Épreuve de force contre l’opposition

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La police a empêché un rassemblement de l’opposition, le vendredi 16 novembre dernier, devant la Bourse du travail. Les forces de sécurité avaient bouclé le secteur et ont fait usage de gaz lacrymogènes contre plusieurs dizaines de manifestants, dont des responsables du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), la Coalition des forces patriotiques (CoFoP) et de l’Adema-Association.

Le rassemblement avait été projeté par le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et la Convergence des forces patriotiques (CoFoP). Ces deux regroupements entendaient dénoncer le projet de découpage administratif et la prorogation du mandat des députés.

Mais, le gouverneur du District avait interdit la manifestation. D’où le déploiement d’un impressionnant dispositif de sécurité au niveau des accès menant à l’esplanade de la Bourse du travail. Quand les premiers manifestants se sont approchés, la police a chargé. Ni les leaders de l’opposition ni leurs militants n’ont pu se regrouper.

Des jets de gaz lacrymogènes se sont fait entendre et la panique s’est installée, certains battent en retraite. Et du coup, des slogans hostiles au régime fusaient : « Vive la démocratie », « Non à la dictature ». Puis les militants de l’opposition se sont dispersés sous un nuage de gaz lacrymogène.

En interdisant, par écrit, la marche, le gouverneur de Bamako a fait allusion à la situation sécuritaire fragile du pays, à des endroits. Le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé lui a répondu également par écrit pour contester les raisons avancées.

Dans un communiqué diffusé dans la nuit de vendredi au samedi 17 novembre 2018, les principales personnalités de l’opposition qui ont participé à la manifestation disent « condamner avec la dernière énergie la répression barbare planifiée par les plus hauts responsables du régime ». Le communiqué dénonce notamment l’agression, par les forces de l’ordre, du député Amadou Araba Doumbia, violemment roué de coups de matraque et admis à l’hôpital. Il a été blessé, indique-t-on.

Mémé Sanogo

 

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1 commentaire

  1. De prime abord je remercie la police malienne pour avoir fait preuve une fois de plus d’une vraie professionnelle dans sa mission de maintien d’ordre.

    Ces apatrides clament partout que les meetings et marches sont des droits constitutionnels. Mais par mauvaise foi ne disent jamais comment les marches et meetings sont régis. Une manifestation doit avoir l’autorisation préalable des autorités compétentes.

    Mais ces enfants indignes font fi de cette disposition légale et foutent le bordel dans notre cité. Il ne faut permettre que ces capricieux installent la chienlit dans le pays. Force doit rester à la loi. IL faut commencer à arrêter les instigateurs de ces troubles afin qu’ils répondent de leur acte.

    La prochaine fois il faut emprisonner tous les leaders.

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