Etat de la nation : Le diagnostic du PARENA

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Le président du PARENA, Tiébilé Dramé, était face aux journalistes samedi à la Maison de la presse. Au cours des échanges, plusieurs sujets ont été abordés : l’insécurité, le projet de loi constitutionnelle adopté par l’Assemblée nationale et enfin les projets prioritaires du président de la République

D’entrée de jeu, le président du PARENA a fait savoir que l’insécurité est en train de miner notre pays. «Notre pays traverse l’une des périodes les plus difficiles de son histoire. C’est l’existence même de l’Etat qui est menacée», a-t-il dit, ajoutant qu’au moins 500 personnes ont été tuées dans notre pays du 1er janvier au 8 juin 2017. Plus de 500 écoles sont restées fermées au nord et au centre. «Des milliers d’élèves sont restés à la maison à la merci des djihadistes et 70 sous-préfets ont été contraints de fuir leurs postes», a-t-il expliqué.
Concernant le projet de révision constitutionnelle en cours, Tiebilé Dramé dira que ce qui est en cours, n’est pas une révision, mais plutôt «un bricolage de la Constitution de 1992». Cette tentative, a-t-il soutenu, ne règle aucune des équations relatives à la restauration de la stabilité, de la sécurité et de l’intégrité du territoire national. C’est une révision pour rien, à l’exception de la volonté de créer un monarque, «un Mansa» comme jadis au Mandé. Si la Constitution n’est ni le saint Coran, ni la sainte Bible, le président du PARENA pense qu’elle ne doit pas, et ne peut pas être révisée sans dialogue politique, sans concertation avec l’opposition et les forces vives du pays.

Le président de la République a initié des projets routiers visant à désenclaver plusieurs localités du pays. Pour Tiébilé Dramé, l’intention est louable car les populations et l’activité économique souffrent du mauvais état des voies de communication dans notre pays. Toutefois, il a souligné que cette opération de désenclavement a fait l’objet de montages financiers douteux avec comme résultat une énorme hémorragie financière au détriment du contribuable malien.

Pour conclure, le président du PARENA dira qu’en ce mois de Ramadan, mois de partage et de solidarité, le gouvernement doit avoir de la compassion pour le peuple malien en mettant fin aux «surfacturations grossières qui sont constitutives de crime contre le peuple».

La conférence de presse s’est tenue en présence du président de l’URD et chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, du président de la CNAS Faso-hèrè, l’ancien Premier ministre Soumana Sako, du 2è vice-président du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) Djibril Tall.

Mamadou SY

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