Prévues les 26, 27 et 28 novembre, les concertations nationales ont été reportées sine die. La décision a été prise, hier en début de soirée, par la présidence de la République qui l’a porté à la connaissance de la Commission nationale d’organisation présidée par le Directeur de cabinet du premier ministre, Pr Oumar Kanouté. Alors que ce dernier avait affirmé avec force, le samedi dernier lors d’un point de presse que les assises auront lieu avec ou sans le FDR. Heureusement, tout porte à croire que la raison à fini par l’emporter sur la passion et que les appels à un report demandé par la CSM, et les leaders religieux dont Chérif Ousmane Madani Haïdara ont été entendus.
Les assises attendues pour regrouper l’ensemble des acteurs de la crise institutionnelle et sécuritaire malienne et devant servir d’un cadre de dialogue national allaient produire l’effet contraire. En effet, une bonne partie de la classe politique et des organisations de la société civile regroupée au sein du FDR, le front anti-putsch, avait décidé de ne pas prendre part à cette rencontre. Dans la même foulée, l’ADPS, un autre regroupement politique se réclamant du centre avait aussi annoncé sa non participation aux assises. Outre ces deux fronts, de nombreux Maliens s’interrogent aujourd’hui sur l’opportunité même de ces assises dont les termes de référence n’ont pas été partagés par tous les acteurs de crise. En effet, tous les points soumis à l’ordre de ces assises (dont nature souveraine ou pas n’est pas définie) peuvent être gérés par les organes de la transition. A quoi bon alors d’investir près de 80 millions de FCFA pour cette initiative imposée par la COPAM et ses alliés.
Hier jeudi, au cours d’une conférence de presse, la Convergence nationale pour sauver le Mali (CSM) dirigée par Me Tall avait demandé un report de ces assises pour permettre à tout le monde d’y prendre part. Cette même position a été défendue par Chérif Ousmane Madani Haïdara, qui depuis quelques jours joue à la médiation entre les parties prenantes pour trouver un point de vue commune en vue de la participation de tous les acteurs à ces concertations nationales. Selon le guide spirituel d’Ançar Dine, ” c’est à ce seul prix que le Mali en sortira grandi “. Dans sa démarche, ce grand religieux avait rencontré le FDR, le président de la république par intérim, l’ex-junte de Kati ainsi que la commission d’organisation des assises.
Le président de cette instance, Pr Oumar Kanouté et non moins directeur de cabinet du premier ministre avait affirmé avec force, il y a une semaine lors d’un point de presse que les assisses auront lieu en début de semaine avec ou sans le FDR. Voilà que le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, qui avait portant donné son accord par les assises en début de semaine, a décidé le report sine die. Selon l’un des premiers responsables de la Commission d’organisation, seule la présidence de la République s’est les raisons pour lesquelles elle a pris cette décision. Cependant, notre interlocuteur estime qu’à travers sa décision, le président intérimaire fait un parti pris en faveur de ses amis politiques, alors que la Commission avait engagé des dépenses.
Autant dire que Dioncounda met un terme aux ambitions inavouées de la Primature qui s’entêtait de tenir des concertations nationales avec seulement les partisans du putsch, avec le risque de créer de nouveaux problèmes à la crise déjà aiguë que connait notre pays.
Youssouf CAMARA
SOUHAIT QUE LES CONCERTATIONS NATIONALES ET LES CONFÉRENCES DE COMPROMIS DÉDIÉES AUX NÉGOCIATIONS SOIENT PLUS INCLUSIVES ET PLUS OUVERTES A TOUTES LES COMMUNAUTÉS MALIENNES ET A TOUS LES MALIENS N’ACCEPTANT PAS LE TERRORISME DANS LES RÉGIONS ET AU NIVEAU DE LA DIASPORA.
ELLES DOIVENT AUSSI ÊTRE OUVERTES AU GROUPES ARMÉS INTÉGRANT DES MALIENS ET RESPECTANT DES PRINCIPES (REFUS DU TERRORISME, NON IMPUNITÉ, …) ET DES CONDITIONS (POUR LES GROUPES ARMES: DÉPÔT DES ARMES, INDIVISIBILITÉ DU MALI ET LAÏCITÉ).
LA NON IMPUNITÉ DOIT ÊTRE EXIGÉE POUR PARTICIPER AUX CONCERTATIONS NATIONALES ET AUX NÉGOCIATIONS.
Bonjour,
Cette décision de report des concertations nationales est vraiment sage. Félicitations au Président du Mali et aux organisateurs des concertations nationales de l’avoir accepté.
C’est le moment d’en profiter pour les rendre INCLUSIVES et pour avoir plus de représentativité en OUVRANT ces concertations nationales AUX RÉGIONS, à travers des concertations régionales, en intégrant toutes les communautés et tous les Maliens n’acceptant pas le terrorisme et acceptant les principes (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique) et les conditions (pour MNLA, Ansar Dine, Gandakoye, …, dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité).
Il faut aussi intégrer les Maliens de la diaspora.
L’organisation, incluant les ramifications régionales, de telles concertations nationales et des conférences de compromis est expliquée dans le guide et la plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable et honorable pour tous de la crise Malienne, que j’ai adressés sous forme de lettre ouverte au Président du Mali et à tous les Maliens.
C’est tous ensemble que les Maliens définiront le futur souhaité et s’engageront pour la construction durable du Mali.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
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