Sinistre symbole de la « Françafrique », Robert Bourgi a abordé, pour la toute première fois dans un livre intitulé : « Ils savent que je sais tout : Ma vie en Françafrique » , sa vie, ses rapports avec son mentor Jacques Foccart et l’ensemble des « missions » secrètes effectuées pendant près de quarante ans en Afrique, pour le compte des présidents africains et français parmi lesquels, des principaux ténors de la droite (Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Charles Pasqua, Jacques Toubon, Dominique de Villepin, Claude Guéant, François Fillon etc.). Il affirme révéler dans son fameux livre, paru ce 02 octobre, les circuits de la Françafrique. Robert Bourgi affirme ainsi partager ses derniers « secrets ». Mais cet homme (de main) trouble, qui essaye de s’arranger avec la vérité, ne serait-il pas simplement un imposteur ?
Une chose est certaine, Robert Bourgi a joué les intermédiaires entre responsables politiques français et africains. A ce titre, il est captivant. Frédéric LEJEAL, co-auteur de « Ils savent que je sais tout » témoigne dans Lefaso.net que : « On ne peut résumer Robert Bourgi aux convoyages de fonds des présidents africains ». Mais pourquoi c’est maintenant que le presque octogénaire franco-libanais a préféré jeté ce pavé dans la mare de la Françafrique ? Pour quelles motivations ? Quelle crédibilité accordée aux confessions et révélations de M. Bourgi, cet homme qui n’avait de cesse monnayé son carnet d’adresse pour faire du lobbyiste pour ses propres intérêts ?
De toute façon, un homme politique ivoirien réfute catégoriquement les propos de Bourgi à l’endroit de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Il s’agit de Charles Blé Goudé. En réponse aux accusations de financement occulte des campagnes politiques en France, l’ancien compagnon de Gbagbo a pris la défense de celui-ci, expliquant que ce dernier tentait d’acheter la paix pour la Côte d’Ivoire face à des pressions internationales. Il a qualifié ces pratiques de « mafia française », où des sommes étaient versées en échange de tranquillité politique.
La leçon à retenir du livre de Robert Bourgi est la suivante : les Hommes qui détiennent actuellement le pouvoir en Afrique devront dorénavant faire attention aux français, notamment les hommes politiques français et de leurs « hommes de main » de la même lignée que Bourgi. Ils vous approchent, se servent de vous et accèdent à tous vos secrets. Une fois que leurs intérêts ne sont plus assurés de votre côté, parce que vous n’êtes au pouvoir, ils n’hésitent pas à déballer au grand jour tous vos secrets. Blaise Compaoré a dû comprendre cette triste leçon, depuis son exil ivoirien.
Falaye Keïta
Adieu la FRANCAFRIQUE—Que meurt la FRANCOPHONIE—Que meurt la FRANCEDEAO–Adieu la France raciste, esclavagiste, colonialiste et imperialiste!
Il ne fait aucun doute que cet homme nuisible a été un élément destructeur au cœur d’un partenariat qui aurait pu et dû être fécond. L’état actuel des rapports entre l’Afrique et l’ancienne puissance coloniale qui, à l’image d’autres configurations historiques, aurait pu être apaisée, est détestable. La pente sera dure à remonter.