Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mamadou Diamoutani, a expliqué que son institution veille au respect de la loi dans le déroulement du processus électoral. Or, la loi impose des opérations de révisions annuelles des listes électorales durant le mois d’octobre. Cette opération a été reportée à une date ultérieure. Ce qui n’est pas du goût de la CENI. Son président l’a expliqué hier, au Gouvernorat du district de Bamako, lors de la réunion que la CENI a eue avec la classe politique et la société civile.
Le président de la CENI a expliqué aux acteurs politiques et de la société civile que les missions de la CENI se poursuivent malgré la crise. Les élections étant un processus, il n’est pas indiqué de suspendre toutes les activités du fait de la crise que le pays traverse. Néanmoins, pour des raisons essentiellement financières, les activités des 795 démembrements ont été suspendues. Cela a été décidé après la rencontre que la CENI a eue avec le Premier ministre, le 10 août 2012.
L’opération de révisions annuelles des listes électorales devait commencer à compter du premier octobre. Mais, pour des raisons de crise, le gouvernement a décidé de la différer. “Nous avons eu des échanges téléphoniques, le ministre et moi, durant à peu près une demi heure par rapport à cette question de révision des listes électorales… “. Et le président de la CENI d’indiquer que l’institution a souhaité qu’il y ait au moins “une base légale” à ce report et que les acteurs politiques et de la société civile en soient informés. Ce qui n’est pas encore le cas. M. Diamoutani a expliqué que la CENI n’a pas approuvé ce report, car “la révision des listes électorales est une opération locale“. Mais aussi, a-t-il souligné, la loi électorale donne la possibilité à l’Administration de faire des révisions exceptionnelles. Donc, les révisions peuvent être faites dans les zones où c’est possible. Quitte à les parachever à titre exceptionnel dans d’autres zones.
Auparavant, le président de la CENI a rappelé les missions de son institution et les activités qu’elle a menées avant et après les événements du 22 mars 2012. Après sa mise en place, Mamadou Diamoutani et ses collègues, dont le 1er vice-président, Issiaka Kampo, le Questeur Ousmane Thera, Abdoulaye Koïta, Oumou Touré ont animé deux importantes rencontres avec les partis politiques et la société civile, le 11 octobre 2011 et le 12 janvier 2012. Le chronogramme de la CENI prévoyait deux autres rencontres du genre avant le 1er tour de la présidentielle avortée du 29 avril 2012, mais le coup d’Etat a tout interrompu.
Avant le 22 mars, a-t-il poursuivi, la CENI était déjà dans la phase de préparation et de gestion du fichier électoral et d’autres documents électoraux. “Nous avons supervisé toutes ces phases, nous avons aussi assisté, en Espagne, le 6mars, à l’impression des premiers lots de cartes d’électeurs… la tenue à bonne date (29 avril 2012) du 1er tour de la présidentielle pouvait être respectée“, a-t-il expliqué. Il a également ajouté que la confection des bulletins de vote, les discussions autour du nombre et de la localisation des bureaux de vote (censé rapprochés des électeurs) ont été faits. Sans oublier la rencontre des partenaires techniques et financiers dont la CENI a reçu l’engagement à assurer la formation de ses délégués.
Au moment de l’arrêt du processus électoral par les événements du 22 mars, tous les membres de la CENI étaient en mission sur le terrain. Le contexte de crise n’a pas empêché Mamadou Diamoutani et ses collègues de poursuivre des activités telles que des rencontre avec le nouveau ministre de l’Administration territoriale, Colonel Moussa Sinko Coulibaly, les 15 mai et 26 juin pour s’enquérir du chronogramme, échanger à propos de la révision des listes électorales.
A cela s’ajoute les séances de travail à trois entre CENI, Délégation générale aux élections et Ministère, avec le Premier ministre le 10 août et le 5 septembre. Sans oublier les missions de la CENI, du ministère et du PNUD, du 9 au 23 septembre sur la Côte d’Ivoire et la République démocratique du Congo pour apprendre de l’expérience de l’organisation des élections dans ces pays sortant de crises. Le président de la CENI a, en outre, évoqué, entre autres sujets, la nécessité de faire l’audit du fichier électoral.
Bruno D SEGBEDJI
djitosegbedji@yahoo.fr
“…son institution veille au respect de la loi…”,c’est ça, une CENI sans la participation de l’opposition (le SADI en fut exclu), prenez nous pour des c o n s .Comme M.Diamouteni n’a pas eu de poste ministériel, il faut bien qu’il continue à manger, sinon pourquoi parler même de CENI budgétivore dans un pays occupé à 2/3?M.Diamouteni,
VOUS AVEZ ASSEZ MANGE REPOSEZ-VOUS UN PEU!J’espère qu’après la crise, qu’une autre CENI plus crédible et qui regroupera l’opposition sera mise en place!Comme quoi aucune institution n’a échappé à votre consensus qui a tué notre démocratie. 😉
Je me dis que le pays est en guerre ces choses peuvent et doivent attendre,il nous faut finir les deux missions du gouvernement: libérer le Nord du pays et faire des élections limpides,le reste en cette période va nous diviser.C’est au pouvoir qui va être légitime de nous régler ce problème.Le ministre actuel doit seulement garder le ministère faire éventuellement des recommandations au ministre qui sera là quand le gouvernement légitime sera en place.Pour le moment je pense que l’assemblée nationale doit déclarer après être consulter l’état d’urgence,pour que le Mali puisse entré en guerre,sinon la vie normale que le pays cherche à vivre nous maintient dans une situation de ni guerre ni paix.Voilà ce que je crois.beffodougou@gmail.com
Le pays est en fuite ou bien il est en guerre?
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