«Une vision dépourvue d’action, ne débouche sur rien. Une action dépourvue de vision, n’est que du temps perdu. Une vision porteuse d’action peut changer le monde». Faisant sienne cette idéologie de Nelson Mandela, nos plus hautes autorités l’ont incluse dans l’Etude nationale prospective Mali 2025. Toute chose qui permettra de réfléchir sur le long terme pour préserver notre pays des crises comme celle que nous vivons, afin de le développer méthodiquement et de l’amener au rang des Nations modernes, sans compromettre l’avenir de nos enfants.
C’est dans cette dynamique que s’inscrivait la Journée nationale de prospective organisée le 23 janvier 2014 au Cicb sous le haut patronage du Premier ministre Oumar Tatam Ly. Financée par le Budget d’Etat et par l’apport des Partenaires Techniques et Financiers, cette rencontre a regroupé environ 275 participants dont les membres du Gouvernement, les présidents des Institutions de la République, les Secrétaires généraux des Départements ministériels, des Conseillers techniques et Directeurs généraux et nationaux des administrations publiques, les présidents des Conseils régionaux, les Gouverneurs de Régions et du District de Bamako, des représentants des Structures faîtières du Secteur privé et de la Société civile, des Ambassadeurs et représentants des Organismes de coopération ainsi que des invités d’honneur de pays africains.
Précisons tout de suite que la prospective est une discipline bien ancienne dont l’apport a été considérable dans l’essor industriel et économique des pays développés et de beaucoup de pays d’Asie, plus connus sous le nom de «dragons asiatiques» ou «pays émergents».
L’Etude nationale prospective (Enp) Mali 2025, réalisée de 1996 à 1999, s’inscrit dans ce cadre et constitue un élément important du processus de réflexion autour de la planification. Cette réflexion avait débuté depuis 1996 avec la tenue à Ségou du séminaire national sur le renouveau de la planification au Mali. Le nouveau système de planification proposé à l’issue des différentes réflexions, a été adopté par le gouvernement. Ce système recommande, entre autres, de «définir les grands objectifs de développement du pays, au terme d’une démarche participative et en s’inscrivant dans une perspective à long terme de la société malienne».
Pour cela, les décideurs publics et privés de haut niveau dans les domaines et secteurs concernés doivent être informés et sensibilisés à l’esprit nouveau d’anticipation et d’attitudes proactives qui intègrent donc l’avenir dans la conception des politiques, programmes et projet de développement.
À travers cette Journée nationale, le ministère du Plan et de la prospective entend renforcer la fonction prospective et planification stratégique de l’Etat et améliorer ainsi son rôle d’éclaireur et de garant de la mise en cohérence des décisions prises, à court terme, des programmes de moyen terme et de la Vision nationale.
Durant cette Journée nationale de la prospectives, des réponses ont été apportées aux questions suivantes: Qu’est-ce que la prospective ? Quels en sont les principes et les caractéristiques? À quoi sert la prospective en général et dans la gestion du développement d’un pays en particulier? En quoi une utilisation judicieuse de l’Etude Prospective Mali 2025 aurait pu nous éviter la crise actuelle ou au moins l’atténuer considérablement? Comment peut-on se servir efficacement de la prospective dans la gestion du développement? Quelle organisation du processus de gestion du développement faut-il mettre en place? De quelles capacités faut- il disposer ?
À retenir qu’en plus des actes de cette Journée, une «Feuille de route» sera élaborée pour l’actualisation de l’Etude nationale prospective Mali 2025 ; pour le renouveau de la Planification au Mali pour en vue de créer les conditions d’une opérationnalisation effective de l’Etude prospective.
Bruno LOMA
L’évènement a eu lieu depuis le 23 janvier et c’est maintenant qu’on en fait un article.
Ceci étant on comprend maintenant pourquoi Oumar Tatam Ly fait disparaitre la cellule analyse et prospective qui était à la primature.
Puisque c’est tout un département ministériel qui s’occupe de la question et qu’elle est traité au niveau national.
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