Face à la prorogation de la transition : Treta et compagnons en manque de courages

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Mise à la touche après avoir été déchue des rênes du pouvoir politique, l’ex majorité présidentielle peine à sortir la tête dans l’eau, en dépit de moult tentatives de se relever depuis le début de la transition. Et malgré un sort apparemment scellé avec l’avènement de Choguel à la Primature pour redresser la transition, le Cadre d’échange des partis et regroupements de partis politiques pour une transition réussie manque de courage politique en manque de courages pour porter ses ambitions. C’est ce que laissent penser, en tout cas, les conférences de presse interminables sanctionnées par des déclarations dont le contenu est en déphasage avec les réalités du moment. La dernière en date remonte au 29 septembre 2021. Alors qu’on les attendait annoncer une marche de protestation contre la prorogation de la transition, ils se sont contentés d’un simple rejet de l’organisation des «Assises Nationales de la Refondation » de l’Etat qu’ils jugent coûteuses et aussi inopportunes que le type d’Organe Unique de Gestion des Élections envisagé par le Premier ministre.

Autre paradoxe, qui remet en cause la détermination du Cadre d’échanges, c’est son adhésion à la lutte contre l’impunité et la corruption, quoique nuancée par ses exigences d’une justice plus impartiale et respectueuses des droits de toutes les parties. Or, au même moment, des personnalités influentes avec lesquelles ils ont commencé le combat sont incarcérées et leurs formations d’origine ainsi que leurs avocats crient à la manipulation. C’est le cas de l’ex Pm Soumeylou B Maiga, en détention à la MCA dans une cellule, dit-on, avec plusieurs dizaines de détenus de droit commun. Et dire que la déclaration lue par Tréta est également signée par son parti, l’Asma CFP.

Quoi qu’il en soit, cette posture de l’ex majorité est d’autant moins surprenante que c’est par manque d’entregent qu’elle n’avait jamais pu répliquer au M5-RFP par des démonstrations de forces comparables à celles de la Place de l’Indépendance. Conséquence : le Président qu’elle avait porté à la magistrature suprême en 2018 a été chassé du pouvoir en même temps que ses soutiens fébriles.

Aujourd’hui, alors que leur survie politique n’a jamais été aussi menacée, les anciens dignitaires sont réduits à caresser dans le sens du poil leurs tombeurs, qui d’ailleurs n’accordent aucune importance à leur déclaration. Le PM Choguel a d’ailleurs laissé entendre face à la communauté internationale qu’ils sont insignifiants, même si pour Tréta peu se glorifier d’un regroupement de 70 partis politiques dont ceux d’«Ensemble Pour le Mali», « Espérance Djiguiya Koura » et « Action Républicaine pour le Progrès ainsi que les formation comme Adema, Asma, UM-RDA et le Yelema. Lesquels constituent, à ses yeux, la crème la scène politique malienne. Au-delà des mots, Tréta et compagnons doivent prouver que la majorité des Maliens partage leurs idéaux et cela passe forcément par une démonstration de leur capacité de mobilisation.

 

Amidou Keita

 

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