Face a la recrudescence de l’insécurité et a la crise politique : Le report des législatives devient impératif

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Opération de vote dans un bureau de Bamako au Mali pour la présidentielle du 29 juillet 2018. © REUTERS/Luc Gnago

Après les manifestations de l’opposition pour réclamer sa victoire, l’heure est à l’accalmie avant la probable tempête. Les autorités ne doivent-elles pas saisir la balle au bond pour rassembler tout le monde autour de l’essentiel, qui est le Mali. L’une des voies les plus sûres pour réunir toutes les sensibilités, serait le report des législatives, une demande pressante de l’opposition. Le gouvernement va-t-il accéder à cette demande pour un début de  décrispation ? 

Il est à constater que même si l’Opposition ne dit pas de façon explicite qu’elle reconnait IBK comme Président de la République, elle semble disposer à prendre sa main tendue  pourvue qu’elle soit sincère. Il revient également à IBK de lier l’acte à la parole pour accéder à certaines demandes de l’Opposition pour un début de solution en vue de la crise post-électorale. Le report des élections législatives serait une avancée significative vers la décrispation totale. Il permettrait, non seulement, aux deux parties d’enterrer la hache de guerre, mais aussi, d’engager un véritable dialogue afin d’aboutir à des pistes de solutions idoines pour le pays et pour notre démocratie. Le cas contraire plongerait le pays dans une double crise, à savoir sécuritaire et politique. Le refus de reporter les législatives serait synonyme d’un manque de volonté politique de la part des autorités pour une sortie de crise ne serait-ce que politique. Il est à rappeler que la crise politique qu’elle soit pré ou post-électorale, est la mère de toutes les conflits inter et intracommunautaires conduisant parfois à des guerres regrettables. En trouvant une solution consensuelle, on peut nourrir l’espoir de  trouver une issue favorable aux conflits communautaires et à la sempiternelle revendication irrédentiste touareg.

A ces raisons politiques, il faudrait ajouter celles liées à l’insécurité qui ont d’ailleurs fait que les élections communales en 2016 et présidentielle en 2018 n’ont pas pu se tenir dans bon nombre d’endroits au centre et au nord. La dernière raison du report des législatives pourrait être liée au nouveau découpage qui a permis à certaines localités d’être érigées en régions, sans être totalement opérationnelles. Il serait bon de reporter afin que l’Etat les rende d’abord fonctionnelles afin  qu’elles puissent participer aux législatives au même titre que les anciennes circonscriptions.

En somme, le report des législatives serait un début de solution à la crise politique qui sévit au Mali depuis la proclamation des résultats donnant IBK gagnant.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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2 COMMENTAIRES

  1. Le plan de confiscation du pouvoir entamé avec la nomination de SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA à la primature prévoit aussi l’organisation des élections législatives pour rafler une majorité écrasante afin de faire passer les lois urgentes criminelles qui attendent le prochain parlement,celui-ci ayant rejeté trop d’articles du projet de révision constitutionnelle de l’année passée.
    Les raisons de sécurité n’engagent que ceux-ci qui pensent qu’ on vit toujours dans une démocratie.
    La démocratie s’est envolée avec les dernières présidentielles.
    On organise les élections,comme dans tous les pays despotiques ,pour donner une légitimité factice au régime.
    On s’apprête à partager des points,pas à organiser les élections.
    Les béni OUI OUI sont entrain d’être désignés par le RPM et ses alliés.
    La France et les groupes armés doivent être satisfaits,sinon un autre front qui fera certainement sauter le régime va s’imposer.
    Si l’opposition pense à un changement d’attitude chez le duo IBK -BOUBEYE,elle se trompe énormément.
    IBK ne peut agir que si la souveraineté du MALI s’opére.
    C’EST LA FRANCE QUI DICTE À NOTRE PRÉSIDENT L’AGENDA À SUIVRE,condition pour accepter les résultats frauduleux.
    Il n’y aura pas de report car la France est pressée à appliquer intégralement L’ACCORD d’Alger.
    Il n’y aura pas également une élection qui peut favoriser l’opposition,mais celle qui lamine l’opposition car la France ne veut pas qu’ on change,même une virgule,du projet de constitution qui va être soumis au nouveau parlement.
    L’opposition a son salut dans la rue.
    Elle doit engager la désobéissance civile prévue dans la constitution.
    Une puissance étrangère impose ses vues à tout un pays.
    ÇA VAUT UNE ACTION VIGOUREUSE POUR POUSSER NOTRE PRÉSIDENT À SE REBELLER CONTRE SES MAÎTRES.
    L’opposition doit comprendre que la souveraineté mise entre parenthèse ne permet pas l’exercice normal de la démocratie.
    Les présidentiels sont l’exemple palpable.
    L’UNION EUROPÉENNE sous la domination d’un des pays majeurs a refusé de CONTESTER les résultats comme elle l’a fait au Gabon et en côte d’Ivoire de GBAGBO.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue .

    • Il faut imperativement respecter la decision de la cour sinon on se retrouvera dans une situation d’exception!!!!!! Soumeylou Boubey Maiga est un HOMME D’ETAT!!! L’opposition a perdu et continue de perdre parce qu’elle n’a aucune vision!!!! LES LEGISLATIVES AURONT LIEU ET LES DELINQUANTS POLITIQUES SERONT BALAYE’S!!!

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