Face aux hommes de médias, Dr Choguel dénonce le double jeu de certains militaires

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Trois mois après son départ de  la Primature, l’ancien Premier ministre, non moins  Président du comité stratégique du M5-RFP, Dr Choguel Kokalla Maïga était face aux hommes de médias samedi 22 février 2025, à la maison de la presse pour éclairer la lanterne de l’opinion publique.  Objectif  faire le bilan sans complaisance   du M5-RFP pendant la période de   transition à savoir la rectification de mai 2021 à la clarification de novembre 2024. Pour réussir ce coup médiatique, il     a fait appel à certains caciques du mouvement à savoir : son vice-président, Boubacar Karamoko TRAORÉ, d’ancien ministre de la Refondation, Pr Ibrahim IkhassaMaïga et ainsi que certaines personnalités.

Dans son intervention, le vice-président du M5-RFP, Boubacar Karamoko Traoré dira qu’ils veulent exprimer leur solidarité agissante à toutes les couches maliennes résilientes. Et d’ajouter que le M5 RFP salue le peuple malien pour sa mobilisation autour du gouvernement dirigé par le Dr Choguel Kokalla Maïga du début de la rectification à celui de la clarification. Selon Ibrahim Ikhassa Maïga, il a refusé la proposition d’être ministre  5 fois de suite. Avant d’ajouter :« Nous maliens donnons-nous la main. Le Mali est tombé par la faute des maliens. Tout le monde est responsable. Les militaires, les opérateurs économiques, les magistrats etc. Tout le monde a contribué à gérer ce pays ».

D’entrée de jeu, Dr Choguel Kokalla Maïga a d’abord prononcé un dicton populaire de l’écrivain feu Amadou Hampaté Bah selon lequel : « le pouvoir est comme l’alcool. Quand on prend le premier verre, on est comme un cabris, on saute partout. Quand on prend le deuxième verre, on se croit plus fort. On essaye de faire peur aux autres. Et quand on prend le troisième verre, on détruit tout ce qu’on a construit ». Et de poursuivre   en disant que le peuple malien a tout supporté parce qu’il croyait aux actions qu’ils menaient. Les critiques tous azimuts n’ont pas découragé les maliens. C’est pourquoi Senghor disait  a-t-il dit   que l’émotion est nègre, la raison est Helène. En rappelant  que les maliens doivent sortir  de l’émotion et voir les choses avec raison. L’ancien  chef de l’administration  a rappelé qu’en 2020, le Peuple malien confronté à une crise multidimensionnelle a engagé une lutte patriotique portée par le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui a abouti à la chute de l’ancien régime, le mardi 18 août 2020, avec l’intervention des éléments des Forces Armées Maliennes (FAMa) constitués en Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). Avant de souligner qu’après une première phase de navigation sans vision claire et sans objectifs précis, survint en mai-juin 2021 la Rectification de la trajectoire de la Transition (la Rectification).  A cette occasion, il a été convenu entre les Forces vives du Changement, civiles et militaires, de sceller un partenariat stratégique afin de bâtir l’action gouvernementale autour des mesures essentielles exprimées et attendues par le Peuple malien.

Ce partenariat stratégique, rappelle-t-il, scellé au soir du lundi 24 mai 2021 à Kati, sous la forme d’un compromis politique historique, c’est-à-dire d’un Pacte d’honneur entre Patriotes, fut bâti autour d’un engagement sincère pour la mise en œuvre d’actions pertinentes pour la Refondation du Mali, à travers la mise en œuvre des 10 points/17 mesures synthétisant les attentes contenues dans la Vision du M5-RFP.

Partant, il a expliqué que la Rectification a consisté à adopter une vision résumée et définie de commun accord : attribuer la fonction de Président de la Transition, Chef de l’Etat à une personnalité membre de l’ex-CNSP et celle de Premier ministre, Chef du Gouvernement, à une personnalité désignée par le M5-RFP ; attribuer certains postes clés du Gouvernement à des membres désignés par l’ex-CNSP et les autres au M5-RFP avec les autres Forces socio-politiques. Un attelage gouvernemental conduit par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, proposé par le M5-RFP, en l’occurrence Dr Choguel Kokalla MAÏGA, nommé le 7 juin 2021 par le Président de la Transition, est ainsi mis en place le 11 juin.

Pour lui, le Plan d’Action du Gouvernement (PAG) approuvé par le Conseil National de Transition (CNT), le 02 août 2021, se résume à quatre axes principaux :

le renforcement de la sécurité ;

les réformes politiques et institutionnelles ;

l’organisation des élections générales ;

la promotion de la bonne gouvernance et l’application intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

A cela, s’est ajoutée la mise en œuvre des recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR) tenues, sur une base inclusive et participative. Dr Choguel a fait l’historique des événements qui se sont succédés à savoir la participation du M5-RFP dans la gestion de la transition jusqu’au départ du gouvernement.

Comment le Mali a-t-il capitalisé les acquis du processus de refondation ?

Il a expliqué que depuis la rectification de la trajectoire de la Transition, avec l’implication et le soutien du Peuple malien et le leadership courageux des dirigeants de la Transition, les résultats du changement pour la Refondation du Mali sont irréfutables, visibles et tangibles à tous les niveaux :

Les réformes politiques et institutionnelles dont notamment l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle Constitution,

l’opérationnalisation de l’Autorité indépendante de gestions des élections (AIGE),

les réformes dans les domaines de la Justice, l’Education, la Santé, des Infrastructures, la Culture, de la Citoyenneté, du Système des Valeurs, l’Economie nationale avec la reprise de différents secteurs stratégiques.

La montée en puissance des FAMa, qui s’est traduite par un large processus de refondation et reconstruction nationales de notre outil de défense robuste et adapté aux menaces, a permis d’engager nos Forces de Défense et de Sécurité dans de vastes opérations pour la restauration de l’intégrité du territoire national, de sécurisation des personnes et des biens.

Le départ de notre territoire des Forces militaires étrangères (Takuba, G5-Sahel, Barkhane, MINUSMA, EUTM, EUCAP,…).

La fin de la Médiation internationale et l’expulsion du Représentant résident de la CEDEAO, les expulsions de Représentants de certaines puissances étrangères et la fermeture de plusieurs médias étrangers qui s’organisaient pour semer la discorde et l’exacerbation des conflits intercommunautaires au Mali.  La libération par les FAMa de Ber, Anéfis, Kidal et de toutes les autres emprises militaires dans plusieurs autres localités au Nord et au Centre du Mali, motifs de satisfaction et de fierté, qui étaient impensables et inimaginables avant l’avènement de la Rectification. L’installation du Gouverneur de Kidal et la sécurisation de l’Administration officielle par les éléments des FAMa( et non par des éléments complices désignés par les terroristes). Le recouvrement de la Souveraineté et le respect du Mali au plan mondial et africain. Notre pays a dénoncé au plus haut niveau (notamment à la tribune de l’ONU), le double jeu, le double langage, la duplicité et les appréciations à géométrie variable de la France vis-à-vis du Mali. Depuis juillet 2022, le Mali a, en vain, demandé solennellement la tenue d’une session spéciale du Conseil de sécurité de l’ONU afin d’exposer les preuves irréfutables des différentes activités de sponsoring des mouvements terroristes au Mali et au Sahel par la France. La moralisation des examens scolaires et des concours de la Fonction publique, avec le bannissement de la fraude et de la corruption, pour assainir le système éducatif et l’Administration d’Etat, mais également promouvoir la culture de l’excellence et du mérite. L’élaboration et l’adoption d’un Pacte de stabilité et de croissance. Aussi il est de notre devoir  de rendre un hommage mérité aux Syndicats nationaux, qui ont fait échecs à plusieurs tentatives de déstabilisation de la Transition. Au plan Sous-régional, le Mali s’est tenu débout auprès des pays frères et voisins, le Burkina Faso et le Niger, lorsqu’ils étaient menacés d’agressions militaires.

Au plan régional, notre pays s’est résolument engagé au cœur de l’intégration sous-régionale matérialisée par la mise sur pied de la Confédération des États du Sahel (AES) avec le Burkina Faso et la République du Niger.

Au plan international, la voix du Mali résonne plus fort et est écoutée dans toutes les arènes.   Au regard de ces grandes avancées, le Peuple malien peut se convaincre que la Refondation du Mali voulue par lui est résolument en marche, à travers une vision comprise et acceptée par les citoyens, déterminés et résilients, basée sur un Plan d’actions progressivement mis en œuvre, avec la naissance de la 4ème République, dans une union sacrée pour un Mali Débout et Digne.

Vers la démission du Premier ministre

« Après plusieurs péripéties jonchées de manœuvres et crocs-en-jambe contre le Premier ministre, Chef du Gouvernement et son Mouvement le M5-RFP, et face à sa demande infructueuse pendant plus de deux (2) ans d’échanger avec les partenaires de l’ex-CNSP sur l’avenir de la Transition, face à l’impasse et le désarroi des Maliens qui avaient une impression d’absence de vision des Autorités, de manque de visibilité et de perspectives, il s’est enfin résolu à tenir un meeting le 16 novembre 2024, pour, d’une part, commémorer l’an I de la libération historique de Kidal, et d’autre part, donner son avis sur la nécessité d’une clarification et d’une réorientation stratégique de la Transition, afin de remobiliser les Maliens et redonner espoir à notre peuple », a déclaré Dr ChoguelKokallaMaiga.  Et d’expliquer que ce meeting avait pour but d’une part, de magnifier le rôle des FAMa dans la réussite de la Transition dans leur mission régalienne de rétablissement de l’autorité de l’Etat avec notamment la libération et la récupération de Kidal, et d’autre part, de sensibiliser les partenaires stratégiques au sein de la Transition pour corriger les erreurs de parcours et empêcher tout retour de l’ordre ancien et des pratiques d’antan, et proposer au M5-RFP et au Peuple des pistes de solution afin de combler l’espoir des Maliens et des Africains. ” À la surprise générale, une orchestration stipendiée fut servie aux Maliens par des Associations politiques et des Partis, nouvellement créés en méconnaissance des recommandations des ANR, avec comme sponsors des militaires, pourtant parties prenantes du partenariat stratégique entre le M5-RFP et l’ex-CNSP. Lesdites organisations politiques, dont plusieurs sont animés par des vrais ennemis de la Transition, par des agents doubles, à Bamako et dans les Régions de l’intérieur, ont été mises en branle pour demander la démission du Premier ministre, Chef du

Gouvernement », a-t-il martelé. Avant de  dire que des contre-vérités, des menaces, des injures et des invectives furent proférées à tout rompre, par d’anciens terroristes et rebelles repentis qui avaient martyrisé et violé en 2012 les populations du Nord du Mali, des repris de justice, des opportunistes de tout acabit, des ignorants de tous ordres ne sachant même pas les raisons de leurs rassemblements, des enfants extraits aux forceps des établissements scolaires, des parents biologiques et membres de familles de certains responsables en fonction au sein des Institutions de la Transition, etc.  « Ce remue-ménage fut suivi du limogeage du Premier ministre, Chef du Gouvernement, Choguel Kokalla Maïga, le 20 novembre 2024, et la nomination immédiate, le 21 novembre, d’un nouveau Premier ministre, militaire de son état, anciennement Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration et la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, qui forme illico presto un gouvernement le 22 novembre 2024, sonnant ainsi définitivement le glas du Pacte d’honneur du 24 mai 2021 entre le M5-RFP et l’ex-CNSP : la rupture officielle du M5-RFP et les membres de l’ex-CNSP est ainsi définitivement consommée ». Pour l’intérêt supérieur de la Nation, il soulignera  que le M5-RFP aurait souhaité que cette séparation se fasse sans tentatives d’humiliations, dans le respect et la reconnaissance des énormes services rendus à la Patrie, afin de préserver l’image que le Mali projette  en l’Afrique et dans le reste du monde.

 

Alassane Cissé

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2 COMMENTAIRES

  1. Senghor est un tres sale nègre de maison qui ne merite absolument rien comme respect de la part d’un Africain! Choguel, reveilles-toi et il est temps de sortir de l’esclavage mental et de la servitude! Emancipate yourself from mental slavery!

  2. “C’est pourquoi Senghor disait a-t-il dit que l’émotion est nègre, la raison est Helène”. Senghor s’est trompé. A quoi mène le développement technologique de l’Occident ? Au chômage généralisé. Aujourd’hui, partout, dans tous les pays les conditions de l’abolition du capitalisme-salariat murissent à toutes vitesses. Surtout en Afrique.
    On ne juge pas l’intelligence d’une civilisation par la technologie, mais la nature de ses rapports sociaux de production. Aujourd’hui, de façon universelle, dans tous les pays dominent les rapports sociaux du capitalisme-salariat démontrant l’unicité de l’espèce humaine.

    La prochaine étape est la révolution universelle des chômeurs et chômeuses communistes, inévitable au XXIe siècle.

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