Face à l’ingratitude de ses ex collaborateurs : Le régime reste droit dans ses bottes !

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Photo de famille du nouveau Gouvernement (Koulouba, le 09 juillet 2016)

Après avoir partagé les délices du pouvoir, certains annoncent leur départ. Pour se dédouaner la conscience à l’endroit des populations maliennes, ils avancent des raisons fallacieuses. Des arguments qui ne tiennent pas route. Mais, malgré tout, le pouvoir reste imperturbable.

La conviction politique manque à la plupart de nos Hommes politiques. Ils vendent leur âme au diable pour avoir de la place au soleil.

Le régime a connu  cette carapace d’hommes politiques prêts à faire tous les compromis pour être dans les grâces du pouvoir. Les exemples ne finissent pas d’être cités, mais nous nous limiterons à quelques uns d’entre eux.

La parfaite  illustration de cette ingratitude vient tout récemment du Général Moussa Sinko Coulibaly,  démissionnaire de l’Armée malienne pour se lancer en politique. Dans ses diatribes contre le régime, le Général démissionnaire tente de salir le régime d’IBK. Il s’engage à créer l’alternance en 2018.

Ses propos ont surpris plus d’un Malien qui se pose la question de savoir qui lui pousse à agir de la sorte. La question mérite d’être posée dans la mesure où il a été de tous les rouages du pouvoir. Car, il a organisé la présidentielle de 2013 en tant que Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités locales. Il a été maintenu à ce poste pendant longtemps avant de se voir confier les rênes de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye jusqu’à ce jour.  Quelle ingratitude de la part de celui là qui a bénéficié de toutes les attentions du régime. Pendant que ses camarades de lutte croupissent dans les geôles, celui qui est dans les grâces du pouvoir, se transforme en pourfendeur du bilan d’IBK. Quel mépris. Le Général démissionnaire prend les Maliens pour des dupes. Ils ne le sont pas, mais savent apprécier les actions de tout un chacun.

Moussa Sinko Coulibaly n’est pas le premier à faire preuve de ce genre  d’ingratitudes à l’égard du Régime actuel déplorées par les Maliens. On peut citer, entre autres, le cas de l’ex PM Moussa Mara et de celui de l’ex Directeur  de la cellule de Communication de la Présidence de la République, Racine Thiam.

Ces derniers, après avoir pris leur distance vis-à-vis du pouvoir, tiennent des propos discourtois à l’endroit de leur bienfaiteur d’hier, le Président IBK. Ils agissent comme pour dire qu’ils n’ont jamais été dans les rouages du Régime.

Or, les Maliens ont toujours en mémoire les appels au soutien à IBK lancés par Moussa Mara au moment où il occupait la Primature.

L’Homme obnubilé par la promotion reçue n’avait d’yeux que pour son bienfaiteur IBK. Dans ses discours, il ne prononçait pas deux mots sans évoquer le nom du Président IBK et inviter  ses amis, collaborateurs et  militants de sa propre formation politique à accompagner le Régime. Ses appels au soutien au pouvoir avaient même agacé des militants de son parti qui l’accusaient d’avoir vendu son parti au profit du poste. Il fut même un éphémère Président de la CMP avant de se voir débouter au profit du Dr Boulkhassoum Haïdara.

Une fois débarqué de la Primature, l’Homme a commencé à changer de discours jusqu’à quitter la majorité présidentielle. Aujourd’hui, il vilipende le pouvoir en place comme s’il n’avait  jamais gouté à ses délices.

Pareil pour Racine Thiam, qui avait toujours peint en rose le bilan d’IBK lors de l’émission hebdomadaire « Rendez-vous avec Koulouba » qu’il a initié et mis en place à la Maison de la Presse. Racine avait toujours  vanté le bilan d’IBK, qu’il a jugé jamais égal à ses prédécesseurs. Mais, aujourd’hui, il a signé une alliance électoraliste avec l’URD de Soumaïla Cissé où il tient un autre discours.

Que Ces Hommes comprennent qu’il y a un honneur à défendre en politique. Il  faut savoir raison garder si l’on est dans les grâces du pouvoir et se rappeler toujours de ses discours du temps de grâce. Qu’ils gardent à l’esprit que le Peuple malien est le seul juge de leurs actes posés. Il revient à ce dernier de les juger après. Rare parmi ces hommes politiques qui se rappellent de leurs actions posées au moment des affaires. Ces cas précités servent des exemples frappants parmi tant d’autres dans ce pays dont les politicards sont prêts à retourner leur veste au gré de la position du vent. C’est dommage qu’il en soit ainsi. Pour notre part, nous rappelons à leur intention ce dicton de l’artiste Askia Modibo qui disait ceci à propos des Aigles du Mali : « Gagner dans la dignité, perdre dans la dignité ».

Ambaba de Dissongo

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