Il veut être président de la République, un certain Etienne Goïta militaire démissionnaire. Mais son seul projet de société est de combattre les Maliens qui viennent de Tombouctou, Gao et Kidal. Leur tort est d’avoir réussi à s’imposer dans leur propre pays. Plus qu’une insulte, les propos de cet ancien militaire fredonnent un air de xénophobie.
Pendant que d’autres Maliens se battent pour renforcer l’unité nationale un débile sorti de nulle part, un certain lieutenant Etienne Goïta, fait dans la xénophobie. Ce dernier est semble-t-il au four et au moulin pour avoir de l’argent en vue de se lancer dans la course pour 2012. Dans un entretien qu’il a accordé à un confrère de la place l’homme a fait étalage de son mépris pour une catégorie de Maliens dont il reproche des choses irrationnelles. Mais ce qui irrite dans ses propos c’est sa xénophobie et son sectarisme. De fait, il est candidat d’un autre Mali basé sur le régionalisme et avec pour seul projet la défense de son terroir natal, situé dans la région de Sikasso. Et le hic c’est qu’il a abandonné l’armée pour faire de la politique en vue de changer les conditions de vie des Maliens. Avant d’insinuer que le pouvoir a mis la sécurité d’Etat à ses trousses au moment où il a voulu se manifester, il y a deux ans. Il explique qu’il n’a eu la vie sauve que grâce au capitaine Moussa Dadis Camara de la Guinée qui aurait plaidé sa cause auprès d’ATT. Cependant, on est en droit de se demander qu’est-ce qui explique la colère demeurée de cet énergumène à l’encontre des populations du Nord-Mali. Dans sa diatribe incohérente et simpliste, le faux officier n’a rien compris et ne comprendra jamais l’émergence des enfants de Tombouctou, Gao et Kidal dans l’armée et la haute administration. Puisque tout porte à croire que ce militaire ringard ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Sinon, il est difficile dans un payas comme le nôtre, qu’une personne qui aspire présider aux destinées puisse réfléchir de la sorte. Pour sa gouverne, il n’arrivera jamais à opposer les Maliens, qu’ils soient du Sud ou du Nord. Maudits soient les xénophobes.
Mahamane Cissé
