Me Zoumana N’tji Doumbia est depuis mars dernier le nouveau secrétaire général de la convention sociale démocrate(CDS). Depuis son élection à la tête de ce parti, cet éminent cadre politique ne cesse de nourrir qu’une seule ambition : Accélérer le vaste et puissant travail d’implantation et de renforcement des structures du parti entamé sous la bonne diligence de son président Blaise Sangaré, en vue de faire de la CDS Mogotigiya, l’une des principales forces politiques de notre pays. Par ailleurs, Me Zoumana N’tji Doumbia est le 2eme secrétaire du conseil économique et social et Président de la chambre nationale des commissaires –priseurs du Mali. Voici un extrait de l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder à propos de l’actualité brûlante dans notre pays.
La CDS est aujourd’hui la principale et meilleure force politique de Bougouni
Monsieur le secrétaire général, comme toutes les formations politiques de la place, la CDS mogotygiya ne fait pas exception c’est-à-dire qu’elle n’échappe pas aux critiques souvent amères et gratuites de la part de ses détracteurs .Mais Comment se porte aujourd’hui la CDS ?
Me Zoumana N’tji Doumbia : Le parti se porte très bien .Les comités de base existent partout de Kayes à Kidal même si on sait cependant qu’à cause de la situation assez particulière au Nord Mali, le travail d’implantation et de renforcement des structures que nous avons commencé , s’est quelque peu ralenti . Mais nous n’allons pas nous décourager et partout où le parti n’est pas dignement représenté, comme c’est un peu le cas pour les régions de Kayes et de kidal, nous allons davantage intensifier notre travail d’implantation en vue de pouvoir ratisser large dans ces dites localités au cours de prochaines batailles électorales.
Depuis quelques jours l’organisation des concertations nationales reportées sine die fait aujourd’hui couler beaucoup d’encre. Peut-on savoir la position de votre parti concernant la tenue d’une telle assise populaire.
Aussi incompréhensible que cela puisse vous paraitre, je vous avoue que la CDS n’a pas encore été saisie « officiellement » de la tenue d’une quelconque concertation .C’est pourquoi, notre parti n’a pas encore dégagé de position par rapport aux termes de référence, ni aux observations qu’il aura à faire. D’ailleurs nous ne comprenons pas qu’à la date d’aujourd’hui pourquoi notre parti n’a pas encore été saisi officiellement par rapport à l’organisation et la tenue d’une telle assise nationale.
Une longue et vive polémique s’est installée dans notre pays sur la présence ou non des forces armées de la CEDEAO dans notre pays, et son implication dans la guerre au Nord Mali, quelle est la position de votre parti par rapport à cette question devenue éminemment sensible selon que l’on soit du coté de la junte ou de l’opposition.
La position de notre parti est très claire .Nous disons que le Mali n’est pas seulement membre fondateur, il est sociétaire de ces institutions. Concernant cette question spécifique, nous sommes conscients de la difficulté et de la complexité de cette situation. C’est pourquoi, nous pensons qu’un rôle prépondérant doit être laissé à l’armée nationale .La CEDEAO doit surtout venir en appui et non de vouloir occuper les premiers rôles devant notre armée nationale très décidée à laver cet insoutenable et humiliant affront infligé à notre pays par les groupes rebelles du MNLA et tous ces jihadistes présents au Nord Mali.
Pouvez- vous nous parler de La situation actuelle du parti à Bougouni après le départ de quelques dissidents dont notamment le maire de Bougouni et celui de Sido. On a beaucoup épilogué sur les raisons de leur départ .Mais qu’en est-il exactement ?
Ces dissidents dont vous parlez n’ont pas respecté les textes du parti. Ils ont envoyé en son temps une lettre de démission au parti et elle été entérinée par le dernier congrès. Mais tout ce que nous pouvons dire, c’est que leur départ a été même salutaire pour le parti, qui s’est vue renforcée du coup par l’arrivée massive et enthousiaste de nombreux militants venant d’autres partis. Depuis longtemps, ils exprimaient le souhait de rejoindre notre formation, mais ils avaient cependant pris leur distance à cause des pratiques peu orthodoxes que ces « dissidents » se montraient toujours coupables. Nous avons enregistré beaucoup d’adhésions massives au point que nous pouvons dire haut et fort que la CDS est incontestablement la première force politique de Bougouni. Nous estimons du coup, que vu l’implantation du parti dans le cercle de Bougouni, il peut tout seul battre toute « coalition » pour remporter les législatives .Et à notre dernière question de savoir si lui-même serait candidat, la réponse du secrétaire général est on ne peut plus politique « En temps normal et en temps voulu, la section de Bougouni décidera de ceux qui pourront être candidats »
B CAMARA