La devise du parti Rassemblement Pour le Mali (RPM) était lors de l’Assemblée Constitutive du 30 juin 2000 : Justice, Progrès, Solidarité. C’est douze ans après sa création qu’il a accédé au pouvoir avec le même leader.
Le bonheur avait été promis au peuple, car ce qui se passait à l’époque entre 2000 et 2002, n’était pas dans le bonheur du Mali. C’est pourquoi, une autre voie a été proposée au peuple malien en ces termes :
L’un des atouts notables de notre peuple, hélas !, insuffisamment mis en exergue, est qu’il constitue depuis des siècles, une nation. Cela pourrait ressembler à un truisme. En réalité, peu de peuples africains constituent des nations, dans l’acceptation scientifique du terme :
‘’Une communauté d’Homme, stable, historiquement constituée, fondée sur la base d’une communauté de territoire, de langue, de vie économique et de formation psychique qui se traduit par une communauté de culture’’. Tel est, en effet, l’ensemble malien.
Cet atout historique, cette singularité non recherchée, ont imprimé à notre pays un caractère propre, particulier, qui se reconnaît dans ce que l’on a appelé ‘’l’humanisme Soudanien’’. Lequel est une somme de valeurs fortes, reflétant une éthique à laquelle les Maliens sont attachés avec beaucoup de fierté.
Toute atteinte à ces valeurs conduit inéluctablement à des crises, lesquelles amènent tous ceux qui ont souci de stabilité, de paix, de conformité identitaire, à s’interroger gravement. Assurément, nous vivons actuellement une telle situation.
Seul compte pour nous, le Mali.
Envisager l’avenir sans complexe, mais avec l’humilité qui sied à des femmes et des hommes ayant pleine conscience d’être en mission, au service d’un projet porteur, mais avec la sérénité de militantes et de militants d’un ère nouvelle, sublimant la quintessence des expériences engrangées par la lutte du peuple malien pour la démocratie, tel est notre credo, au RPM.
Avec cette nouvelle formation l’espoir pouvait renaitre, le peuple a été convaincu par cet idéal qui semblait être l’objectif des militants et des militantes et même du peuple.
Dieu sait faire les choses. En effet l’occasion a été donnée au RPM et à son leader de montrer au peuple ce qu’ils peuvent apporter de plus aux populations maliennes depuis septembre 2013. Le temps est très patient. Sept ans de gestion du leader du RPM et de ses membres, nous a permis de faire le constat suivant : relevant de la gestion de l’homme supposé comme étant le Messie attendu
- La Forfaiture.
- La Haute trahison.
- La Violation du serment.
- La Violation de la constitution.
- La Violation de la séparation des pouvoirs.
- Le Crime contre le peuple malien.
- Le Détournement de fonds spéciaux.
- L’Abu de deniers publics.
- L’Enrichissement personnel et bien mal acquis.
- L’Incompétence notaire et incapacité de gouverner.
- L’Intrusion de la famille dans la gestion de l’Etat.
- La Crimes de sang.
- La Dissimulation de sa nationalité française au peuple.
- Le Faux et usage de faux dans sa nationalité pour briquer la magistrature suprême du pays.
- L’Intelligence avec la mafia corse.
- L’Intelligence avec les autorités françaises pour partager le Mali.
- Le Complot contre l’armée malienne en détournant les deniers destinés à l’équipement des FAMA.
- Le Refus de publier son patrimoine à l’intention du peuple.
IBK n’est pas le seul auquel ces chefs d’accusation sont destinés. Son régime également concerné.
Suite à des contestations sporadiques à Bamako ; Kati ; Bougouni et Sikasso, l’arrêt de la cour constitutionnelle rendu à cet effet le jeudi 30 avril 2020 à ravivé les tensions dans les localités ci-dessus citées. Les contestateurs ont estimé que leurs victoires ont été volées au profit du parti du président, et surtout dans les communes de Bamako où tout a été fait pour repêcher les candidats perdants.
Ces mascarades de résultats publiés par la cour constitutionnelle du Mali semblent être la goutte d’eau qui a débordé le vase. Des partis politiques et associations se sont regroupés pour dénoncer un pouvoir qui ne fait qu’à sa guise et sans résultat appréciable par le peuple. Depuis donc le 5 juin 2020, presque tous les vendredis, ce mouvement portant le nom M5-RFP (Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques) des milliers et des milliers de personnes pour non seulement dénoncé la mal gouvernance du président IBK, mais aussi l’aggravation de la situation d’ensemble du pays.
Ce mouvement ne demande que la démission pure et simple du président IBK ; afin de sauver ce qui reste du Mali. Ce mouvement, rappelle que cet objectif n’est pas changeable malgré que la CEDEAO, ait proposé une autre alternative qui est la démission de la cour constitutionnelle y compris sa présidente, la formation d’un gouvernement d’Union Nationale la reprise des élections dans les circonscriptions contestées.
Parallèlement au M5-RFP, la convergence des forces Républicaines se sont constituées pour soutenir les institutions de la république.
Cette convergence après un test de mobilisation a compris que son poids n’égalisait pas l’autre force en face. Elle a du renoncer à son rassemblement de 6 millions de maliens, ce qui nous a paru comme de la propagande, car IBK n’a été élu en 2018, qu’avec 1,2 millions de maliens sur un total de 7 millions.
Cependant, il convient de dire que la création de la plateforme Convergence des Forces Républicaines (CFR) a sapé les efforts de dialogue de la plateforme Ensemble Pour le Mali (EPM), conduite par Dr. BocaryTréta, président du Rpm et de la mouvance présidentielle.
S’étant, substituée à EPM, celle-ci s’est désolidarisée de la démarche contreproductive de la CFR. Les organisateurs de l’assemblée générale tenue le jeudi 25 juin 2020 au Palais des Sports avaient juste compris qu’ils étaient incapables de mobiliser autant de personnes, comme l’avait fait M5-RFP le 19 juin dernier.
Les différentes médiations pour le report de la manifestation par la Minusma, l’Union Africaine et les notabilités religieuses ont été un ouf de soulagement pour les organisateurs
Ce qu’il faut retenir, ce vaste Mouvement entrepris par des milliers de personnes révèle un grand malaise de gouvernance pour lequel le président IBK doit écouter le peuple, prendre la mesure et quitter le pouvoir ; afin d’amener l’accalmie. Il doit aimer son pays plus que le pouvoir, comme lui-même a eu à le dire à plusieurs reprises.
Il faut savoir quitter le pouvoir avant qu’il ne te quitte, plusieurs exemples sillonnent l’Afrique des dirigeants qui ont refusé d’entendre le cri de cœur du peuple.
Siramakan KEITA