Espace d’Interpellation Démocratique 2017 : Le Jury déplore le retour de plusieurs recommandations précédentes

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Espace d’interpellation démocratique : LES AFFAIRES FONCIERES DOMINENT CETTE EDITION

Sous la présidence du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga, s’est tenu le 10 décembre 2017, à la Cour suprême du Mali, la 22ème édition de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID); espace pédagogique de dialogue entre gouvernants et gouvernés dont la finalité est l’ancrage de l’Etat de droit et l’instauration d’une culture démocratique nationale.  Présidents d’autres institutions du Mali, membres du gouvernement, populations ont massivement participé à cet espace jouant un rôle d’amortisseur social dont le chef d’œuvre est le Médiateur de la République Baba Akhib Haidara et se services.   Pour cette session, sur les 290 demandes adressées au bureau du Médiateur de la République, la commission d’organisation a retenu 188 dossiers  sur lesquels 39 interpellations ont  été entendues par le Jury d’honneur. Lesdites interpellations ont concerné 22 ministères. La grande partie de ces interpellations avait trait aux litiges fonciers et aux licenciements de plus d’un millier de travailleurs par les sociétés minières et leurs sous-traitants.

Le Jury d’honneur présidé  par  le Tunisien Abdssattar Ben Mouussa, prix Nobel de la paix 2015, a salué l’aboutissement de certains dossiers tout en déplorant aussi la lenteur constatée dans la résolution d’autres.   A cet effet, il a recommandé: «tout en constatant une réelle amélioration, le jury recommanda à nouveau la revue de toute les recommandations restées sans suite depuis l’institution de l’EID pour évaluer son  efficacité et mener une réflexion sur les moyens de corriger d’éventuelles insuffisances. Le jury a regretté que sur les 39 interpellations entendues,  13 ont déjà été présenté lors des sessions précédentes.  Ce qui signifie que certains départements ministériels ou leurs démembrements ne tiennent aucun compte de leurs recommandations ou pire encore des décisions justices permettant de résoudre  les problèmes soulevés par les citoyens maliens. Le jury a dénoncé de nouveau avec vigueur les lenteurs apportées par certains ministères de ce qui leurs sont transmis, pour ne pas dire leurs silences inadmissibles face aux questions posées par leurs concitoyens. Ce silence peut être ressenti par les auteurs des affaires  comme un mépris ou une indifférence face aux problèmes rencontrés», déclare Catherine Choquet, porte parole du jury d’honneur.

L’équipe gouvernementale a dit prendre note des inquiétudes soulignées et promettre par la même occasion d’agir pour trouver des solutions.

Répondant aux  observations et recommandations du jury d ‘honneur, le premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga,  a rassuré que le gouvernement s’exécutera. «La gestion du foncier a toujours été au centre des préoccupations des pouvoirs publics. Beaucoup d’initiatives ont été prises  pour résoudre les conflits  notamment entre pasteurs et agriculteurs, entre l’administration et les populations avec des résultats divers. Le gouvernement s’évertue à trouver des solutions les plus appropriées pour la sauvegarde  des  droits fonciers. Le gouvernement salue le nombre élevé. On peut se demander si celle-ci  traduirait un dysfonctionnement des mécanismes nationaux au plan de la gestion des conflits sociaux. Le gouvernement salue le dynamise remarquables des services du médiateur qui, ne contentant plus du District de Bamako, ont décidé de se déployer sur l’ensemble du territoire », déclare A.I Maiga

Avant, le Médiateur de la République, Baba Akhib Haidara,  a déploré la faible participation de l’élément féminin cette année qui s’élève à un peut plus de 8% et  de  nos  compatriotes de la diaspora. Baba Akhib Haidara s’est par ailleurs réjouit du bilan de la session de l’EID 2016. S’agissant des recommandations que le jury d’honneur a adressées aux ministères, dit-il, nous avons enregistré  des réactions positives du ministère de l’habitat, de même que de la solidarité.

Le présentant de l’association des Médiateurs des pays membres de l’Uemoa, Joseph H. Gnolo,foun,  a réitéré le soutien de l’association à l’EID.  La contribution des plusieurs associations et organisations pour la défense des droits de l’homme a été faite par leurs représentants (AMDH, CSC/PURN, AMNESTY International, Fenacof, Cafo, etc.) Il y a eu aussi la visite des stands des services pénitenciers du Mali.

Hadama B. Fofana

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1 commentaire

  1. Dans notre simple entendement de mortel, nous pensions que le suivi jusqu’à l’aboutissement des dossiers par lui acceptés, incombe au Médiateur de la République. Il a plus de moyens, plus d’égard que de pauvres moineaux en qui on verra un poulet à déplumer d’avantage.
    A-t-on d’ailleurs besoin d’un jury, pour clouer au pilori une administration dont la seule vocation est le racket des pauvres et la confiscation de notre patrimoine commun. Combien coutent ces conclaves inutiles, qui n’existent que pour se donner bonne conscience et donner emploi à des reliques à recycler. C’est encore et toujours le bal des larrons comme l’a si bien dit notre illustre Président Modibo kEITA.

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