La présidente de la Commission des droits de l’Homme (CNDH), Me Kadidia Sangaré Coulibaly, à travers une conférence de presse animée jeudi dernier, a fait part de l’indignation des organisations des droits de l’Homme sur les événements survenus à Kidal. Et l’occasion était toute trouvée de lire une déclaration pour qualifier la situation.
“Considérant les événements survenus à Kidal le samedi 17 mai 2014 suite à la visite de la délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre, chef du gouvernement, la CNDH et l’ensemble des organisations des droits de l’Homme condamnent avec la dernière rigueur l’assassinat, la détention et les blessures de plusieurs personnes innocentes par les groupes armés”, dira-t-elle dans sa déclaration.
Aussi, la CNDH et les organisations des droits de l’Homme estiment que les actes commis par les groupes armés constituent non seulement des oppositions à l’autorité légitime et des troubles à l’ordre public, mais aussi des violations graves et massives des droits de l’Homme.
Dans la foulée, les organisations de droits de l’Homme exigent l’ouverture d’une enquête indépendante, rapide et rigoureuse pour faire la lumière sur ces actes qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. De ce fait, il est demandé à l’Etat de protéger les personnes et les groupes contre les violations des droits de l’Homme.
A l’adresse de la communauté internationale, la CNDH et ses partenaires lancent un vibrant appel pour qu’elle continue à soutenir le Mali dans sa recherche de la paix, de son intégrité territoriale et dans le processus de réconciliation déjà amorcé. Non sans dénoncer la rupture du dialogue entre l’Etat malien et le MNLA, l’instauration encore une fois d’une situation de non-droit dans la zone et la non-assistance à personnes en danger.
La CNDH et les organisations des droits de l’Homme exhortent les parties à un cessez-le-feu immédiat et la reprise du dialogue en vue d’un règlement pacifique du conflit.
A. M. C.