Entrenous : Concertations nationales, Elections 2013, Intervention militaire Des ambitions démesurées ou contrariées!

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Le peuple malien notamment les populations qui vivent dans les régions de Kidal, Gao et Tombouctou prendront leurs souffrances en patience en attendant le grand jour de la délivrance. Des concertations nationales à l’intervention de la force internationale sans oublier l’organisation des élections en 2013, on ne retient rien de concret. Du moins, il n’y a aucune lisibilité, aucune visibilité quant aux actions du gouvernement de transition sur ces trois questions cruciales de l’heure. Ce qui est cependant évident, ce sont les fortes divergences des acteurs du jeu politique.

Le président par interim du Mali, Dioncounda Traoré,

Dans un contexte de méfiance, de suspicion, les concertations nationales dont on pouvait faire l’économie en attendant la libération des zones occupées, pourraient difficilement déboucher sur des résolutions probantes et tangibles à même d’accélérer la sortie de crise. Des ambitions démesurées, on passe vite à celles contrariées des uns et des autres. L’arrogance et l’intransigeance se côtoient dans un lourd climat de méfiance, de suspicion, de division et de graves incompréhensions. Chacun se méfie de chacun. Et chacun soupçonne chacun.

Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) a clairement informé l’opinion nationale qu’il ne participe pas aux concertations nationales en raison de fortes divergences avec la Primature. La Coalition des organisations patriotiques du Mali (Copam), l’un des précurseurs de cette initiative, est en proie à une forte tempête qui menace son existence. Car, on ne sait laquelle est la plus légitime entre la tendance de HammadounGuindo et celle de YounoussHamèyeDicko.

L’armée ne donne pas meilleure image. Des organisations favorables aux putschistes de Kati montent au créneau pour demander le départ du Premier Ministre à qui l’accord-cadre du 6  avril a octroyé de pleins pouvoirs. Cheick Modibo Diarra est voué aux gémonies pour ses prétentions présidentielles, en dépit des résolutions de la communauté internationales. Plusieurs mois plutôt, votre serviteur, Le Challenger, avait pourtant donné l’alerte !

L’absence de plans clairs du gouvernement sur l’option à choisir entre la guerre et la négociation rend illisibles tous les calculs qui voudraient que le pays soit dirigé par des autorités légitimes élues sur la base des élections libres et transparentes, capables de prendre des décisions importantes engageant la vie de la nation. Les «petits gamins » du Mnla et des néo islamistes d’Ansar dine, nourris au « biberon du mensonge » par les régimes d’Alpha Oumar Konaré et d’ATT ne constituent pas de groupes crédibles avec lesquels on peut s’asseoir sur une table pour discuter des questions aussi importantes comme l’avenir des régions qu’ils ont contribué à détruire par leurs agissements inadmissibles et intolérables.

L’honneur, la dignité, la fierté du peuple ont été bafoués par les armes. Il faut rendre aux Maliens leur honneur, leur dignité et leur fierté par les armes ! Mais que de servir une nation en détresse, les auteurs du coup de force militaire du 22 mars 2012 qui ont justifié leur acte par la ‘’gestion calamiteuse de la crise du nord par le régime du Président Amadou Toumani Touré’’ ont prouvé qu’ils étaient plutôt préoccupés par leurs promotions personnelles –à travers des grades, des postes et des primes.

Par Chiaka Doumbia

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3 COMMENTAIRES

  1. CONCERTATIONS NATIONALES AU MALI : SUR QUOI DOIVENT-ELLES PORTER, QUI DOIT LES PILOTER ET QUELLE EST LA CONDITION DE LEUR UTILITÉ ET DE SORTIE DE LA CRISE ?

    LE HAUT CONSEIL D’ÉTAT ET SES COMPOSANTES (COMMISSION AUX NÉGOCIATIONS ET COMITÉ NATIONAL DE TRANSITION), ATTENDUS PAR LES MALIENS, DOIVENT JOUER UN RÔLE MOTEUR DURANT LES CONCERTATIONS NATIONALES ET ASSURER L’INTERFACE AVEC LE MÉDIATEUR.

    LEURS DÉPLOIEMENTS DEVIENNENT URGENTS.

    Bonjour,
    Les Maliens doivent promouvoir tout ce qui rassemble et intègre les énergies pour répondre à leurs préoccupations communes telles que la vision partagée sur le futur souhaité, la restauration de l’intégrité territoriale, de l’ordre constitutionnel, de la paix et de la sécurité, la démocratie et les élections et la décentralisation mais aussi le développement durable et équitable, la réconciliation et l’intégration équitable des communautés dans un cadre unifié, démocratique, décentralisé et sécurisé.

    Les aspects vision partagée, restauration de l’intégrité territoriale, de l’ordre constitutionnel, de la paix et de la sécurité, démocratie, élections et décentralisation sont des PRÉALABLES INDISPENSABLES pour les autres aspects à savoir le développement durable et équitable et la réconciliation et l’intégration équitable des communautés dans un cadre unifié, démocratique, décentralisé et sécurisé.

    Mais ces derniers aspects doivent faire partie du FUTUR SOUHAITÉ par les Maliens afin de satisfaire leurs besoins et assurer leur bien-être collectif.

    La vision partagée intégrera les objectifs à atteindre, les politiques et les stratégies à mettre en œuvre pour répondre à cette vision et atteindre les objectifs retenus. Cette vision partagée constitue la feuille de route. Elle est indispensable. Elle est le préalable des préalables.

    On comprend pourquoi la CEDEAO, lors de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’États et de gouvernements qui a eu lieu à Abuja, le 11 novembre 2012, a demandé au président par intérim de la République du Mali, de fournir la feuille de route urgemment.

    Devant concerner et intégrer tous les Maliens, les concertations nationales ne doivent pas se polariser uniquement sur les préalables, certes indispensables, mais aussi et surtout sur le futur souhaité par les Maliens. Elles doivent avoir des ramifications au niveau régional pour fédérer tous les besoins et les préoccupations des communautés et de tous les Maliens.

    Contrairement aux termes de références de ces conférences nationales, qui font référence de façon limitée au futur souhaité et qui se focalisent surtout sur les préalables, ces dernières seront plus utiles si elles donnent une place importante au futur souhaité par les Maliens et à la prise en compte de leurs besoins.

    Le haut conseil d’État et ses composantes, commission aux négociations et comité national de transition, sont attendus pour jouer un rôle moteur durant ces concertations nationales et pour assurer l’interface avec le médiateur.

    Lors des concertations nationales, les Maliens, y compris au niveau des régions, doivent travailler ensemble pour définir le futur souhaité à travers un projet de société pour sauver durablement le Mali et garantir l’unité, la paix, la sécurité et la réconciliation nationale.

    C’est à cette condition que les concertations nationales seront plus utiles et la crise Malienne sera résorbée durablement.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]

  2. nous n’avons pas besoin de concertation nous sommes a 6 mois de la transition au mali ses gens qui s’agitent non rien en tète que de vouloir tous remettre en cause seul moyen pour eux d’exister nous sommes sur la bonne vois pour la reconquête de nos régions avec l’aide de la communauté international a travers la cedeao quoi que l’on dit il faut les remercier de nous avoir aidé nous serons vraiment heureux que vous renoncé pour l’instant s ses concertations que tous le Monde sais qu’elle nous divisera plus alors ce n’est pas le moment il y a beaucoup d’autres vois a explorer

  3. Nous sommes fiers de lire les journaux qui donnent une bonne analyse des faits sans prendre parti.Que DIEU vous aide dans cette lourde tâche.

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