22 Septembre: Me Kassoum Tapo, vous avez accompagné le Président de la République pour la marche républicaine à Paris. Quel est le bien fondé de cette manifestation?
Me Tapo: Le Président m’a fait l’amitié, le privilège et l’honneur de m’inviter, à la suite de l’invitation adressée à lui-même par le Président Hollande, pour participer à cette grande marche contre le terrorisme. Bien entendu, je me suis senti honoré, mais je ne m’attendais pas à ce que cet évènement prit une telle importance. Vous avez vu le peuple français entier, à l’unisson, tous horizons politiques confondus, toute couleur et toute religion confondue. Paris était sur le pavé à plus de 3 millions de personnes, avec en tête des chefs d’Etat venus du monde entier, de l’Afrique, de l’Europe, avec évidemment le Président IBK, honoré comme vous l’avez vu. Je l’ai dit, les gens, peut-être, n’ont pas tout à fait conscience des règles protocolaires, mais c’est important dans une démocratie comme la France. Habituellement, quand un roi, une reine, sont dans une manifestation officielle, ils sont mis en première ligne. Ce sont les règles du protocole. Il y avait d’autres Chefs d’Etat, plus anciens que le nôtre, mais vous avez vu, c’est le Président IBK qui a été choisi par Hollande pour être à sa droite.
Cela veut dire qu’il était en vedette?
Ce n’est pas question de vedettariat. Ça a un sens, c’est l’importance accordée au Mali dans la lutte contre le terrorisme. Le Mali a été victime de terrorisme, la France est intervenue. Agenda céleste ou coïncidence hasardeuse? C’est le 11 janvier 2013 que les Français sont intervenus au Mali, pour libérer le Nord des djihadistes. Ils sont venus mourir chez nous, pour notre liberté, pour la même lutte contre le djihadisme. Donc, quand ils sont victimes de ces mêmes terroristes, que le Mali vienne à cette manifestation, que le Président de la République accepte de répondre à cette invitation, je pense que c’est un juste retour des choses des deux côtés. On a une dette d’honneur à payer et la France a été reconnaissante envers notre pays. Je pense qu’à travers le Président IBK, c’est tout le Mali qui a été honoré. Je le pense aussi, surtout en cette période où la gouvernance du Mali a été décriée. Vous, les journalistes, vous en savez quelque chose. Moi, j’ai l’habitude d’entendre dire que la France est fâchée contre IBK, que Hollande n’est pas content de son ami IBK, que la France va rompre avec le Mali. Je pense que le Président Hollande perçoit et reçoit tous ces renseignements. Je pense donc que c’est un signal fort qu’il a voulu donner, pour montrer les relations qui existent entre le Mali et la France, ce qui les unit dans la lutte contre le terrorisme. C’était un message très, très fort, une symbolique à laquelle j’ai été sensible et je pense que beaucoup de Maliens l’ont été. Certains pensent qu’il aurait dû rester un Caporal et être à Nampala, mais ceux qui ont une vision haute des choses, qui savent là où doit être un Caporal, un Sergent ou un Général, pour ces gens là, cette symbolique était extrêmement importante. Et croyez moi, cela a fait beaucoup de jaloux.
Si je comprends bien, vous êtes Charlie?
Bien sûr. J’avais un pin Charlie et je l’ai fièrement arboré. Parce que ce qui est arrivé à Paris, où j’ai vécu plus de 20 ans! … J’ai marché souvent à Paris, mais voir une telle marche en France, c’est historique. Le 11 janvier 2015 sera une date historique en France dans la lutte pour les valeurs de la République. Parce que les valeurs de la République étaient visées et que la liberté de la presse est l’une des valeurs essentielles. C’est la démocratie, la liberté qui étaient visées. Je pense que tout militant des droits de l’homme, où qu’il soit, avait le devoir de répondre à cette marche.
Qu’est ce que la participation d’IBK à la marche à Paris pourrait apporter au Mali?
Je l’ai dit, c’est la considération, le respect, la grandeur restaurée du Mali. On a été malmenés un moment, on a été meurtris, et aujourd’hui je pense que c’est un signal très fort, pour montrer que nous ne sommes pas abandonnés. Nous bénéficions encore de la solidarité internationale dans cette lutte contre le terrorisme. C’est une signification extrêmement importante. Vous avez vu tous les amalgames qui avaient été faits sur les rapports entre la France et le Mnla. Je pense qu’aujourd’hui, il est clair, cela a été signifié par le Président Hollande, que la France sera avec le Mali dans sa lutte contre le terrorisme. C’est cela le message fondamental.
Nous sommes un pays musulman. Est-ce que la liberté d’expression doit permettre d’aller jusqu’à caricaturer le Prophète, Paix et Salut sur Lui?
Quelqu’un a dit qu’on peut se moquer de tout, mais pas avec n’importe qui. Je pense que tout le monde n’a pas le même sens de l’humour. Je suis un musulman, croyant, pratiquant, je ne cautionne sûrement pas ces caricatures. Je ne prendrai certainement pas un fusil pour aller tuer ceux qui ont fait cela. Il ne faut pas faire d’amalgame. L’islam n’a jamais demandé de tuer. Au contraire, dans le Coran, il est dit que lorsque vous tuez un homme, c’est comme si vous aviez tué tous les hommes. C’est absolument interdit, c’est une prescription divine que de respecter la vie humaine. Donc, quel que soit le crime ou le délit qui a été commis par le journaliste, on ne peut pas attenter à sa vie au nom de l’islam. Cela n’a rien à voir avec l’islam. On peut être contre ces caricatures. Je suis contre, je ne m’amuserai pas avec le Prophète, je n’accepterai pas, je ne partagerai rien avec des gens qui se moquent du Prophète. Mais, pour autant je ne prendrai pas le fusil pour les tuer. Ils ont leurs convictions, j’ai la mienne. Il faut respecter la vie humaine et la liberté de tout un chacun.
Parlons de l’actualité nationale. Le Président de la République vient de nommer un nouveau Premier ministre et de former un nouveau Gouvernement. Quelle est votre appréciation?
Je pense que le Premier ministre désigné par le Président de la République n’est pas un homme nouveau dans la sphère politique malienne. Il a déjà assumé cette fonction. C’est un grand commis de l’Etat, un homme d’expérience et de sagesse avéré, dont la probité et la compétence sont reconnues par tous. Les hommes et les femmes qu’il a choisis, avec le Président de la République, j’espère qu’ils vont conduire le Mali à bon port.
Est-ce que cela va changer quelque chose dans la bonne gouvernance? On se rappelle les marchés d’armements et l’avion présidentiel…
Je pense qu’il y a eu beaucoup d’excès dans le langage, dans les réactions. Souvent, il y a eu des manipulations, selon les intérêts politiques de certains. On a dit tout et n’importe quoi. Je crois qu’aujourd’hui il faut revenir à l’essentiel. C’est que nos partenaires financiers sont revenus. Les choses ont été rétablies, il faut qu’on avance. Car il y aura toujours des marchés qui vont se passer. Une fois qu’il y a un marché, il y aura toujours des gens qui vont dire il y a eu ceci ou cela. Je pense que cela fait partie de la nature humaine. L’essentiel, c’est que le droit reprenne le dessus.
Toujours dans le même dossier, il semble que le Pôle économique veuille entendre votre client. Malheureusement, il n’est pas à Bamako. Au même moment, vous réclamez 69 milliards à l’Etat. Comment expliquez-vous cela?
Je vais vous le dire, les choses sont simples. Un contrat a été signé par un ministre de la République, qui a passé commande d’un certain nombre de matériels, qui ont été livrés aujourd’hui à presque 100%. La banque qui a financé l’opération a payé plus de 40 milliards de nos francs. A l’heure où je vous parle, l’Etat n’a pas payé le moindre centime. Donc, ce sont mes clients qui ont financé, avec leurs banques, ces acquisitions. A partir du moment où les livraisons ont été faites, je ne vois pas comment le pays, sauf à être un Etat voyou, n’est pas tenu de payer, puisqu’il a pris possession de la marchandise. Nous avons les PV de réception de tous ces équipements là, sans la moindre réserve. Et je crois que le FMI n’a jamais demandé l’annulation de ce contrat. Celui-ci n’a jamais été annulé. Donc, on fait beaucoup de spéculations pour rien. Qu’il y ait une enquête, c’est tout à fait normal. Le Vérificateur général s’est cru autorisé à saisir le Procureur de la République, alors qu’il n’en a pas le pouvoir. C’est le Vérificateur qui a saisi de son rapport le Procureur du Pôle économique, alors qu’il aurait dû saisir la Cour Suprême, C’est celle-là, d’après son statut, qui aurait dû se saisir si elle estimait que les irrégularités commises dans le cadre de la passation de ces marchés constituaient une infraction.
Le Vérificateur général a le droit de saisir la justice, cela fait partie de ses prérogatives…
Non Monsieur. Dans notre jargon, il y a un principe qui dit: «specialia generalibus derogant» (Les lois spéciales dérogent aux lois qui ont une portée générale, NDLR). Le Vérificateur fait l’objet d’une loi spéciale, il a un statut spécial. Et son statut dit que, lorsque, dans le cadre d’une vérification, il s’aperçoit qu’il y a des règles, soit sur la passation des marchés, soit sur le budget, qui ont été violées et qu’il estime que cela peut constituer des infractions, il saisit la haute juridiction chargée des finances de l’Etat, c’est-à-dire la Section des Comptes de la Cour Suprême. Si la Section des Comptes estime que ces irrégularités constituent des infractions, à ce moment là elle saisit le ministre de la Justice, qui, à son tour, peut ou non, il a l’opportunité des poursuites, saisir le Procureur de la République. Voilà la procédure. Mais, au lieu de cela, le Vérificateur a cru devoir, comme n’importe quel citoyen, porter à la connaissance du Procureur des faits qu’il estime être infractionnels. Mais, à la date d’aujourd’hui, moi je ne vois pas ce qui est reproché à mes clients. Qu’est-ce qu’on leur reproche? D’avoir livré des équipements à l’armée? Une surfacturation qui n’existe pas, je l’ai déjà expliqué? Il n’y a pas de textes, c’est la liberté des prix. Atteinte aux deniers publics? A la date d’aujourd’hui, l’Etat malien n’a sorti aucun franc. C’est vrai, le Pôle économique a convoqué mes clients. Ils vont répondre, ils vont s’expliquer. Ils ont fait des investigations, qui n’auraient pas du être, sur un compte privé, qui n’a pas encore reçu un franc de l’Etat. Mais on a joué le jeu. On a donné le compte de Guo Star. Tout a été donné à la Police. Seulement, ce qui me choque aujourd’hui, c’est que quelqu’un comme Sidi Mohamed Kagnassy, qui n’a absolument rien n’a voir dans cette affaire, qui avait signé ce mandat parce que le responsable de Guo Star, Amadou Kouma, n’était pas là, n’a pas volé, n’a pas triché. Ce marché, contrairement à d’autres qui n’ont jamais été exécutés, l’a été à 100%. Ils vont venir s’expliquer devant le Pôle économique, puisqu’ils sont convoqués. Mais attention, ne faisons pas d’amalgame. Ils ne sont inculpés, ils ne sont pas interpellés. Ils ne sont pas gardés à vue. Ils ne sont pas recherchés. Ils n’ont absolument rien à craindre, rien à se reprocher.
Il semble qu’ils craignent qu’à leur arrivée à Bamako on les défère?
On les défère devant qui? Vous avez entendu qu’il y avait un mandat à leur encontre? Il ne faut pas faire d’amalgame. Il y a une enquête qui est ouverte à la suite du rapport du Vérificateur. C’est le Vérificateur qui a dénoncé des faits.
Cette enquête ne pourrait-elle pas conduire à leur incarcération?
Non Monsieur! Pour l’instant, non. Il n’en est pas question. C’est une enquête banale, ordinaire, qui est ouverte. Ils ont signé un contrat avec l’Etat, contrat qui a été exécuté. Je veux savoir ce qu’on leur reproche.
On leur reproche une surfacturation…
Non Monsieur! Cela n’existe pas dans notre législation. Il n’y a pas de délit, pas de crime de surfacturation dans notre législation. Je vous l’ai déjà dit.
Pour revenir à la politique, quels sont les défis qui interpellent le Gouvernement Modibo Kéita ?
Le Mali est un pays extrêmement difficile à gouverner. Vous le savez, ce n’est pas facile. Ceux à qui Dieu a donné cette charge là, je crois qu’il faut leur laisser la chance de pouvoir apporter leur petite pierre. Il y a d’autres qui sont passés. J’entends ceux qui sont en train de crier aujourd’hui en demandant de jeter des gens en prison, ils ont oublié qu’ils ont géré dans ce pays là. Et il y a eu à dire, il y en aura encore à dire. Il ne faut pas qu’on essaie de salir les hommes et les jeter en pâture, parce que simplement ils ont géré. Aujourd’hui, le Mali est dans une situation où il y aurait du avoir une unité totale, une union nationale comme ce qu’on vient de voir à Paris. C’est ce que j’attends aujourd’hui de la classe politique, de la société civile, de tous les Maliens, qu’on soit solidaire. Bien sûr, en termes défis, il y a la sécurité, l’unité du pays, l’éducation, en un mot le développement de notre pays.
Pour terminer, parlons de votre couleur politique. Vous avez démissionné de l’ADEMA pour rejoindre l’UDD lors des dernières législatives. Aujourd’hui, seriez-vous RPM?
Je suis Avocat.
Autrement dit, vous avez mis fin à votre carrière politique?
Je ne vous ai pas dit cela. Ce sont des choses que l’histoire m’a appris à éviter. Des gens ont déclaré arrêter la politique, ils sont revenus. Je suis Avocat, je reste Avocat. Je suis Avocat, je reste Avocat.
Entretien réalisé à Paris par Chahana Takiou, Birama Fall et Alexis Kalembry
Ah bon, sincèrement, j’ai toujours pensé que le dieu de Tapo était l’argent et l’alcool.
Sachez vous faire oublier et cela est déjà fait depuis longtemps. Votre passage éclaire mais mouvementé sur la scène politique n’est qu’un mauvais souvenir aujourd’hui. S’il vous plaît, restez en dehors de la politique, vous n’êtes pas fait pour ça.
Arretons l’extremisme, on peut bien etre musulman et etre Charlie, l’Islam est une religion de laicitie et une religion de tolerance, alors evitons les extremes sino nous devenons tous Boko Haram. Mais je dirai a Kassoum d’eviter IBK le Mande Zonkeba, de ne plus voyager avec lui dans son AIRFORCE-ONE-IBK sinon que les surfacturations vont etre un probleme pour lui.
UN SOUS HOMME …
Un sous homme n’eexiste pas et Tapo ou la femme qu’il aviait agressee dans l’Assemblee Nationale comme quoi elle etait “femme de castes” sont tous des humaiins crees par Allah.
Est ce que ce Tapo sait bien ce dont il parle…..? J’en doute fort….
Comment peut il être bon musulman comme aime t il le dire et accepter que les coupables de blasphème envers le Prophète (PSL) restent impunis….?
Tout ce tamtam pour s’asseoir autour du plat pour racler sa part avec le IBKON qui cherche désespérément des alliés….
Regardez la qualité de ces trois journalistes Chahana Takiou, Birama Fall et Alexis Kalembry . Ils évitent soigneusement la vraie question à poser à maître Tapo qui avocat de Guo star, est en vérité devenu l’avocat de la famille Keita. Il était invité pour suivre l’évolution de l’affaire Tomi dont on dit qu’elle évolue dangereusement au détriment de notre cher président IBK. Qui vivra verra chers journalistes corrompus et complotistes contre le Mali.
Je ne suis pas musulman et j’emmer.de charlie
M. tapo on ne peut pas être Charlie et reste musulman. il fo arrête de dit du neinporko M. le juriste, célèbre avocat. on ne peut pas vouloir et ne pas vouloir quelque chose en même temp
La serenite.je vous felicite Me.humilite et coherence
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