Parce qu’elle ne partage pas les mêmes idées politiques que sa famille, Fatou Saounera est entrée en conflit ouvert avec celle-ci. Malheureusement, elle ne parvient pas à faire son trou au sein de sa famille, le PDES et reconnait de ne plus savoir à quel saint se vouer.
Âgée de 39 ans, la dame qui se dit militante convaincue du mouvement citoyen devenu Parti pour le développement économique et social (PDES), est passée à notre rédaction pour expliquer ce qu’elle appelle son ‘’cas’’. En 2003, explique-t-elle, elle est entrée en conflit avec sa famille à Kayes, parce que tout le monde là-bas milite au sein du Rassemblement pour le Mali (RPM). Lasse de cette guéguerre qui ne finit pas, elle rentre à Bamako où elle passe son Brevet de technicien (B.T.) en secrétariat de direction tout en continuant à militer au Mouvement Citoyen.
Elle participera l’dans anonymat à toutes les grandes rencontres de son organisation qui ont eu lieu dans le District de Bamako. Aujourd’hui, elle vient de se rendre à l’évidence : Elle a pris de l’âge sans avoir du travail. Elle tente alors de rencontrer les responsables de son mouvement devenu parti politique, le PDES, pour leur exposer sa situation de militante active sans emploi, mais en vain. Elle croit fermement qu’on lui barre le passage aux responsables du PDES. « Les proches des responsables de mon parti ne veulent pas que je les rencontre pour que je leur explique la cause de ma rupture avec ma famille et la précarité dans laquelle je vis. » croit-elle savoir.
Pourtant, assure-t-elle, ce n’est pas faute d’avoir tenté tous les moyens pour obtenir une audience avec le président de son parti. Elle égraine ainsi un chapelet de tentatives qui ont toutes voué à l’échec. « A chaque fois, il se trouve un homme ou une femme qui essaie de me décourager en me faisant croire que le président ne reçoit ce jour. Je ne veux pas non plus passer par des intermédiaires pour exposer ma situation. » Saounera dit ne chercher aujourd’hui que du travail « quel qu’il soit pour servir son parti et vivre dignement ».
On a voulu savoir si mademoiselle Saounera a cherché du travail au lieu de courir derrière des gens insaisissables. « J’ai des dossiers dans plusieurs services, seulement on ne me répond jamais », a-t-elle assuré.
WANE