Entretien avec Me Mamadou Ismaël Konaté: “Le pardon de Dioncounda Traoré ne change rien à la procédure judiciaire”

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Depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, bon nombre de Maliens ont été surpris de voir l’un des célèbres avocats de notre pays aux côtés des putschistes, Me Mamadou Ismaël Konaté. Dans cet entretien, il évoque ses relations avec le CNRDRE, l’agression de Dioncounda Traoré, l’affaire des bérets rouges, l’avis de la Cour constitutionnelle sur la vacance contestée de la présidence de l’Assemblée nationale et la situation politique actuelle.

Me Mamadou Ismaël Konaté, avocat

Depuis le coup d’état du 22 mars,  vous étiez fréquent au camp de Kati. Est-ce à dire que vous êtes l’un des conseils de l’ex- junte ?

Mamadou Ismaël Konaté: Bon d’abord très fréquent à Kati, c’est trop dire. Je n’étais pas à Bamako lors du coup d’état du 22 mars. Je ne suis revenu que deux semaines après. Avant de prendre  connaissance de la situation sociopolitique qui sévissait dans notre pays. C’est une semaine après, c’est-à-dire,  à la veille de la rencontre de Ouagadougou, que j’ai été contacté par la junte, le CNRDRE. Qui m’a demandé de l’assistance dans le cadre des négociations qui étaient en cours avec la CEDEAO d’une part, mais aussi au plan interne pour ce qui concerne le  retour à un  ordre constitutionnel normal. J’ai été, effectivement, désigné en cette qualité comme conseil du CNRDRE en vue de  l’assister. C’est ce que j’ai fait à Ouagadougou et  à mon retour à Bamako.

Donc vous avez participé à la rédaction de l’Accord-cadre avec l’ex- junte ?

Effectivement, j’ai eu connaissance du contenu de cet accord. J’ai eu l’occasion de participer à quelques discussions.  J’ai participé, également, au processus de négociation en vue  d’un  retour à l’ordre constitutionnel normal.

Selon vous, qu’est-ce qui est à la base de la crise institutionnelle  que connaît notre pays ?

Pour tous les observateurs de la scène politique, on ne peut pas dire qu’on a été véritablement  surpris par tout ce qui nous a mis dans cette situation. Pendant plusieurs années, le Mali et les Maliens ont évolué en recul  dans la gestion des affaires publiques. On se contentait seulement de laisser cette gestion entre les mains des personnes  qui sont des acteurs. On ne peut pas nier que la rébellion touarègue au nord du Mali est une situation nouvelle. C’est une situation que nous connaissons depuis 1963. Il y a quand même quelques préceptes qui devraient nous mettre la puce à l’oreille quand on a vu les rapts des touristes, des opérations de razzia dans cette zone. Je pense que l’alerte était donnée au delà des gouvernants. Les gouvernés devraient s’intéresser à cette situation. Je pense que la gestion essentielle des affaires de notre pays doivent être faites  dans un contexte de consensualisme qui est aux antipodes du  système de démocratie. Parce que la démocratie, c’est d’abord une majorité contre une minorité. La démocratie, c’est une opinion pour et une opinion contre. Ce qui est regrettable, c’est qu’on était en recul de ces choses là. On a laissé la gestion des affaires entre les mains des acteurs directs. Aujourd’hui, on constate que la gestion des affaires publiques concerne tout le monde et au premier chef les citoyens que nous sommes.

Est-ce que la mauvaise interprétation de l’Accord- cadre n’a pas aggravé la crise institutionnelle ?

Je pense qu’il ne faut pas donner plus de sens à l’accord cadre, qu’il n’en a, il a permis le rétablissement de l’ordre constitutionnel, donc il ouvrait une phase d’intérim qui a abouti à une phase de transition. Et durant cette phase d’intérim, il était question d’élection. Mais une fois que nous avons constaté qu’il était impossible d’organiser des élections, il était question de réunir les acteurs politiques de la scène nationale malienne. Pour mettre en place tout le processus de la transition, à savoir entre autres, la désignation des acteurs de la transition, la définition des points essentiels qui devraient faire l’objet de la transition, et un ensemble de choses qui malheureusement n’ont pas été faites.

Selon vous, qui est ce qui devrait organiser cette rencontre entre les différents acteurs de la classe politique, l’ex- junte, un regroupement de partis politiques ou la CEDEAO ?

C’était le CNRDRE et d’autre part la classe politique représentée de la manière la plus large possible et toutes les sociétés civiles, les sociétés traditionnelles, les sociétés religieuses et les sociétés communautaires. Nous sommes à la recherche du peuple du Mali dans sa composante la plus immédiate. Je pense que cette initiative incombait à tout le monde. Ce qui est dommage, c’est qu’en république du Mali,  on se soit laissé aller simplement aux initiatives, que ne pouvait pas prendre le médiateur, Blaise Compaoré. Alors qu’au-delà même de l’accord du 6 avril 2012, il devrait y être pris un certain nombre d’initiatives qui n’ont encore une fois malheureusement pas été prises et on s’est retrouvé dans une situation de crise absolue.

Quel commentaire faites-vous  de l’agression du président par intérim, Dioncounda Traoré?

Totalement ignoble. J’ai eu l’occasion de le dire et je le redis encore. Nul n’a le droit de s’en prendre à son prochain, encore plus lorsque ce prochain est le président de la République régulièrement investit. J’ai indiqué en son temps que cet acte était barbare, incompréhensible et  ignoble. Je pense que dans ce pays, il faut que les uns et les autres  réalisent que la chose politique doit aller en dehors de la violence, et de toute  violence, une violence physique, une violence verbale.  Tout excès en politique est ignoble. Je souhaite simplement que le président, Dioncounda  Traoré, retrouve toute la plénitude de sa santé, qu’il revienne prendre sa fonction et qu’il accompagne le Mali dans son processus de retour à un ordre normal, dans un processus de démocratie,  d’état de droit et de République.

Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a une instruction judiciaire suite à cette agression. Le président Dioncounda Traoré depuis Paris dit qu’il a pardonné à ses agresseurs.  Est- ce que cela n’entame pas l’instruction judiciaire ?

Cela ne devrait nullement entamer la procédure malgré  le pardon du président par intérim, devenu le président de la transition, le professeur Dioncounda Traoré. Je pense que l’opinion publique, le Mali, le citoyen du Mali a besoin de savoir. Il faut savoir aujourd’hui que la procédure judiciaire qui a été enclenchée dans des conditions difficiles  devrait impérativement se poursuivre. Parce que vous n’êtes pas sans savoir que dans un contexte comme celui-ci, nonobstant  le fait que la personne victime exprime un pardon,  cela n’absout absolument rien l’action publique qui est en marche aujourd’hui.  Elle devrait se poursuivre pour le bonheur de tous les Maliens. Pour donner un exemple palpant que quiconque se laisserait aller par la violence en politique devrait payer le prix et le prix le plus fort. N’importe qui que ce soit ? N’importe qui que ce soit, il faut sortir justement de cet affaiblissement  de l’autorité de l’Etat, de la force du droit, de cet affaiblissement  que nous mettons dans des positions telles qui font en sorte que nous rentrons dans un processus de compromis, or le compromis dans une affaire comme celle-ci est inadmissible.

Il y a l’affaire dite des bérets rouges, qui est aussi pendante au niveau du procureur de la République. Les conditions de détention des personnes arrêtées sont déplorables. En tant que défenseur des droits humains, on ne vous a pas vu sur ce terrain ?

C’est un terrain qui est assez délicat, c’est un terrain sur lequel je me suis exprimé, et je continue à le faire. Je pense que quelque soit le statut des uns et des autres, quelques soient les récriminations qu’on peut avoir à l’égard des uns et des autres,  le principe de base est de leur reconnaître la présomption d’innocence. Evidemment, la situation particulière de nombre d’entre eux due au fait qu’ils sont militaires ne permet pas toujours de voir les choses avec beaucoup plus de sérénité. Pour autant, une procédure judicaire est enclenchée, pour autant on doit se situer dans le droit commun de la procédure, donner la chance à chaque personne en situation de prévention aujourd’hui : d’avoir accès à un avocat, de communiquer librement avec son avocat, d’avoir des contacts avec sa famille tant que la culpabilité n’est pas établie. Il faut continuer à les considérer comme des personnes plutôt présumées. De ce point de vue, le défenseur des droits de l’homme que je suis, continuera systématiquement à rappeler  cela. J’ai entrepris et je continue d’entreprendre encore, beaucoup d’actions personnelles, individuelles à l’endroit des autorités pour les amener à prendre suffisamment conscience de cette situation qui ne doit plus perdurer. La détention dans un camp militaire rend difficile la chose, je pense que le ministre de la justice a pris une initiative assez forte la semaine dernière. On attend de voir quelles  sont les  suites  qu’il va donner de manière à permettre à ces personnes qui sont arrêtées d’être détenues dans des camps de gendarmerie, pour que leur situation de personne, de présumés innocentes soit totalement reconnue  et que la procédure judiciaire  continue dans les conditions normales.

Quid de la vacance de présidence à l’Assemblée nationale ? La cour constitutionnelle vient de constater que le perchoir n’est pas vacant. Cela veut-il dire que Dioncounda Traoré garde ce poste en plus de celui de président de la transition. Ne devrait-il pas y avoir une nouvelle élection à l’Hémicycle pour le poste du président ?

Je pense qu’on est allé dans cette affaire avec beaucoup de confusion entre les gens qui avaient intérêt et ceux  qui n’avaient pas intérêt. Ceux qui jouaient politique, ceux qui ne jouaient pas politique. Or, on est dans un contexte purement  de droit  et je pense qu’il faut raisonner  uniquement et exclusivement sur la base du droit. La Constitution est claire, le président de la République dans la situation d’incapacité de pouvoir exercer ses fonctions, doit laisser sa place au président de l’Assemblée nationale, une fois la vacance de pouvoir établie par la Cour constitutionnelle.

Ce fut le cas. Et par la suite, un certain nombre de personnes, à tort, ont pensé que la situation qui permet au président Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale, de devenir président de la République par intérim, puis président de la transition, ne lui permet plus d’exercer ses fonctions de président de l’Assemblée nationale. Je crois que cette opinion en droit n’est pas pertinente. Dans la mesure où le président de l’Assemblée nationale ne se déplace pour assurer l’intérim que parce qu’il est, en qualité, président de l’Hémicycle. Il faut se plonger un tant soit peu dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui indique de manière explicite, qu’il n’y a de vacance à la présidence de l’Assemblée nationale que lorsque le président arrivait à décéder d’une part, démissionner d’autre part ou que l’Assemblée nationale était dissoute. Or, nous sommes dans aucune des trois situations, c’est surtout la suppléance qui vaut à l’assemblée nationale, plutôt que la vacance qui pourrait plutôt donner droit à une hypothèse ou on pourrait reprendre les élections à l’assemblée nationale. Je pense que l’avis de la cour constitutionnelle est pertinent. Cet avis jusqu’à la preuve du contraire est à la suite de tous les autres avis. Et j’entends encore que la phase de prorogation qui va arriver dans le cadre de l’accord – cadre, va permettre le renouvellement des instances de l’assemblée nationale, ceci est faux et archi faux. La prorogation a pour effet de jouer uniquement sur le terme du mandat et non pas sur les instances de l’assemblée nationale. De ce point de vue là aussi,  quiconque voudrait entreprendre autre chose que ce que dit la Cour constitutionnelle le violerait et manquerait de base  légale à ce niveau.

Et pour conclure ?

Pour dire simplement que ce pays a besoin de calme et de sérénité. Je  pense que les autorités de la transition, pour ce qui est du gouvernement, du premier ministre et du président de l’assemblée nationale, le parlement aussi. Il n’est pas encore arrivé le temps de la politique, il est plutôt le temps de la reconstruction, le temps pour nous de bâtir un état de droit, de démocratie. Les deux objectifs majeurs qu’il faut rappeler systématiquement : c’est le nord et le rétablissement de l’intégrité territoriale.

Je pense que les uns et les autres ont pris suffisamment conscience. C’est dommage que les Nations Unies n’ont pas suivis la CEDEAO et l’Union Africaine dans cette première  démarche.  Je suppose  que ce n’est que partie remise, ils vont revoir leur copie, refaire un dossier plus convenable et plus convaincant à ce niveau là. De manière à ce que l’on puisse rapidement recouvrir  l’intégralité de notre territoire  national. Le deuxième niveau,  c’est la mise en place d’un cadre juridique parfait qui puisse non seulement permettre des élections transparentes mais acceptables pour tous.

On est à un tournant décisif, on est à un tournant essentiel. Nous avons connu notre première grosse crise politique. Nous devrons tout mettre en œuvre aujourd’hui en tant que malien pour régler cette crise. Nous devrons nous reconnaitre malgré nos différences, malgré nos divergences de vue, malgré nos options, malgré nos partis pris politiques.

Ce qui est plus important,  c’est d’abord le Mali, uniquement le Mali, exclusivement le Mali, quiconque se reconnaît comme malien doit pouvoir entreprendre toute dynamique en vue d’aller vers le rétablissement complet de notre intégrité territoriale vers la mise en place d’un cadre juridique pour que des autorités nationales issues cette fois- ci de suffrage universel puissent prendre le relais et continuer le Mali.

Kassim TRAORE

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70 COMMENTAIRES

  1. @ Kassin..
    TECHNIQUES DE LUTTES SYNDICALES

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    Ce qui suit consiste à remémorer, faire découvrir ou populariser les techniques de lutte syndicale car dans toute bataille, il faut partir de quelques idées fortes:
    Porter à l’adversaire plus de coups qu’il ne peut vous en porter, voire lui porter des coups qu’il ne peut rendre.

    Analyser le rapport de force :

    — Numériquement, combien nous sommes ;

    — L’impact sympathie/rejet de la lutte par les autres salariés, par la population ;

    — Les contraintes financières, c’est à dire les moyens en fric pour continuer la lutte.

    Eviter l’épuisement des forces, des luttes dures d’emblée peuvent être une faiblesse : le patronat a, dans sa gestion, programmé ce type d’effets sporadiques: production transférable, reprise de production ailleurs, stocks, jaunes, intérim, réserves financières, etc.

    Savoir stopper une lutte, éviter le jusqu’au-boutisme quand on n’est pas en situation favorable. Continuer à occuper minoritairement l’entreprise finit par offrir au patron des mécontents manœuvrables contre les grévistes. Les pertes de salaires sont telles que la reprise d’une lutte deviendra difficile. L’écœurement joue contre la mobilisation.

    Prévoir des solutions de replis, de luttes ou de revendications.

    Analyser l’histoire, la stratégie, les buts des forces en jeu : Bourgeoisie/salariés (patronat dur ou modéré, salariés plutôt revendicatifs ou pas) Organisation/luttes (si les syndicats sont plutôt mous ou radicaux, si les luttes bénéficient d’expérience autonome, etc.)

    LES LUTTES SE DEFINISSENT PAR LES CATEGORIES SALARIALES,
    LEUR TERRITORIALITE OU ENCORE PAR LEUR CONTENU

    Catégories salariales : Luttes des OS, des ouvriers qualifiés, des postiers ou des infirmières, des IATOSS ou des enseignants etc…, appelées luttes catégorielles. Si la luttes est le fait de toute une entreprise ou établissement et porte sur des revendications pour l’ensemble du personnel, la lutte est inter-catégorielle.

    Territorialité : Si la lutte a lieu dans un seul établissement, c’est une lutte au niveau du site. Exemples : luttes au CHU de Caen, à Moulinex, Caen.

    Une lutte au niveau du groupe se situe sur plusieurs sites mais au sein d’un même groupe. Exemple : luttes au niveau du groupe Renault.

    La lutte peut être celle d’un secteur d’activité (branche). Exemples : secteur santé, chimie ou métallurgie. Une lutte peut avoir lieu sur l’ensemble des secteurs d’activité et des sites.

    Contenu : Le contenu revendicatif de la lutte peut être matériel (salaires, retraites, condition et temps de travail, Sécu …), politique (retrait d’une loi, critique d’une politique anti-sociale, conquête de nouveaux droits syndicaux, constitution de contre pouvoirs salariés dans une entreprise …). Il peut aussi évidemment mélanger les 2 aspects : par exemple, simplification et homogénéisation par le haut d’une grille de qualification dans une branche donnée. Cette revendication matérielle permet également de favoriser l’unification des travailleurs de cette même branche et donc d’ouvrir des perspectives de luttes plus importantes.

    Les luttes peuvent aussi être menées tout simplement en solidarité avec d’autres luttes. “

    • “LES DIFFERENTS TYPES DE LUTTE

      — La protestation verbale : c’est le type de lutte le plus simple.

      — La pétition : c’est un écrit dénonçant, réclamant, exprimant un désaveu, un désir. La pétition peut quelque fois influencer, faire obtenir de menus avantages le plus souvent illusoires et démagogiques. Certains syndicats ne faisant ou ne voulant rien faire, ils se dédouanent par une pétition à des fins électorales ou pour avoir bonne conscience

      — Le débrayage : c’est la cessation d’activité pendant une courte durée maximum quelques heures. Le débrayage exprime déjà un mécontentement plus grand, la naissance d’une certaine radicalité. Le débrayage est utilisé comme pression pour des négociations sur des effets à court terme ou des revendications mineures. Exemple : manque de chauffage, problèmes de primes, de salissures ou de casse-croûte etc.

      — La grève perlée : débrayage d’une partie du personnel puis reprise tandis qu’une autre partie débraye et ainsi de suite. Avantage : perte de salaire minimum par individu tandis que l’établissement est pratiquement paralysé et que l’employeur paie ses salariés devenus peu productifs voire inactifs. L’employeur tentera de faire travailler les non grévistes, l’encadrement, ou les intérimaires. Si cela ne s’avère pas suffisant, il fermera l’entreprise pour un temps, c’est le lock out qui lui évite de verser des salaires à des gens inactifs.

      — Le coulage : freiner la production en étant le moins productif possible.

      — La grève du zèle : application stricte ou excessive des consignes et des règlements entravant le bon fonctionnement de la production.

      — La grève limitée : les salariés cessent le travail pour une durée limitée.

      — La grève illimitée : cessation du travail par les salariés jusqu’à ce que ceux-ci décident de reprendre le travail. Avantage : exprime une certaine radicalité, une participation à la lutte, bloque tout ou partie de la production. Inconvénient : perte de salaire importante pour les grévistes. L’établissement peut continuer à produire avec des intérimaires, des non grévistes. La production peut être réalisée sur un autre site.

      — Le piquet de grève : mise en place de barrages pour empêcher les non grévistes de pénétrer dans l’établissement pour réaliser l’ouvrage. Les conditions matérielles du piquet sont souvent déplorables : pas d’abris, soumis aux intempéries. Une partie des non grévistes arrivent parfois à pénétrer dans l’établissement ou bloqués à l’intérieur ils continuent d’assurer la production.

      — La grève avec occupation : les grévistes investissent le secteur visé, évacuent les non grévistes, détournent à leur profit la logistique : salles de réunions, réfectoires, dortoirs, photocopieuses, téléphones et véhicules.

      — La lutte intra muros : se limite à l’intérieur de l’établissement.

      — La lutte extra muros : aller envahir et occuper tel établissement ou une administration favorable à l’employeur : Direction Départementale du Travail et de Emploi, justice, mairie, local de parti politique, siège d’un journal, Chambre de Commerce et d’Industrie, quartier résidentiel des cadres ou de l’employeur, entreprise où a été transférée la production. “

      • “LA LUTTE DOIT CHERCHER LA COMPLICITE ET LE SOUTIEN DE LA POPULATION,
        EXPLIQUER LES REVENDICATIONS
        ET EVITER DE GENER LE PLUS POSSIBLE LES SALARIES ET/OU LES USAGERS.

        — La manifestation de ville : elle fait découvrir le conflit, popularise la lutte, maintient la pression, permet de jauger le rapport de force.

        — La manifestation nationale voire internationale obéit aux mêmes règles que celle de ville mais à une plus grande échelle.

        — L’intox : produire rumeurs, informations en tout genre pour fragiliser l’adversaire.

        — Le discrédit : rendre publiques des critiques sur la qualité des produits ou services de l’établissement.

        — Le sabotage : (voir cahier de l’anarcho-syndicalisme n°15: “Le sabotage” par Emile Pouget) Cette vieille méthode de lutte est toujours pratiquée bien que non médiatisée. Elle doit être manipulée par des individus conscients des risques ou de l’effet catastrophique à terme de certaines destructions pouvant entraîner la fermeture de l’entreprise. Peut être qu’une graduation doit être introduite pour éviter des problèmes néfastes. Le sabotage est une arme très efficace, peu coûteuse pour les grévistes, très nocive pour l’employeur. Il faut toujours conserver à l’esprit que la lutte doit nuire à l’employeur mais pas aux usagers salariés eux-mêmes, ex : les services publics, les transports, EDF, santé, alimentation, etc.

        — La réappropriation : reprise sous le contrôle des salariés de biens produits par l’entreprise c’est-à-dire par eux-mêmes.

        — La vente sauvage : vente par les grévistes des stocks de l’entreprise pour constituer un trésor de guerre qui les indemnisera.

        — La production sauvage : les grévistes utilisent les machines de l’entreprise pour produire des biens qu’ils vendent directement à la population en en réduisant le prix ce qui satisfera tout le monde et apportera des liquidités aux grévistes.

        — Le travail sauvage : utilisant leurs propres outils les grévistes réparent fabriquent ou rendent des services aux particuliers moyennant finances. Exemples les coiffeurs de Rennes qui, sur une place publique coupèrent les cheveux. L’argent payé pour ce service allait à la caisse de grève. En Australie, les chauffeurs de tramway, pendant une grève mirent les trams en circulation gratuitement pour la population.

        — Le boycott : sur demande des salariés en lutte dans une entreprise, ne pas utiliser ou acheter telle production ou tel service fournis par cette même entreprise. Exemple : le comité de lutte appelle la population à ne pas consommer telle marque de produit tant que les revendications ne sont pas satisfaites.

        — La désobéissance civile : refus d’appliquer, de se soumettre aux lois de l’Etat. Exemple : soutenir et aider des personnes réprimées. Ne pas payer l’impôt, refuser de présenter ses papiers d’identité, de faire l’armée… etc.

        — La grève généralisée : situation de grève touchant tout un secteur ou plusieurs secteurs de production ou bien une région, un pays ou un groupe de pays. “

        • “— La grève générale : grève intercatégorielle, intersectorielle sur un territoire donné région, pays, international. Action consciente et concertée, ce qui la différencie de la grève généralisée. C’est l’arme voulue, souhaitée, défendue par les anarcho-syndicalistes. C’est l’acte ou toute une masse, qu’elle le sache ou non, s’anarchosyndicalise. En effet, à ce stade, les gens en lutte entendent défier leurs adversaires. Ils ne s’en remettent pas au verdict des urnes, ni au gouvernement qui en est issu, ni aux promesses à venir. Les gens en lutte, s’appuyant sur l’action directe, entendent ici et maintenant faire aboutir leurs revendications. La grève générale marque et exprime l’affrontement de classes clairement. Si elle est massive, le rapport de force est optimum et d’autres choix peuvent apparaître.

          — La grève générale insurrectionnelle : les grévistes, pour diverses raisons, deviennent émeutiers, barricadiers. Partout le peuple en armes se soulève ouvrant la perspective d’une possible expropriation des capitalistes.

          — La grève générale expropriatrice : les grévistes, maîtres de la rue, s’emparent des moyens de production, d’échange, de communication. Les entreprises, le commerce, les administrations sont placés sous le contrôle des comités de luttes. C’est le prélude à un changement social profond d’où, à notre avis, devrait sortir le communisme libertaire.”
          =======================================================
          Je m’excuse de cette demarche mais vous avez besoin d’un livre pour comprendre certaines choses,vu la longueur de vos reactions.Tres souvent la lutte syndicale a un contenu politique :+++++++
          (retrait d’une loi, critique d’une politique anti-sociale, conquete de nouveaux droits syndicaux, constitution de contre pouvoirs salaries dans une entreprise …+++++ Je vous donne l’exemple des syndicats aux USA “les unions” et au Bresil,dans ces deux pays la lutte syndicale est CENTRALE DANS LA LUTTE POLITIQUE….
          Ca ne fait pas l’ombre d’un doute,vous ignorez les ABC de la politique…. 😳 😳 😳

          • Lisez plutôt la leçon Numéro que je vous ai gracieusement offerte. Elle vous sera plus utile.

          • Mon cher,sur le sujet je n’ai aucune lecon a recevoir de votre part,vous ignorez profondement les ABC de la politique.
            Je l’ai dit maintes fois sur ce forum,on essaye de dissocier des choses qui sont etroitement liees…
            PMESI:
            -P:Politique
            -M:Militaire
            -E:Economie
            -S:Social
            -I:Institutions et systeme d’information.

  2. Qui peut encore faire confiance ce opportuniste. Tu lui montres la couleur de l’argent,il serait pret a tout pour toi. xxxxx». Il adore etre a la une comme des xxxx du Grand Sumu. C’est avant tout sa vie, sa liberte d’existante et d’expression.
    Une democratie qui est propre a la seule xxxxxxe. Good luck.

  3. Qui peut encore faire confiancexxxxd’opportuniste. Tu lui montres la couleur de l’argent,il serait pret a tout pour toi. xxxxxC’est avant tout sa vie, sa liberte d’existante et d’expression.
    xxxxx Mamadou Ismaela Konate

  4. “Je pense que la gestion essentielle des affaires de notre pays doivent être faites dans un contexte de consensualisme qui est aux antipodes du système de démocratie. Parce que la démocratie, c’est d’abord une majorité contre une minorité. La démocratie, c’est une opinion pour et une opinion contre.”

    la démocratie, c’est aussi et surtout la liberté de faire le choix d’une idéologie et donc d’un camp, mais d’en assumer clairement les conséquences selon sa position au contraire de tout “consensualisme” qui voudrait mettre tous d’accord sur la même chose sans véritable responsabilité de qui que ce soit… mais, il faut avouer que monsieur l’avocat “bling-bling” est difficile à cerner, tant il biaise à s’improviser en expert juridico-polotique, sans le moindre background en la matière. mais pire encore, en jouant pour ou contre les compromissions selon qu’il y trouve son compte…

    tout d’abord juridiquement, on ne peut pas parler de respect du droit tout en ayant des accointances avec le machin katois (qui n’est qu’une structure hors-la-loi par excellence, et plus grave avec son appareil judiciaire parallèle). quelles légalité et légitimité peut-on faire valoir à une bande de crapules qui a décidé au nom de minables revendications corporatistes de se substituer à l’État afin d’en changer les institutions à leur goût ?

    ensuite politiquement, que vaut vraiment cette tactique du pompier-pyromane consistant à pourfendre tantôt des organisations supranationales pour leur “ingérence” (en décriant par exemple sur tous les toits de Bamako les solutions de la CEDEAO) puis regretter ensuite le manque d’implication suffisante des mêmes organisations (en se plaignant de la réticence des nations-unies sur les mêmes solutions…) ?

    c’est vraiment incroyable comme on peut se croire le centre du monde à faire de telles acrobaties éhontées de funambule, pour prétendre apporter une quelconque solution à une crise qui n’est profonde que d’apparence, sinon bien banale sur le strict plan juridique. il serait enfin très judicieux que le “VERGES malien” édifie clairement l’opinion sur sa duplicité envers la loi selon qu’il s’agisse de son entourage (le machin katois) ou plutôt du malien lambda (constituant les fameux “bérets rouges”).

    • Pour moi 400 milliards, c’est 100 milliards de moins que ce que le vérificateur a décélé comme manque à gagner et détournement de fonds publics en 5 ans………………………

  5. SOOP:Prise d’otages dans une banque à Toulouse: Une otage a été libérée 😛 😛 😛 😛 😛

    • Bon, encore heureux que foudkg ne soit pas parmi les otages, il n’a même pas un clou à se mettre en poche, à plus forte raison aller dans une banque à moins que ce ne soit lui le braqueur 💡

  6. Tout excès en politique est ignoble. Je souhaite simplement que le président, Dioncounda Traoré, retrouve toute la plénitude de sa santé, qu’il revienne prendre sa fonction et qu’il accompagne le Mali dans son processus de retour à un ordre normal, dans un processus de démocratie, d’état de droit et de République. A l’analyse de cette partie vous êtes un fervent avocat. Vous connaissez votre droit constitutionnel.

  7. Lynx22 en 10 ans on a détourné 400 milliards cela est vrais mais en 4 mois on a détourné plus que 400 milliards donc c’est à toi de faire la différence maintenant Personne ne veut l’intérêt de ce pays chacun cherche son propre intérêt

  8. Lynx22 en 10 ans on a détourné 400 milliards cela est vrais mais en 4 mois on a détourné plus que 400 milliards donc c’est à toi de faire la différence maintenant

  9. LE MESSAGE EST D’UNE PURETE PARFAITE.
    MAITRE, JE PROFITE DE LA SITUATION POUR AFFIRMER QUE TON ELOQUENCE DEMEURE SANS REPROCHE ET JE TE RASSURE QUE L’AVENIR EST TRES PROMETTEUR: QUE DIEU M’ENTENDE / AMEN !!!

  10. Ca y’est le Ministre de la fonction Publique a commencé son boulot, les 1eres radiations et reversements sont tombés.Bravo! Il faut un Ordre de recette pour financer l’armée!

  11. Maitre,
    je sais que même un sérial killer a besoin d’être défendu mais je t’en prie ne te salis pas en soutenant l’indéfendable; ton avenir est trop prometteur pour que tu te compromettes avec des putschistes inconscients et irrévérencieux qui semblent ignorer le respect des textes fondamentaux. Je t’ai toujours donné en exemple et nous sommes nombreux à vouloir t’approcher pour te faire des propositions concrètes.
    Retire toi pendant qu’il est encore temps.
    Ta soeur de ouagadougou

  12. Maître tu es parmi les meuilleurs avocats du monde
    encore ATT et ses hommmes voleur
    des jeunes voleurs recrutés par leur parents voleurs c’est fini
    merci mon CAPITAINE que le grand bon DIEU te protege.

    • “Maître tu es parmi les meuilleurs avocats du monde”

      entre nous, il a déjà gagné quel procès ?

  13. c’est fini pour ATT et ses hommes les voleurs ecrivez ce que vous voulez voleur vivre SANOGO MON CAPITAINE MERCI POUR TOUJOURS…………………………………….

  14. Monsieur GUINDO!!

    Vous avez raison, l’avocat est avant tout un homme et surtout un homme d’honneur. Me KONATE ne l’est pas et il fait honte à sa corporation, lui et les Gakou.

    Les ASSOCIES se sont Eux!!!!!

    Là on est pas dans la défense des droits, on est dans dans la défense des VALEURS et des PRINCIPES. Sur ce point, à chacun son camp, ses valeurs et ses principes. Comment peut-on s’associer, dans le contexte Malien révolution du 26 Mars, à un putschiste, après 20 ans d’exemplarité démocratique en Afrique. Oui, on me dira le Mali, le Mali, mais servir des Putschistes, c’est plaider contre le Mali, la CEDEAO l’a compris après en revenant sur tous les avantages de la honte accordés à AYA et Associés.

    KONATE est xxxxxqui n’a pas hésité une seconde à piller les fonds du patronat dont les comptes ont été vidé entre samedi et dimanche à hauteur de plusieurs centaines de millions au profit des intérêts extérieurs. Et c’est encore lui quyi va nous parler du Mali

    Ce que je déteste le plus chez cet homme, c’est le manque de modestie et surtout d’humilité.

    Il se prend pour ce qu’il n’est pas. Aujourd’hui il est spécialiste du Droit constitutionnel, alorsqu’il est plutôt doté d’un diplôme en droit social.

    Pourquoi se cacher si on a bonne conscience? Depuis le lendemain du coup d’Etat, cet avocat a volé vers les putschistes, il était là à la 1ere réunion à Abidjan et depuis toujours. N’eut été à OUAGA où il a été demandé à chacun de baisser les masques et de s’asseoir par camp opposé, personne n’aurait su sa position le Faux malin?

    Etre malhonnête et surtout avoir HONTE de soi-même est plus haïssable que l’attitude d’autres avocats plus courageux mais pas moins honorable que les Gakou et autres.

    • me Konaté tu devrais être radié de taprofession, tu n’as aucune moralité , tu n’es motivé que par l’appât du gain, tu t’expliquras un jour ou l’autre

  15. Pourquoi simplement pardonner alors qu’il a possibilité de Gracier. Ce monsieur n’est pas sincère.

  16. “un certain nombre de personnes, à tort, ont pensé que la situation qui permet au président Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale, de devenir président de la République par intérim, puis président de la transition, ne lui permet plus d’exercer ses fonctions de président de l’Assemblée nationale. Je crois que cette opinion en droit n’est pas pertinente.” Maître, si j’ai bien compris et si on a bien transcrit vos propos, vous voulez dire que Dioncounda peut être President de la Republique (Interim ou transition, peu importe) et demeurer President de l’Assemblée Nationale? Si c’est le cas, Montesquieu va se retourner dans sa tombe: c’est contre le principe élémentaire de la séparation des pouvoirs!!!

  17. xxx donne des lecons de morale et de droit. Decidement, on voit tout au mali en ce moment. Cet soit-disant avocat est un opportuniste qui n’hesite pas de descendre son propre oncle a la tele, juste pour des “pecules” qu’il espere tirer du cote de la junte. Il lui faut peu pour qu’il demenage au camp de kati ou personne ne le fait confiance d’ailleurs.xxxx

  18. Encore cexxxxopportuniste a la une. Cet pseudo avocat est capable de tout pour le fric. watch out, demain il serait dans le camp du jour. L’argent…..xxxxxx

    • maitenant alord le maitre qu’il était conseillé de sanago alors il se cherche comme marigo. Il ses tôt au tard après la libération du nord on va les brûle sanago et ses compagnon.les intellectuels qui on humilie le mali, faux maitre.

  19. toi, tu n’as pas honte, maitre Konaté, wallahi, tu disais que si les élections ne peuvent pas être organisées, ATT reste et aujourd’hui tu conseilles des putschistes contre le même ATT. Que de l’argent, de l’argent, de l’argent, pauvre avocaillon comme dirait maître demba diallo

    • Ma sœur il a conseillé la junte pour une sortie de crise et contre ATT
      essaie une fois encore d oublier ATT . C’est du passé

  20. Tu nous laisses tranquille “grand avocat“ oui pour les gens qui ne te connaissent pas. Tu as contribué à mal conseiller la junte pour mettre le Mali dans la merde et l’histoire en témoignera. De l’argent seulement, l’argent volé dans les caisses de l’Etat. Est ce que toi tu dois dire qu’on doit mettre le Mali de l’avant. Le ridicule ne tue pas !!!!

  21. La journée nationale d’Africable

    Deuxième ex-æquo en Afrique avec le Ghana et le Cap vert et à la vingt sixième place mondiale devant l’Afrique du Sud (38ème), la France de Sarkozy (44ème), le Sénégal de Maître Abdoulaye Wade (96ème) et la Russie de Dimitri Medvedev (140ème).

    Mes chers amis c’est le célèbre classement 2010 de la liberté de la presse de reporters sans frontières qui donnait cette part belle au Mali il y a deux ans devant le pays des droits de l’homme, tout un symbole.

    Les détracteurs du système démocratique malien, en voulant légitimer un régime d’exception décrié sous tous les cieux, tirent à volonté sur tous ceux qui osent parler de démocratie et de liberté.

    Durant 20 ans tous les maliens ou presque avaient la liberté de dire ses opinions, tous les maliens ou presque avaient la liberté de s’associer, de revendiquer, de dénoncer ou de réclamer tous ceux qu’ils estimaient être leurs droits.

    Mais malheureusement l’usage de ce droit n’a pas toujours été réclamé, en tout cas pas assez pour améliorer la gouvernance et pour que justice soit faite en toute circonstance.

    Le peuple malien a donné un chèque en blanc aux politiques pour venir ensuite s’étonner du résultat des courses.

    Concevoir, accepter, encaisser les piétinements de ses propres droits, sans piper mot ni bouger d’un iota, n’enlève rien du système démocratique, et c’est ce qui a été le cas ou presque pendant 20 ans au Mali.

    La justice était crispée, la gouvernance était mauvaise et pourtant on a pas beaucoup vu les maliens dénoncer, ou se lever pour combattre énergiquement cet état de fait en usant de tous leurs  droits constitutionnels.

    D’ailleurs le même immobilisme coupable et populaire continue, à chaque fois que quelqu’un émet une opinion différente ou divergente de celles du pouvoir en place, il est taxé de tous les noms d’oiseaux, d’être à la solde de l’ancien régime ou d’être contre quelqu’un de particulier.

    Mes chers amis, si nous parlons démocratie il faut qu’on clarifie le concept pour comprendre ce que c’est  réellement, sinon la déception, prise en pleine figure, n’est jamais loin.

    Nous pouvons refaire l’expérience à l’infini si jamais les comportements et les habitudes actuels du peuple malien (qui fait trop allégeance aux hommes en pouvoir) ne changent pas, ce serait toujours la même mauvaise gouvernance et à la clé la même déception des masses populaires, au détour d’un régime politique, parce que nous contribuons nous-mêmes à faire monter nos dirigeants sur un pieds d’estale trop grand pour eux. 

    Alors la grosse tête  s’empare de la tête du pays avec son lot de trafics d’influences, de complexe de supériorité, de sentiment d’impunité et de tentations “bouffecrates”.

    La démocratie est un paquet complet, comme disent les anglo-saxons c’est un “package”. 

    Ouvrez-le et vous y trouverez tour à tour:

    – La Conquête du pouvoir par la volonté du peuple: élections libres et crédibles.

    – La Garantie des  libertés fondamentales, dont celle de la presse et d’opinion.

    – L’Etat de droit: nécessité de définir les règles de fonctionnement de la société  et d’assurer une justice indépendante et crédible.

    – La Bonne gouvernance et le droit de regard des citoyens.

    – Le Bon civisme, les droits mais aussi les devoirs des citoyens et l’acceptation des règles de fonctionnement par tous…

    Dans l’expérience démocratique du Mali, la justice n’a pas fonctionné, la bonne gouvernance et le bon civisme non plus.

    Demandez-vous autour de vous qui n’a pas fermé les yeux sur le luxe clinquant et non mérité d’un voisin ou d’un membre de famille corrompu?

    Mais les règles de fonctionnement étaient claires et devraient être adoptées par tous. 

    Cela n’a pas été le cas non plus. 

    Un pan entier de la population a semblé ignorer ses propres droits, mais très grave encore, aussi ses propres devoirs et continué à idolâtrer les fossoyeurs de la république en criant “cinquantenaire! Cinquantenaire!”

    Et étonnement c’est cette partie de la population qui jette aujourd’hui l’opprobre sur le système lui-même, avec le cynisme le plus détestable, alors que nous avons l’une des meilleures constitutions d’Afrique.

    Mes chers amis ça sent de l’hypocrisie bas de gamme et rétrograde à plein nez. 

    Par contre si quelque chose avait fonctionné ou même semblé fonctionner dans  notre processus démocratique des 20 dernières années malgré ses insuffisances, c’est bien la liberté de la presse et la liberté d’opinion et d’association matérialisées par la centaine voire plus de formations politiques et encore plus d’associations.

    Cela devrait susciter des débats et des confrontations constructives d’idées sur le sujets vitaux de la nation.
     
    On ne l’a pas fait.

     Hélas! 

    Mais on doit sérieusement travailler dessus très sincèrement.

    Cette poule aux œufs d’or de la démocratie malienne, les soldats fuyards des combats et pilleurs à Bamako veulent le tuer et cela est inadmissible.

    En entrant manu militari dans les locaux d’Africable pour empêcher je ne sais quelle émission, ils ne portent pas atteinte seulement au libre exercice du journalisme, ils tuent dans l’oeuf ce qui était en 2010 la fierté nationale matérialisée dans le célèbre classement de reporters sans frontières.

    La débilite d’un tel acte est tellement flagrante que point n’est besoin d’aller à l’école pour comprendre que le Mnla n’a pas besoin d’une chaîne de télévision malienne pour amuser la galerie avec ses rêves de dormeurs debout.

    Il suffit de les voir s’arc-bouter sur toumastpress.com et mnlamov.net ou France 24, pour comprendre Mr Barry d’Africable est loin d’être  leur communicateur favori.

    Au delà du système politique (démocratie ou dictature militaire) personne au Mali aujourd’hui n’a intérêt de mettre les bâtons sous les pieds d’Africable.

    Le patriotisme et le bon sens doivent nous guider par contre à le hisser au rang du El Jazeera africain ou du CNN africain, en les aidant à avoir les meilleurs journalistes du continent, les meilleurs émissions et programmes télé, les meilleures audiences donc le meilleur porte-monnaie, pour qu’il participe activement à la promotion du journalisme et du rayonnement de notre pays.

    C’est la seule politique qui vaille, au lieu de les faucher les pieds à l’aide de baïonnettes et de grenades à fragmentation, plus utiles au nord, pour libérer nos sœurs du viol, que dans nos studios de télévision.

    Cela est une impérieuse nécessité, car les sénégalais sont en train de trouver la parade pour rattraper leur retard sur Africable avec Africa 7.

    Si jamais vous avez déjà regardé cette chaîne dakaroise vous devriez comprendre que le jour elle sera disponible sur satellite partout dans le monde, vous n’allez pas tarder à voir et à sentir l’évolution des audiences entre elle et Africable.

    C’est peut être seulement à ce jour que vous regretterez l’acte stupide de vos soldats de Kati, interdits de dépasser Sevaré, en allant vers le nord bien sûr.

    En attendant je célèbre unilatéralement la journée du 12 juin, la journée nationale d’Africable, de tous les journalistes intimidés et violentés par la junte obscure de Kati, du renouveau de la liberté de la presse au Mali et plus généralement  de la liberté tout court.

    Et enfin j’exige qu’on foute la paix à nos télévisions et à nos journalistes.

    • Vous devez confondre anarchie et liberte,150 partis politiques dans un pays de 15 millions d’habitants.Ou allons nous ❓
      “Concevoir, accepter, encaisser les piétinements de ses propres droits, sans piper mot ni bouger d’un iota, n’enlève rien du système démocratique, et c’est ce qui a été le cas ou presque pendant 20 ans au Mali.”..Purs balivernes,il ne passait un jour sans qu’il n’ait greve ou sitting…Meme les boeufs se souviennent de l’episode de l’huicoma a la bourse du travail,des profs et autres grevistes…..mais rien a faire,ATT&CO etaient sourds et aveugles…
      Vous savez tres bien d’ou l’hypocrisie se trouve. 👿

      • Ne confondez pas vitesse et précipitation. Les grèves étaient un moyen d’expression de droit social dans le cadre restreint d’une entreprise ou d’une corporation. Elles n’ont jamais pris la forme d’un mouvement politique réclamant le changement de type de gouvernance. La seule vraie fois où les maliens se sont mobilisés c’était avec le HCI en 2010 et là une loi votée a été retirée.

        • “…………les piétinements de ses propres droits…”Peut etre que le droit social ne fait pas parti des droit d’un peuple.Le HCI est organisation de la societe ,comme toute autre organisation non politique……..et l’AMO, et l’histoire de composition de la CENI,et le front ne touche pas a ma CONSTITUTION….””le cadre restreint d’une entreprise””…La quasi-totalite des profs sont des fonctionnaires de l’Etat……Meme restant ce cadre restreint,les droits restent les droits,et la REGULATION DES ENTREPRISES releve de la competence etatique.Si vous parlez de democratie comme elle se definit aujourd’hui,c’est grace en partie a la lutte ouvriere….donc elle sera nee du cadre restreint….Mr Kassin,vous avez un serieux probleme de DISCERNEMENT…. 😳

          • Toujours la technique du Bronx pour noyer le poisson dans l’eau. Le combat syndical est différent du combat politique. Peut être que vous avez besoin d’une bourse d’étude pour la Harvard Law School. Franchement la lourdeur de vos raisonnements est épuisante.

          • Calmos amico,ne vous enbrouillez pas tout seul ,qui a donne l’exemple du HCI “comme la seule vraie lutte du peuple”…” La seule vraie fois où les maliens se sont mobilisés c’était avec le HCI en 2010 et là une loi votée a été retirée.””
            …………………………………………..maintenant dites moi,ce combat est-il social,syndicat ou politique????????
            Le chapitre de la composition de la CENI est il politique ou syndical ?????…. 😆 😆 😆

          • C’est moi qui a donné l’exemple du HCI. Mais à ma connaissance celui-ci n’est pas un syndicat, il ne fait pas grève non plus. C’est une institution de défense et de promotion de l’islam et des droits et devoirs des musulmans au Mali. C’est justement cette défense de droit qu’il a fait de manière la plus pacifique pour avoir le retrait d’un texte qu’il estimait mauvais pour le Mali. C’est ça un combat politique et il est différent du combat syndical. Si le peuple malien avait fait la même chose pour la bonne gouvernance on en sera pas là.

          • De grace ,arretez de desorienter le debat ❗ …Qui vous a dit que le HCI est un syndicat??????

            Vous l’avez pris en exemple,j’ai simplement souligne que le HCI est une ORGANISATION NON POLITIQUE ,comme tant d’autres au Mali ” comme le non de l’AMO,l’association de deguerpis”
            [1]-Je ss desole mais le HCI a mene une LUTTE SOCIALE et NON POLITIQUE.
            [2]-La lutte de profs rentre dans le cadre syndical.
            [3]-La lutte pour la composition de la CENI et des reformes constitutionnelles rentrent dans le cadre POLITIQUE.
            ===================================================
            Souvent la LUTTE POLITIQUE et SYNDICALE sont INDISSOCIABLES….
            Dites moi qui dirige le FDR.. ❓ 😳

          • Oh mon Dieu quelle notion élémentaire de la politique! Il vous faut un cours accéléré de mise à niveau pour comprendre la portée politique d’une action civile. Mais vous êtes trop loin pour comprendre. Je n’y peux rien.

          • 😆 😆 😆 😆 Mettez a niveau d’abord,puisque la lutte syndicale n’a pas de pour politique pour vous…”Le combat syndical est différent du combat politique.”… 😆

          • Plutot: Mettez a niveau d’abord,puisque la lutte syndicale n’a pas de portee politique pour vous… »Le combat syndical est différent du combat politique. »… 😆 😆 😆

          • Leçon numéro 1: Les actions d’une entité sociale sont politiques dans la mesure où elles influent sur la politique du pays de la manière remarquée.
            Ainsi les grèves de l’aeem restent la lutte syndicale tant qu’elles ne désorientent pas l’exercice du pouvoir et les politiques menées par le gouvernement.
            Mais la révolution du 26 mars est politique quoi que menée par les masses populaires parce qu’elle a permis de changer de république. A l’huicoma le combat (noble) des travailleurs était syndical puis qu’il l’influe sur aucune loi ni ne voulait s’en prendre à aucun pouvoir de la république. Les entités civiles dans le FDR mènent une lutte politique car la nature même du FDR est politique puisqu’il veut influencer sur la conduite du pouvoir. Ces membres ne revendiquent pas une augmentation de salaires ou l’amélioration d’une quelconque condition de travail ou d’existence, il s’attaque au pouvoir en place. Donc il sont politiques même si certains étaient syndicalistes à l’origine dans une autre entité.

      • Vous parlez d’anarchie? C’est maintenant que le Mali est en anarchie quand votre cnmerde croit pouvoir se substituer aux autorités judiciaires alors que ces membres n’ont pris aucun cours de droit. Alors le ménage de genre pour faire diversion et refuser d’aller au nord, c’est ça le monde à l’envers et c’est ça l’anarchie. C’est CLAIR ou bien faut-il que j’appelle un académicien français?

          • Bla bla bla! La couleur du béret du Sanogo est la conséquence de la couleur du béret de Nianiania, et patati et patata!

          • La coleur du beret de Sanogo est bien la consequence:
            [1]-De la faudre electorale institutionnalisee.
            [2]-De 400 Milliards detournes en 10 ans.
            [3]-De l’acceuil solennel reserve aux criminels venus de la Lybie.
            [5]-Des massacres d’Aguel’hoc.
            [6]-De la prise du camp hautement strategique de Tessalit.
            [7]-De la stagnation du systeme scolaire au Mali.
            [8]-De la decomposition du fichier electoral,malgre l’octroi des milliards de nos francs.
            [9]-Du bas niveau du barometre social.
            [10]-De la pourriture de notre systeme judiciaire.
            Bla bla bla ❗

          • J’ai suivi votre intervention avec un grand interêt. Ces soit disant illuminés finiront par accepter ce qu’il ne peuvent pas empêcher. Le train du changement est en marche, plus rien ne l’arrêtera Inchallah.

          • Merci lynx22 pour ton sens de vérité. Ce Kassin est un démagogue. Ne pers pas ton temps avec lui.

  22. ah bon! ce monsieur a fait une conférence débat à une semaine du coup d’état à la maison de la presse avec AT Diarra. Les deux conférenciers proposaient que ATT continue vue l’impossibilité d’organiser des élections. ATT devait continuer et former un gouvernement de mission.
    Il se retrouve avec la junte. Moi je me pose une question: un avocat doit-il tout prendre parcequ’il y a des contrats?
    Etre avocat impose un peu de morale!

    • Les Avocats sont des gens bien .c’est au Mali kils st tres mauvais à cause de certains .ils st prets à tt .dommage

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