Comment améliorer le cadre général d’organisation des élections en Afrique afin d’en amoindrir les contestations ? Comment redynamiser le fonctionnement des institutions démocratiques dans la transparence, dans un cadre général de lutte contre la corruption ? Ce sont là des questions qui ont motivé la tenue d’ un atelier de sondage organisé par le Cabinet d’assistance technique CATEK Gouvernance et Développement, le samedi 21 mai 2011 à l’Hôtel Radisson Blu. La rencontre a permis aux organisateurs de soumettre aux participants un questionnaire pour une étude dont le thème est ” élections et gestion de la diversité ” .
La rencontre a rassemblé des hommes politiques, des responsables d’associations et d’ONG engagées dans les questions de gouvernance.
Dans son discours de lancement de cette étude, la Directrice de CATEK, Mme Traoré Magaly Barthélémy a expliqué que le thème retenu pour cette étude sur la gouvernance en Afrique est “Elections et gestion de la diversité “. Cette étude se déroule dans 47 pays africains. “La rencontre d’aujourd’hui et sa médiatisation doivent permettre d’informer un large public et doit servir à vous donner une totale lisibilité quant au cadre général, à l’objet et à la finalité de l’étude, ainsi que sur la méthodologie qu’elle déploie “, a-t-elle déclaré.
Et Mme Magaly Traoré de rappeler que pour le Mali, cette étude dont l’exécution a été confiée au cabinet CATEK Gouvernance et développement, est commanditée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU. En effet, en 1999, la CEA a lancé un projet sur l’évaluation et le suivi des progrès de la gouvernance en Afrique. Ce projet porte aussi bien sur la gouvernance politique que sur la gouvernance économique et la gestion des finances publiques. Il aborde des sujets variés tels que le développement du secteur privé, les droits de l’homme, l’Etat de droit ou encore la corruption. “Dans ce cadre, la CEA a produit en 2005 puis en 2009 deux rapports sur la Gouvernance en Afrique. Ces rapports visent à effectuer un état des lieux sur la situation de la gouvernance en Afrique. Ils visent aussi à faire émerger des propositions afin de l’améliorer “, a expliqué la Directrice du Cabinet CATEK. Si le rapport de 2005 a concerné 27 pays et celui de 2009, 35, la présente étude couvre 47 pays et il faut noter que désormais, tous les deux ans, le Rapport sur la Gouvernance en Afrique se focalisera sur l’étude d’une des 4 problématiques identifiées par la CEA : les élections et la gestion de la diversité, le genre, la corruption et la constitutionnalité. Un rapport général de la CEA sera élaboré tous les six ans en vue d’évaluer les progrès réalisés par les pays africains en matière de gouvernance.
Pour Mme Magaly Traoré, ces rapports vont par ailleurs servir à alimenter les débats lors des fora sur la gouvernance en Afrique. “La présente étude sur les élections et la gestion de la diversité s’inscrit donc dans le cadre de la production du premier rapport à caractère thématique de la CEA. Dans de nombreux cas, les élections qui se sont déroulées en Afrique n’ont favorisé ni le consensus, ni la gestion de la diversité au sein des sociétés plurielles. Ces élections ont souvent provoqué de graves conflits politiques. Cette tendance inquiétante a amené la CEA à vouloir étudier de manière approfondie la question des élections et de la gestion de la diversité “, a-t-elle souligné.
Un questionnaire d’enquête d’opinion relatif au contexte institutionnel et politique, aux partis politiques et processus électoraux, aux forces de sécurité, à la bonne gouvernance, a été distribué aux participants.
Bruno Djito SEGBEDJI