Au cours d’une conférence de presse organisée, samedi dernier, à la maison de la presse, le député Oumar Mariko s’est exprimé par rapport aux indemnités et salaires perçus lors de la prolongation du mandat de l’Assemblée nationale. Rappelons que l’honorable avait refusé de siéger à l’Hémicycle pendant la période du 9 août 2012 à décembre 2013. Aussi a-t-il promis de restituer tous les avantages qui lui ont été attribués par l’Etat malien soit un montant de 28 millions de FCFA.
On se rappelle qu’au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012, le député de Kolondiéba, non moins secrétaire général du parti de la Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance, avait été l’un des rares politiciens maliens à saluer le coup d’Etat du 22 mars 2012. Une position qu’il a toujours défendue jusqu’à l’expiration du mandat des députés à l’Assemblée nationale. Lorsqu’un consensus a été trouvé pour prolonger le mandat des députés du 9 août 2012 à décembre 2013, Dr Oumar Mariko avait refusé de siéger à l’Hémicycle prétextant que le mandat des élus du peuple était arrivé à expiration conformément à l’article 61 de la Constitution de la troisième République du Mali. Poursuivant dans sa logique, il avait mis fin à sa fonction de député. Depuis fin septembre 2012, il a arrêté de bénéficier de son salaire et des avantages liés à son statut.
Dans une requête que l’intéressé a adressée au bureau d’étude DIABA de Me Kadiatou Coulibaly, un huissier de justice près le ressort judiciaire de la Cour d’Appel de Bamako, il déclarait que conformément à l’article 61 de la Constitution en vigueur, le mandat des députés prenait fin le 9 août 2012. Selon son huissier, depuis fin septembre 2012, son client a arrêté de bénéficier des avantages liés à la fonction de parlementaire.
Selon Mariko lui-même, avant de commencer son nouveau mandat de député, il a souhaité connaître immédiatement et sans délai la situation des émoluments ( les indemnités, la dotation en carburant, en crédit de téléphone et en logement) qui s’élèvent à plus de 28 millions de FCFA. Il a indiqué avoir pris cette décision conformément au règlement intérieur de son parti SADI qui avait proposé des concertations nationales, à l’issue desquelles seraient désignées des autorités crédibles pour gérer les affaires courantes de la transition. C’est ainsi qu’il a déclaré que : « Je m’engage à restituer à l’Etat mes émoluments de député perçus pendant cette période».
Cependant, les différentes propositions de son parti sont tombées dans les oreilles de sourd. En outre, il a indiqué que la voiture de l’Etat, qui avait fait les choux gras de la presse, a été mise à la disposition des responsables de l’ex-CNDRE. Il a précisé qu’il allait adresser une lettre à l’Assemblée nationale pour lui demander de reverser les 28 millions de FCFA au trésor public.
Maciré DIOP et Siaka DIAMOUTENE