Fraichement élu Président du groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée nationale, le RPM, avec 76 députés, l’Honorable Moussa Timbiné veut visiblement insuffler un dynamisme nouveau au parti des Tisserands à l’Hémicycle.
C’est un Président conscient de la lourdeur des tâches qui l’attendent et des défis à relever dans ce contexte difficile pour notre pays et le Gouvernement, dont il doit soutenir les actions.
Pour faire face à ses nouvelles charges, Moussa Timbiné se propose de «gagner davantage» la confiance de ses collègues et de «ne jamais les décevoir dans la recherche des voies et moyens pour tirer notre vers le haut».
Ainsi, il se propose de travailler «en toute conscience, par loyauté au parti et au Président IBK, au service exclusif du Mali». Il appelle également à l’union au sein de la famille des Tisserands: «nous sommes et devons demeurer une famille unie, solidaire, nous cultiver et entretenir la confiance entre nous».
Parlant toujours d’unité, il a invité à fédérer les efforts, avec les autres groupes parlementaires de la majorité présidentielle, autour du Président de la République, car il s’est dit convaincu que le RPM seul ne pourrait pas réussir dans ce domaine.
Dans cette optique, il a plaidé à œuvrer pour accélérer la mise en place effective de l’Intergroupe. «Nous devons être une machine de cohésion et d’harmonisation entre les actes du Gouvernement et les intérêts de nos populations», a-t-il déclaré.
Abordant le vote de la Loi sur la promotion du genre dans les postes nominatifs et électifs, Moussa Timbiné a estimé que les 30% pouvaient revenir aux hommes comme aux femmes. Selon lui, l’idée c’est que les deux sexes puissent évoluer ensemble.
«Aujourd’hui, les hommes sont en avance, donc les 30% doivent pencher du côté des femmes. Mais, demain, avec l’évolution démographique, on voit qu’il y aura plus de femmes que d’hommes et cette loi pourra arranger les hommes. Parce qu’aujourd’hui, au Rwanda, si les femmes le voulaient, à cause de leur nombre, aucun homme n’aurait de place.
De même, dans les foyers maliens, il y a plus de filles que de garçons. Donc, si les femmes prennent conscience de leur force et décident de participer activement et d’occuper des postes, parce que l’on est en démocratie, on aura d’autres choix de recours», a-t-il expliqué.
D’où l’invitation aux populations maliennes à ne pas voir cette loi comme une faveur faite aux femmes. «Je salue ceux qui comprennent que les femmes sont nos mères, nos sœurs et nos filles. On ne peut pas parler de développement et mettre de côté plus de la moitié de la population. C’est une façon de leur tenir la main et de leur permettre de participer au développement du pays. Je pense que c’est une bonne loi, qui va faire avancer le Mali. Les femmes ne peuvent pas être réduites aux tâches ménagères», a-t-il martelé.
S’agissant des guerres de positionnement au sein de certaines sections du parti des Tisserands, le Président du groupe parlementaire RPM a estimé que ces querelles de leadership sont inhérentes à tout parti au pouvoir. Selon lui, plusieurs facteurs expliquent cette situation. «Le Président du parti a été élu Président de la République. On n’est pas encore allés au Congrès pour renouveler les instances», a-t-il affirmé.
A l’en croire, en dehors de ces petites difficultés, «il n’y a pas de feu à la maison RPM. Il n’y a pas de problèmes qui puissent nous diviser». Nonobstant, il a décidé de s’impliquer, avec ses collègues députés, pour trouver une solution à «ces petites difficultés» et annoncé que les députés du RPM allaient entreprendre, dans les semaines à venir, des voyages pour réconcilier les cœurs et les esprits.
Selon le Président Timbiné, il faut que le RPM soit le moteur de la majorité présidentielle. Dans cette mission, le groupe parlementaire du parti des Tisserands, soutient son Président, va jouer son rôle.
«Nous allons gérer dans l’équité et dans la justice. Il n’y aura pas de clans. Nous avons décidé de bannir le clanisme», a insisté Moussa Timbiné, visiblement déterminé à voir son parti uni et rassemblé derrière le Président de la République. Attendons donc de voir se tenir le prochain Congrès du RPM, qui peine à être organisé.
Youssouf Diallo