Entrenous: Faux patriotes et vrais… traîtres !

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«Mieux vaut marcher sans savoir où aller que rester assis à ne rien faire.» Ce proverbe touareg sied bien à la grave crise institutionnelle et sécuritaire que traverse actuellement notre pays, trahi, humilié, voire bafoué par certains de ses propres fils. Les différentes composantes de la société malienne ont encore une fois de plus étalé, le week-end dernier, sur la place publique, leur incapacité à se mettre d’accord sur l’essentiel, c’est-à-dire sauver la patrie. Fallait-il se rendre à Ouga pour répondre à l’appel des chefs d’Etat du groupe de contact de la Cedeao ? Voilà la question qui a fortement divisé les forces dites vives de la nation.

Respectons donc le choix de ceux qui ont effectué le déplacement et ceux qui ont refusé. Mais interrogeons-nous sur certains arguments avancés : un peuple souverain, un peuple qui a sa dignité, des problèmes maliens aux Maliens, les problèmes du Mali ne doivent pas être discutés en dehors du Mali etc.

Que reste-t-il de notre dignité lorsque des militaires qui ont juré de défendre la patrie au prix de leur vie abandonnent aux mains de l’ennemi et le champ de bataille et nos armes et munitions ? Sommes-nous vraiment souverains lorsque les 2/3 de notre territoire national sont sous occupation de forces barbares qui font subir à nos compatriotes toutes sortes d’exactions ? Avons-nous vraiment un sens de l’honneur lorsque ceux qui se considèrent comme des démocrates planifient et exécutent l’agression du Président de la République (un homme qui a su prouver son patriotisme) dans un lieu aussi sacré que le Palais de la République ?

La parole donnée a-t-elle encore un sens dans ce pays où ceux qui ont renversé un président démocratiquement élu pour son incapacité notoire à gérer la crise au nord se cloîtrent dans leur garnison entourés de toutes sortes d’armes alors que, au même moment, leurs compatriotes de Gao et Tombouctou défient les aventuriers traîtres avec des pierres ? Aujourd’hui, ose-t-on parler de dignité ou d’honneur avec notre inaction depuis tout le temps que les 2/3 de notre territoire restent sous occupation ?

Depuis plus de trois mois, les populations au Nord attendent avec angoisse des actes concrets de notre part en vue de leur libération. On ne fait rien. Rien du tout ! Si ce n’est que parler pour se contredire. Si au Mali, on était capable de résoudre nos différends, la Cedeao aurait dû faire l’économie de ces rencontres.

A l’image des responsables du Mnla (une association de traîtres et d’apatrides), un grand nombre de ces leaders politiques, religieux, syndicaux, de la société civile, qui brandissent de petits discours nationalistes pour récuser ceux qui veulent nous aider à trouver une solution à cette crise, appartiennentt à la classe de traîtres. Car ils auront, d’une façon ou d’une autre, participé à l’avènement de la situation actuelle. Lorsqu’ils ont eu à exercer de hautes fonctions, que n’ont-ils pas sacrifié sur l’autel des intérêts personnels et égoïstes ?

Par Chiaka Doumbia

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4 COMMENTAIRES

  1. Le Mali en bébé éprouvette: Pourquoi la Cedeao a raison

    Début avril 2012, “Nous demandons l’aide des amis du Mali”, c’était l’aveu d’impuissance des soldats agités de la garnison de Kati qui ont balayé le régime corrompu des généraux du “repli tactique” pour “incompétence” à faire face à la rébellion au nord, quand ils ont battu tous les records de contre-performances militaires au nord en perdant 5 et non 3 régions du nord ( Kidal, Ménaka, Gao, Tombouctou et Taoudenit) en 3 jours dans une fuite éhontée, sans commune mesure en Afrique contemporaine, en laissant d’importants arsenaux de guerre à la merci de l’ennemi.

    Pour masquer cette déculottée, la junte militaire s’essaie à la pirouette, pour faire diversion, au lieu de jeter les bases d’une réelle reconquête militaire du terrain perdu par l’armée malienne dont elle a, au contraire, contribué à déstructurer et à démobiliser (hiérarchie cassée, commandement inexistant, manque de visibilité sur la logistique, communication de guerre désastreuse, inopportunes rivalités intestines…) 

    Les troupes en position avancée au nord, comme celles du Colonel Gamou, sont donc restées orphelines, armes aux pieds, seules, face à un conglomérat du terrorisme international, et ne doivent leur salut qu’au génie stratégique du colonel major pour se retrouver au Niger.

    A Kati, coeur névralgique du pouvoir militaire, passés maître dans l’art de la pirouette, on continue a expliqué que des élections n’auraient jamais eu lieu sans le coup d’état, que la classe politique n’est pas acte à diriger le pays, que les soldats sont devenus experts en constitution du 25/02/1992, que les armements sont bloqués aux ports africains alors que Sénou est sous leur contrôle et que tous les vendeurs d’armes du monde ont une logistique de livraisons aériennes (prouuuuuuu), que les “mercenaires” sont dans toutes les rues, que la garnison de Kati peut valablement se substituer à la justice malienne en arrêtant arbitrairement de citoyens ordinaires, hommes politiques et journalistes avec son lot d’humiliations, d’intimidations et de violences gratuites reléguant complément le problème du nord non pas au second mais en troisième position car la deuxième après la gestion des arrestations arbitraires c’était la gestion de la transition après les 40 jours.

    Le monde entier a alors compris, que la solution du nord n’est pas à Kati, et que le coup d’état n’était pas dirigé contre ATT, mais contre la démocratie malienne dont on jette l’opprobre sur toute la classe politique avec l’aide d’opportunistes à grandes poches largement ouvertes.

    Alors pour réussir le crime parfait, on “tord le bras” au président intérimaire en visite à Kati, après son retour au Mali suite aux événements des 21 et 22 mars 2012, on l’impose un astrophysicien, gendre du général déçu en mars 1991, comme premier ministre, ayant “plein pouvoir” au détour d’un accord-carton-vide, appelé accord-cadre, pour endormir un peu la Cedeao et sa médiation, et leur faire croire que l’ordre constitutionnel normal est en marche désormais. 

    C’est promis et c’est juré!
    Paroles d’officiers subalternes.

    Cet astrophysicien met en place un gouvernement d’amis et de “grins” familiaux à la sauce Cnrdre et Udpmiste (pour que l’ambiance soit conviviale loin des “démocrates” devenus les “baudets” des temps modernes injuriés jusque devant l’assemblée nationale alors qu’ils sont élus par les maliens c’est à dire plus légitimes que les ministres et leur premier ministre) qu’on peut valablement appeler, le ” Grinvraiment” de Cheick Modibo Diarra dont les seules décisions en conseil de ministres sont: nominations de copains, lois d’amnistie pour putschistes, nominations de membres de famille, loi de transformation du Cnrdre et non sa dissolution comme demandée par la Cedeao, et nominations de proches.
    Et Again and again…. 

    Et le nord dans tout cela?
    Le haut conseil islamique s’en chargera avec ses convois humanitaires, et on croise les doigts pour voir si la magie va fonctionner, si Iyad Ag Ghali et associés ne vont pas détruire la ville sainte de Tombouctou et si le Mnla va cesser par lui même les vols et les viols à Gao.

    Peine perdue, une trentaine de mausolées de Saints de Tombouctou sont parties à jamais, perdues pour l’humanité dans la furie islamiste contre l’immixtion de l’Unesco dans leurs “affaires intérieures”, et un enseignant fut tué à bout portant à Gao parce qu’il a exprimé son raz-le-bol face à l’occupant Mnla.
    Tous mes respects, brave enseignant, nous ne t’oublierons jamais.

    Et l’armée malienne où est elle partie?

    Le premier ministre de la “guerre qui met fin à la guerre” n’ose même plus parader à son côté, il préfère désormais les chasseurs traditionnels ” les donzos” comme du temps de Da Monzon et Bakarydjan, en bon ségovien, ça fait chaud au cœur, mais ce n’est pas suffisant pour faire face au Mujao et au Boko haram, respectivement dérivée première de l’Aqmi et son avatar nigérian.

    On tourne en rond, comme d’habitude, d’Alger à Rabat en passant par Ouaga, Abidjan et Paris pour faire coucou à Dionconda Traoré et lui rappeler que finalement il n’est pas mal loti au Pullman Montparnasse Hôtel, même si l’air de Koulouba est meilleur.

    Alors pour venir en aide aux populations du nord qui est-ce qui s’en occupe?

    Les braves jeunes de Gao et de Tombouctou ainsi que les adorables femmes de Kidal qui osent affronter les mains nues les fous de Dieu, paient souvent au prix de leur vie, sans que le grinvraiment de Cheik Modibo Diarra ne bouge d’un iota.

    Alors la Cedeao formule une requête auprès de la CPI pour engager des poursuites contre les crimes de guerre et stationne 3000 hommes prêts à intervenir dès qu’il y aura un gouvernement légitime à Bamako.

    En effet, elle ne peut pas faire du légal (intervention militaire dans le cadre du droit international de mandat onusien dont les prémisses sont la résolution 2056) sur de l’illégal ( dans et au profit d’un pays dirigé par un Grinvraiment de Cheick Modibo Diarra qui est un groupuscule de copains et de liens familiaux pour faire plaisir à Kati en violation de la constitution en vigueur au Mali). 

    Elle somme le “grinvraiment” à s’élargir à toute la classe politique avant le 31/07/2012 parce que le jeu politique démocratique se fait avec les formations politiques d’un pays et non par le copinage d’état en “grins familiaux”.

    Si ces formations politiques sont médiocres et corrompues alors que ceux qui ne le sont pas, créent des partis politiques, conformément aux lois en vigueur, et font la preuve de leur popularité en rassemblant le maximum de militants à leur cause.

    Ils rentreront aussi au gouvernement d’union nationale.

    Ça s’appelle la démocratie, c’est la seule exigence de la communauté internationale pour aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale et sa stabilité politique.

    La Cedeao en a même fait un “protocole de bonne gouvernance et de démocratie” qu’elle a appliqué, par le passé, au Niger et à la Côte d’Ivoire bien avant le Mali, pays membre signataire dudit protocole, dans leur escapade putschiste et leur virée de crise postélectorale.

    Nous ne valons pas mieux que la Côte d’Ivoire et le Niger dans l’espace communautaire, nous devrions revenir à la démocratie, et on a tout intérêt sinon face aux défis qui se dressent devant nous, nous ne sommes pas loin d’un bébé éprouvette.

    Quelle régression! What a chrinking country!

    • MERCI MON FRERE, MAIS JE TIENS A TE DIRE QUE L’HEURE DE LA VARITE A SONNE.DONC, IL EST TEMP DE REVENIR A LA MAISON. LE PAYS A BESOIN DES CADRES COMME VOUS, PLUS QUE JAMAIS.

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