Depuis son arrivée à la tête de la Primature il y a trois semaines, le nouveau Premier ministre, le général de division Abdoulaye Maïga enchaîne les actions pour désamorcer la crise sociopolitique que traverse le Mali. Ces actions d’apaisement du climat politique et social ont permis jeudi dernier la libération des 11 détenus politiques.
Plus de quatre ans de Transition rythmés par des tensions politiques, judiciaires, sociales et même diplomatiques. Mais depuis le limogeage du controversé Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, la Transition a pris une autre dynamique collective pour relever les défis majeurs du pays.
Réputé pour son franc parlé et surtout sa capacité à dialoguer et à rassembler autour de l’essentiel, le tout-nouveau Premier ministre depuis sa prise de fonctions n’a cessé de multiplier les visites auprès des figures charismatiques et légitimes de la société malienne pour consolider l’unité nationale.
C’est dans ce contexte que le chef du gouvernement non moins ministre de l’Administration territoire et des Collectivités locales a pris langue avec l’ensemble la classe politique malienne la semaine dernière.
Au centre de cette prise de contact figurait la présentation du point d’étape de la révision annuelle des listes électorales de 2024, une étape cruciale pour garantir une organisation efficiente des élections appuyée par une liste électorale regroupant 8 472 439 inscrits, dont 573 284 établis à l’étranger.
Les perspectives incluent la finalisation de l’adaptation du fichier électoral à la nouvelle réorganisation territoriale et administrative, la poursuite des campagnes d’information et de sensibilisation pour mobiliser massivement les citoyens et l’implication accrue des partis politiques dans les différentes activités de la révision annuelle des listes électorales ont été au menu des échanges également.
Il a été question aussi de l’impact des lois électorales, notamment dans les collectivités, ainsi que la modernisation et la sécurisation de l’état civil.
Après cette présentation, le Premier ministre a invité les dirigeants des partis politiques à faire preuve d’union sacrée et de résilience face aux défis multidimensionnels auxquels le pays est confronté en disant que “ce que nous vivons est pire qu’une guerre. Chaque fois que nous nous divisons, nous aidons nos ennemis”.
Dans la foulée de cette rencontre, après cinq mois de détention, les 11 leaders politiques accusés par la justice malienne “atteinte à l’ordre public” et “opposition à l’exercice de l’autorité légitime” ont retrouvé la liberté.
Cette libération est le fruit d’une série de démarches de tractations par l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga alias Pinochet qui est aujourd’hui le président de la Commission de suivi de la Charte pour la paix et la réconciliation.
Selon plusieurs sources, l’ex-Premier ministre a su convaincre le locataire de Koulouba de faciliter cette mesure symbolique afin de décrisper les tensions politiques et sociales et prouver l’image d’un chef d’État et d’un gouvernement à l’écoute des attentes populaires et engagé dans la réconciliation nationale.
C’est dans cette même lancée que ce 3 décembre, l’ex-ministre de l’Energie et de l’Eau, Seydou Lamine Traoré a rejoint son domicile après plusieurs mois de détention.
Des sources concordantes évoquent déjà d’autres libérations dans les prochains jours et mois. Parmi ces libérations futures toujours d’après nos sources figureront celle du célèbre chroniqueur Ras Bath, la militante de l’anti vie chère, Rose Doumbia, Clément Dembélé et Ben le Cerveau…
Cependant ces libérations sont-elles le signe d’un apaisement politique et social ? Analystes politiques et sociologues pensent que ces libérations sont plus qu’un signe, plutôt une détente d’apaisement du climat social et politique et rassembler tous les Maliens pour faire face à aux multiples défis de la nation.
“L’histoire nous demande si nous sommes à la hauteur de la tâche. Et pour répondre à ça, nous allons devoir faire montrer notre bonne volonté. Nous allons également devoir raviver l’espoir et montrer une nouvelle fois notre détermination. Pour améliorer la vie des Maliens, militaires et politiques devons travailler ensemble en étroite harmonie et unité pour créer un avenir plus sûr et plus pacifique pour tous les peuples”, croit savoir cet analyste politique.
“Je pense que, c’est ça que les autorités de la transition ont compris, raisons pour lesquelles elles ont décidé de mettre fin à cette guerre froide avec la classe politique et certaines figures de la société civile pour apaiser la tension et raviver l’espoir dans le cœur des Maliens”, conclut notre analyste.
Ousmane Mahamane
Nous disons a Abdoulaye Maiga d’aller tout doucement car le peuple Malien n’est pas pret a renouer avec les politichiens corrompus de la vieille generation formates par la FrancAfrique et qui ont democratise la corruption au Mali de 1992 a 2020. Travaillons tres fort sur nos 7 premieres priorités et en 2030 nous allons aborder la 8eme priorité!
C’est très étonnant de voir cet expert politique omniscient vouloir qu’on appuie sur la pédale de frein. Il doit redouter que le Malien de le rue s’enhardisse jusqu’à exiger un peu plus de liberté individuelle, la baisse du coût de la vie et, pire que tout, des élections libres dans un avenir assez rapproché. Tout cela, avec la perspective d’une saine démocratie, le fait frissonner d’effroi. D’autant que le tuerie récente, au Niger, étale au grand jour la fragilité de l’AES, y compris depuis l’alliance militaire…