Espace d’Interpellation Démocratique 2016 : Le jury d’honneur fustige l’inexécution des décisions de justice

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Le Médiateur de la république, Baba Akhib Haidara
Le Médiateur de la république, Baba Akhib Haidara, président commission d'organisation

La 21ème édition de l’Espace d’Interpellation démocratique (EID) s’est tenue le 10 décembre 2016, au Palais des sports Salamata Maiga de l’ACI 2000 sous la présidence du Premier ministre Modibo Kéita. Au terme des interpellations, le jury a vivement interpellé les autorités sur la lenteur des dossiers, le retour de certains dossiers sur la table de l’Eid depuis des années, l’inexécution des décisions de justice, les recommandations restées sans suite, le silence coupable de certains ministèreS sur les dossiers, etc.

En termes de participation à l’Eid 2016, indique le Médiateur de la république, Baba Akhib Haidara, l’on retient 234 demandes d’interpellation contre 206 en 2015. Une autre tendance encourageante, ajoute-t-il, la participation des citoyens des régions, hors de Bamako. Sur les 234 demandes d’interpellation, dit-il, 132 proviennent des régions, soit 56,41% et 102 de Bamako soit 43,59%.  Par contre, le médiateur a déploré la faiblesse de la participation féminine: à peine 5% en 2016. Le foncier, la justice, le travail et l’emploi, l’environnement, le droit des enfants, ont été, entre autres, fortes interpellations adressées aux autorités par les citoyens.

Les interventions des organisations de la société civile et des droits de l’homme (le Collectif des femmes du Mali, l’Association des juristes maliennes, la Coordination des associations et Ong féminines du Mali, la Coalition nationale de la campagne internationale pour l’eau l’hygiène et l’assainissement, la Commission nationale des droits de l’homme du Mali, l’Ordre des avocats du Mali, l’Amnesty international, l’Association Malienne des droits de l’homme), ont entre autres mis l’accent sur la sécurité, la corruption, l’impunité persistante, la situation carcérale, la problématique de la liberté de la presse, l’insalubrité grandissante,  la situation des enfants à la pédiatrie de Gabriel Touré,  l’établissement des actes de naissances des enfants réfugiés suite à la crise du pays, la dégradation de l’environnement dans les zone minière…

Au terme des interpellations, le jury d’honneur a déploré avec la dernière rigueur toutes les recommandations restées sans suite; les lenteurs à donner les éléments de réponse ou le silence de certains ministères autour de leurs dossiers. «Cela constitue un défaut à l’idée», dit le jury d’honneur. Il a déploré aussi le fait que certaines recommandations reviennent toujours sur la table après tant d’années d’édition de l’EID. Avant de regretter les dossiers non traités avec satisfaction, et de s’alarmer de la persistance des périls sur les populations avec des actes de banditisme et de terrorisme au nord et centre du pays.

« L’exécution des décisions de justice se pose avec acuité »

Le jury a constaté les défaillances de l’administration avec les usagers et invite la culture du professionnalisme et de redevabilité. Il a conseillé la poursuite de la lutte contre l’impunité. Aux autorités, il a sollicité l’adoption de la loi de la commission nationale de droit de l’homme conformément aux exigences internationales; de la loi concernant l’accès des femmes aux postes électifs. Sur le foncier, il a réclamé l’application stricte  des dispositions domaniales, la mise en œuvre du Cadastre, l’exécution des décisions de justice.  Concernant la justice, le jury d’honneur  a déploré les difficultés pour les justiciables à obtenir des décisions de justice; recommande que tous les agents de l’administration soient formés aux principes de droits de l’homme et de la démocratie. Le jury d’honneur a sommé aussi qu’une meilleure orientation des justiciables soit assuré par les services de la justice. Dans le domaine du travail et de l’emploi, il a appuyé le paiement des d’arriérés ou de litiges financiers en souffrance. Sur l’environnement, le jury a supplié d’accorder une importance particulière  aux questions environnementales. Sur les droits des enfants, il a requis de porter assistance aux familles victimes de la crise du Nord notamment les veuves et les orphelins.

Le président du Jury d’honneur, le Guinéen Kalifa Diaby Gassama, a salué le gouvernement malien pour la tenue de cet exercice démocratique. « Je crois que beaucoup de pays africains doivent s’inspirer de  cet exercice du Mali». Mais, poursuit-il, notre rôle est de dire aussi ce qui ne va pas. « C’est d’abord les questions de l’impunité. Pour mettre fin à cela, il faut des sanctions, des applications de droits. Un droit n’a de sens si sa violation n’est pas suivie de sanction.  Ce qui ne va pas ensuite, c’est le manque d’information, de communication, d’écoute entre gouvernants et gouvernés.  Il faut un nécessaire rapprochement entre l’administration et les usagers. L’exécution des décisions de justice se pose avec acuité.  Ça, c’est un problème de gouvernance. Les décisions de justice doivent être exécutées. Autre problème de gouvernance, la méconnaissance des citoyens  du droit. Les citoyens doivent connaitre leurs droits pour les défendre. Cet espace démocratique du Mali est un combat pour la justice, pour la démocratie, un combat pou tout le monde tant au Mali en Afrique et dans le monde », conclu le président du jury d’honneur, Kalifa D. Gassama.

Dans son mot de clôture, le premier ministre Modibo Sidibé, a salué les membres du jury d’honneur de l’intérêt qu’ils ont manifesté pour écouter avec attention les citoyens maliens. «Je suis heureux de constater que le jury d’honneur ait apprécié cet exercice institué depuis 20 ans. Vos préoccupations ont été écoutées avec intérêt, avec attention monsieur le président du jury d’honneur. Nous acceptons toutes les critiques, on accepte de se remettre en cause pour encore bien faire pour le bonheur des citoyens pour qui nous sommes là.  Nous travaillons d’arrache pied pour trouver une harmonie entre nous gouvernants et les gouvernés afin de combler le vide du manque de communication, d’information, etc.», promet le chef du gouvernement.

Rappelons par ailleurs que le jury  a  salué la mise en place de la CJVR dans sa forme définitive; encouragé la conférence d’entente nationale pour renforcer le vivre ensemble des maliens et salué le procès Amadou Haya et autres accusés, etc. Il a noté aussi la participation des médiateurs du Niger et du Togo à cette édition.

Hadama B. Fofana

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13 COMMENTAIRES

  1. Au Mali il faut resoudre l equation suivante, faut il etre vieux pour etre sage, Mediateur ne veut rien dire ce vieux doit de lui meme demissioner, car on veut pas l insulter si non il continue ce cirque pour IBK ça jouera en sa defaveur, il faut prendre un jeune dynamique qui peut aller dans les coins qui peut se bouger, pas des gens ou meme le deplacement est un probleme, il faut qu on comprene cela si non on tourne a rond, IBK tu es vieux tu choisis les vieux , le pays va devenir vieux obligatoirement. IBK tout est urgent, une seule question qu est ce que cet homme peut t apporter meme en terme electoral, qu a t il fait d extra ordinaire qui vous oblige a maintenir des gens comme Modibo Keita et tous ces malades. Moi Viva je dis la verité apres tu vas regretter, je n ai rien contre ce vieux mais je te dis la verité.
    VIVA

    • Baba Aquib désigné médiateur n’est qu’un opportuniste et une marionnette au service du pouvoir.
      Il fait parti du groupe de vieux crocodiles (comme IBK lui-même) qui ont vidé le Mali de sa substance.

      C’est Baba Aquib qui avait sclérosé l’école malienne quand il était ministre.
      Ce supposé spécialiste avait créé des écoles fictives de maçonnerie, de menuiserie (comme l’ETIB), de forge. Il y avait orienté des élèves et affecté des directeurs qui avaient passé une année et en vain à chercher leurs établissement d’affectation qui n’avaient pas de locaux et n’existaient que dans la pensée du ministre Baba Aquib Haïdara.

      Ensuite, il s’est fait indemnisé à coup de million sa modeste bibliothèque supposée brulée par les élèves en colère de la création de ces école chimériques.
      A l’en croire, sa bibliothèque personnelle contenait des corans et tous les livres qui régissent le monde et l’eau delà.

      Aujourd’hui, ce chimiste Baba Aquib est devenu un courtisan et l’homme à tout faire d’IBK.
      Continuer à solliciter sa médiation !

        • Cher le ROI Biton de Ségou, ce sont les crocodiles qui ont vidé le Mali. Ici, c’est le nom pluriel “crocodiles” qui est sujet du verbe vider conjugué au passé composé.
          Le groupe (de voleurs) pouvait être sujet mais ici, ce n’est pas le cas car je décris l’action des voleurs et non celle du groupe qu’ils forment.

          Il y a d’autres fautes commises sous le feu de la saisie mais vous ne les avez pas vues et préférez montrer la faiblesse de votre niveau en grammaire: établissement(doit prendre s), indemnisé ( doit être à l’infinitif car 2 verbes se suivent), million (doit prendre s car c’est plusieurs).

          Bref, arrête de jouer au docteur du participe passé, surtout quand il n’est pas malade comme c’est le cas ici.

          Cordialement.

    • Tatam LY PREMIER MINISTRE D’IBK!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
      Moussa Mara PREMIER MINISTRE D’IBK!!!!!!!!!!!!!!!
      Mr Camara DIRECTEUR DE CABINET D’IBK!!!!!!!!!!!!!!!!
      Il est evident que le president IBK avait place’ des jeunes a’ des postes de responsanilite’ eleve’e. Nous savons que le resultat etait decevant!
      Camara aimait… L’ARGENT!
      Tatam etait tres bon pour les caimans du Djoliba.
      Moussa Mara est amoureux des slogans politiques!
      Django Sissoko et Modibo Keita sont tres probablement les MEILLEURS PM que le Mali a connus! Ils sont tous deux ne’s durant l’age de la pierre polie!!!

  2. Il faut reconnaitre que l’EID est devenu du folklore maintenant car dans les année 94,jusqu’en 2000 c’était bien car il y’avait du sérieux.Mais maintenant c’est du tapage pour montrer du n’importe quoi. Si des décisions de justice ne sont pas exécutées,quel est alors l’état de droit?

  3. Ces joueurs de cinéma vont précipiter l’arrivée de la quatrième République dont l’accouchement se fera dans la plus grande douleur que l’avènement de la troisième République en 1992. Continuez à jouer le cinéma, la réalité pointera un jour sans équivoque et de façon implacable.

  4. L’EID une perte de temps, d’énergie et de ressource.

    Au Mali les pouvoirs politiques ne savent pas faire la place aux jeunes, quel égoïsme?

  5. Arretez de vous foutre de nous ce vieux Aidara a occupé des grands postes au Mali il a fait quoi? rien à part bouffer. Et aujourd’hui encore avec ses cheveux blancs comme du coton vous creez encore un faux truc pour qu’il revient bouffer encore. Merde

  6. Tant que ça amuse la galerie, cet espace se tiendra. L’occasion pour les organisateurs de s’enrichir, pour les gouverneurs de venir parader en grands seigneurs jeter de la poudre aux yeux en faisant croire qu’ils s’occupent des préoccupations des gouvernés.

  7. Ce cinéma dirigé par l’un des plus vieux intellectuel du Mali emporterait le Mali, cela est sans équivoque. Comment les dirigeants d’un pays peuvent-ils se focaliser sur le mensonge et uniquement le mensonge au vu et au su de l’ensemble des maliens? C’est vraiment dommage de voir un pays avec plus de 90% de musulmans pratiquant se comporter comme çà sans scrupule. Le verdict d’Allah sera très bientôt impitoyable et foudroiera ces grands cinéastes du Mali actuel des mensonges, des mensonges et des mensonges. L’œil du cyclone est proche et très proche et ce jour là tout le monde regrettera. Seul le jugement divin est meilleur et il tranchera inexorablement sans parti-pris, sans mensonge.

    • Cet espace ne donne pas l’occasion aux citoyens de reagir au folklore des membres du gouvernement qui etre les seuls a dire vrai. A ecouter les reponses de certains ministres c’est pitoyable car ils passent a cote des questions pour dire ce qu’ils ont au ventre. Pourquoi on ne donne pas la parole aux interpelateurs de reagir? Vraiment je pense que c’est la pertinance des quetions qui a ete l’objet de les retenir.

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