Les acquis de la présidentielle doivent permettre une organisation réussie des prochaines consultations.
En vue d’accompagner et de renforcer le processus électoral, le réseau APEM (Appui au processus électoral) s’est assigné des tâches visant à inculquer la culture de la démocratie, à promouvoir un climat politique apaisé, à renforcer la capacité des acteurs de la classe politique ainsi qu’à aider à un bon déroulement des élections. C’est pour diagnostiquer les conditions de mise en œuvre de l’ensemble de ces activités que le réseau APEM en partenariat avec le Programme d’appui au processus électoral et la société civile ont procédé jeudi dernier à l’évaluation du parcours de la présidentielle 2013. La rencontre qui était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale Brahima Fomba s’est déroulée au gouvernorat du District en présence du président du réseau APEM Ibrahima Sangho, du représentant résident du PNUD au Mali, Jean Luc Stalone et des représentants des corps diplomatiques.
L’objectif des différentes activités entreprises, a rappelé Ibrahima Sangho, était d’une part d’informer les populations pour qu’elles retirent massivement leurs cartes NINA et d’autre part, d’accroître la mobilisation des citoyens pour une participation d’importance lors des élections présidentielle et législatives de l’année en cours. « Autant la participation massive et équitable des citoyens aux élections est un gage de la légitimation des institutions, autant les élections transparentes sont la condition nécessaire pour l’instauration d’une démocratie apaisée, viable et crédible dans laquelle tous les acteurs inscrivent leurs actions et démarches dans le cadre du respect de la Constitution et des lois en vigueur », a argumenté le président du réseau APEM. Il convient de signaler que le réseau a procédé à la capitalisation de ses activités d’observation de l’élection présidentielle à travers la production d’un bulletin dénommé « L’œil de l’observateur », d’un film sur le pôle pour l’observation citoyenne électorale et de 3 press-books. Dans le domaine de l’observation citoyenne électorale, une évaluation interviendra avec la publication du rapport général final en cours d’élaboration.
Le fait de procéder à l’évaluation des activités et à l’accompagnement des organisations de la société civile dénote selon Jean Luc Stalone une parfaite illustration de la détermination des autorités à améliorer les préparatifs et l’organisation des élections législatives. Les thèmes choisis « La participation citoyenne au processus électoral : rôle et responsabilités des organisations de la société civile » ; « Le cadre d’intervention et de collaboration des organisations de la société civile avec l’administration en matière électorale : comment renforcer les synergies et les complémentarités » ainsi que la qualité des conférenciers et modérateurs témoignent selon le représentant résident de la prise en compte des préoccupations exprimées pour une participation citoyenne accrue. Notre pays va connaître dans quelques semaines une nouvelle épreuve électorale avec l’élection des députés à l’Assemblée nationale. Il ne fait aucun doute pour personne que ces scrutins de proximité ont des exigences opérationnelles qui méritent une attention particulière au niveau organisationnel.
Brahima Fomba a estimé que le défi que constituent ces élections est énorme, mais pas insurmontable. Il exhorte les participants à la rencontre à capitaliser les acquis incontestables de leurs actions (ressources reçues des PTF, activités sur le terrain, collaboration avec les autorités administratives et les collectivités locales) et les encourage à faire de cet atelier non seulement l’occasion d’améliorer leurs propres performances sur le terrain, mais aussi celle d’une collaboration renouvelée avec l’administration jusqu’à ses démembrements au niveau local.
S. DOUMBIA