Coincé de toute part, le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra, après ses 100 jours n’avait pas encore eu l’occasion d’asséner ses vérités. Invité d’un plateau d’honneur comprenant la presse publique et privée, Dr Diarra a affirmé sans ambages qu’il ne démissionnera pas de son poste comme le réclament les mastodontes politiques regroupés au sein du FDR.
Critiqué, jeté dans la boue pour diverses raisons, l’enfant de Ségou sort enfin de sa réserve. Il lève toute équivoque de son maintien comme Premier ministre, il va plus loin car il entend garder ses hommes choisis après une enquête de moralité.
Le retour du Président Dioncounda Traoré ce vendredi après midi a été précédé d’une rencontre avec la presse du Premier ministre Cheikh Modibo Diarra. En cette occasion, il a été clair dans ses propos : “Je ne démissionnerai pas. Si je dois démissionner, à qui je dois remettre ma démission ? Parce que l’accord-cadre (de Ouagadougou) dit que le président (intérimaire) ne peut pas accepter ma démission”. L’accord du 6 avril signé entre l’ex-junte et la médiation CEDEAO avait indiqué la remise du pouvoir aux civils, un Président et un Premier ministre de transition.
Très remonté d’entendre et réentendre des propos qu’il estime certainement désobligeant, Dr Diarra souligne :”La deuxième chose, c’est que je suis un enfant de ce pays, le Mali qui m’a tout donné. Et quand ce pays me confie une tâche, tant que je resterai debout, je ne vais jamais démissionner”. Décidé a en découdre avec la majorité politique dont est issu le Président de la transition, il souligne :”C’est moi le Chef du gouvernement qui propose une équipe au Président. J’ai déjà en tête l’architecture de la future équipe. Evidemment des gens qui ont des moyens et qui n’aiment pas le gouvernement, peuvent utiliser leurs moyens pour faire du lobbying”.
Mal dans sa peau et dans son subconscient, le Premier ministre indique :”On m’a confié une responsabilité, celle de diriger ce pays pendant la transition, de reconquérir le Nord, d’organiser des élections crédibles, transparentes pour qu’il n’y ait pas de conflits postélectoraux”.
Aujourd’hui, sans nul doute, le sort du PM est dans les mains du Pr. Dioncounda Traoré et peut être du Capitaine Amadou Haya Sanogo. Certainement, pour éviter de repartir à zéro, Dr Diarra préservera son fauteuil. Mais quant à dire de maintenir tout son effectif, cela serait ridicule car dans son équipe actuelle il y a des tocards. Sinon la CEDEAO a été clair en indiquant que soient faites des propositions au Président de la République par intérim en vue de la formation avant le 31 juillet d’un gouvernement d’union nationale.
B. DABO
Le PM n’a rien; il n’a jamais convaincu les maliens ce rejettons des USA.il croiyait que son double jeux allait marché; je pense que le président Dioncounda doit se debarassé de ce type le plus rapidement possible.cet incapable.
Ayant suivi ce débat je trouve que le PM est vide . Il est vraiment mauvais dans le domaine politiques. c’est un gros handicap quant on veut gouverner. Ses réponses sont assez évasives et peu convaincantes. je trouve qu’il se moque du peuple. comment peut il parler de souveraineté dans un pays coupé en deux? La mission qui lui a été confiée lui dépasse à mon avis. il doit partir pour nous éviter le chaos. je le vois pas se ressaisir et s’entendre avec d’autres compétences
Les propos de Cheick Modibo DIARRA offrent un excellent éclairage sur le pouvoir de nuisance, conscient ou inconscient, passif ou actif qui, dans les prochains mois, pourraient découler du regard paternaliste et éculé que continuent de porter certains militants et sympathisants de la deuxième République sur le Mali qui n’a cessé de faire l’expérience de radicales mutations au cours des deux dernières décennies.
Les propos tenus lors de son intervention montrent, comment Cheick Modibo DIARRA, pris en otage par l’idéologie de la deuxième République, prétend apporter un éclairage sur des réalités dont il ignore presque tout. A ses yeux, on ne peut parler du Mali qu’en suivant, en sens inverse, le chemin du sens et de la raison, peu importe que cela se fasse dans un cadre où chaque mot prononcé l’est dans un contexte d’ignorance. D’où la tendance à saturer les mots, à recourir à une sorte de pléthore verbale, à procéder par la suffocation des images – toutes choses qui octroient à ces propos leur caractère heurté, bégayant abrupt et amateur.
J’ai en effet beau faire la part des choses, dans sa longue intervention, je ne trouve d’invitation à l’échange et au dialogue que rhétorique. Derrière les mots se cachent surtout des injonctions, des prescriptions, des appels au silence, voire à la censure, une insupportable suffisance dont, je l’imagine, ne peut faire preuve qu’un homme entré en collusion avec les idéologues de la deuxième République.
Cheick Modibo DIARRA reprend à son compte cette technique aussi bien que l’essentiel des thèses des idéologues de la de la deuxième République. Dès lors, comment s’étonner qu’au bout du compte, sa définition du Mali et des cadres et acteurs de la Révolution de Mars 1991soit une définition purement négative ? En effet, les acteurs de Mars 1991 sont surtout reconnaissables soit par ce qu’ils n’ont pas, ce qu’ils ne sont pas ou ce qu’ils ne sont jamais parvenus à accomplir. Ses propos se déroulent donc dans une béatifique volonté d’ignorance de son objet. Je ne m’explique guère comment, on peut encore, aujourd’hui, parler du Mali en des termes aussi peu intelligents.
Mais à qui fera-t-on croire qu’il n’existe pas de responsabilité morale pour des actes perpétrés par le régime de la deuxième République tout au long de son existence ? À qui fera-t-on croire que pour créer un monde humain, il faut évacuer la morale et l’éthique par la fenêtre puisque dans ce monde, il n’existe ni justice des plaintes, ni justice des causes ?
Afin de dédouaner un système inique tel le régime de la deuxième République, la tentation est aujourd’hui de réécrire l’histoire du Mali et de ses hommes. On prétend s’autoriser, comme dans les propos de Cheick Modibo DIARA, d’une sincérité intime, d’une authenticité de départ, afin de mieux trouver des alibis – auxquels on est les seuls à croire – à un régime cruel, abjecte et infâme.
Il faut être cohérent et cesser de tenir à propos du Mali des propos à géométrie variable, certains pour la consommation interne et d’autres pour l’exportation. Qui convaincra-t-on en effet de sa bonne foi si, en sous-main des proclamations de sincérité telles que celles du vendredi dernier, on tient des propos populistes et démagogiques et aussi l’on cherche à dédouaner le régime de la deuxième République.
Les propos de Cheick Modibo DIARRA offrent un excellent éclairage sur le pouvoir de nuisance, conscient ou inconscient, passif ou actif qui, dans les prochains mois, pourraient découler du regard paternaliste et éculé que continuent de porter certains militants et sympathisants de la deuxième République sur le Mali qui n’a cessé de faire l’expérience de radicales mutations au cours des deux dernières décennies. Les propos tenus lors de son intervention montrent, comment Cheick Modibo DIARRA, pris en otage par l’idéologie de la deuxième République, prétend apporter un éclairage sur des réalités dont il ignore presque tout. A ses yeux, on ne peut parler du Mali qu’en suivant, en sens inverse, le chemin du sens et de la raison, peu importe que cela se fasse dans un cadre où chaque mot prononcé l’est dans un contexte d’ignorance. D’où la tendance à saturer les mots, à recourir à une sorte de pléthore verbale, à procéder par la suffocation des images – toutes choses qui octroient à ces propos leur caractère heurté, bégayant abrupt et amateur. J’ai en effet beau faire la part des choses, dans sa longue intervention, je ne trouve d’invitation à l’échange et au dialogue que rhétorique. Derrière les mots se cachent surtout des injonctions, des prescriptions, des appels au silence, voire à la censure, une insupportable suffisance dont, je l’imagine, ne peut faire preuve qu’un homme entré en collusion avec les idéologues de la deuxième République. Cheick Modibo DIARRA reprend à son compte cette technique aussi bien que l’essentiel des thèses des idéologues de la de la deuxième République. Dès lors, comment s’étonner qu’au bout du compte, sa définition du Mali et des cadres et acteurs de la Révolution de Mars 1991soit une définition purement négative ? En effet, les acteurs de Mars 1991 sont surtout reconnaissables soit par ce qu’ils n’ont pas, ce qu’ils ne sont pas ou ce qu’ils ne sont jamais parvenus à accomplir. Ses propos se déroulent donc dans une béatifique volonté d’ignorance de son objet. Je ne m’explique guère comment, on peut encore, aujourd’hui, parler du Mali en des termes aussi peu intelligents. Mais à qui fera-t-on croire qu’il n’existe pas de responsabilité morale pour des actes perpétrés par le régime de la deuxième République tout au long de son existence ? À qui fera-t-on croire que pour créer un monde humain, il faut évacuer la morale et l’éthique par la fenêtre puisque dans ce monde, il n’existe ni justice des plaintes, ni justice des causes ? Afin de dédouaner un système inique tel le régime de la deuxième République, la tentation est aujourd’hui de réécrire l’histoire du Mali et de ses hommes. On prétend s’autoriser, comme dans les propos de Cheick Modibo DIARA, d’une sincérité intime, d’une authenticité de départ, afin de mieux trouver des alibis – auxquels on est les seuls à croire – à un régime cruel, abjecte et infâme. Il faut être cohérent et cesser de tenir à propos du Mali des propos à géométrie variable, certains pour la consommation interne et d’autres pour l’exportation. Qui convaincra-t-on en effet de sa bonne foi si, en sous-main des proclamations de sincérité telles que celles du vendredi dernier, on tient des propos populistes et démagogiques et aussi l’on cherche à dédouaner le régime de la deuxième République.
CMD n’a pas encore compris qu’il est effacé. Il n’a pas bien compris l’accord cadre non plus. Il a eu sa chance de servir le pays, il l’a utilisée pour être pleinement au service de Sanogo.
Timba
Non à ces « Yokoro » et « Kote duga » de la politique au MALI.
De quel Mali parlons-nous ? Du MALI du Peuple ou du MALI des clans et des proches ? La politique malienne a beaucoup perdu de son étoffe, de sa crédibilité, de sa dignité. Ce pays (héritier) qui fut depuis le XIIIe siècle, de l’Atlantique au Sahara, le poumon de la politique africaine à travers des hommes illustres. Ces hommes clairvoyants qu’on ne saurait aujourd’hui, par pudeur, voire par respect, citer sans frémissements, sans avoir la chair de poule.
Le spectacle que nous offrent nos « politiques » ou « élus » « maliens » est des plus grotesques. Et toute la planète nous observe dans cette comédie sordide qui n’a que trop duré ! Des cacophonies avec comme seul objectif la dilapidation des maigres mais immenses ressources de l’Etat.
Non à la confiscation politique et égoïste de l’avenir de la jeunesse malienne, du MALI d’aujourd’hui, du MALI de demain. Aucun pays, fusse-t-il émergent, ne peut se développer sans une formation (académique) approfondie de sa jeunesse. La puissance d’une nation repose sur le niveau de patriotisme et de formation de sa jeunesse.
Au MALI, il y’ a urgence d’une nouvelle classe politique, d’une nouvelle classe dirigeante et non d’une classe de corrompus, de porteurs de cravates, fussent-ils analphabètes avec tout le respect du mot. Il y a urgence d’hommes compétents, honnêtes et intègres, des vrais patriotes pour sortir le pays, notre patrie le MALI du marasme dans lequel il végète depuis des années.
Débout comme un seul homme, nous serons à-même de marcher la tête haute, de chanter l’hymne national à tue-tête, mais avec la tête haute, en vue de la reconquête de la crédibilité internationale.
Surtout pas de démission du Premier Ministre C.M.Diarra au risque de plonger le pays dans l’abîme. Il est patriote, il est compétent. Il reste, il doit rester parce qu’il a les mains propres.
Le MALI a besoin d’hommes aux mains propres.
Sauvons le MALI, rien que le MALI.
A part le Bon Ciel, rien ne peut et ne doit être au-dessus du MALI.
Timba
Professeur des Universités
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