Principal pourfendeur d’Assimi Goïta ou principal opposant de la transition ? Que cherche Moussa Mara ? Que veut-il fuir ou empêcher ?
Il y a ces temps-ci quelque chose qui cloche dans le comportement de Moussa Mara, ancien maire de la commune IV du district de Bamako, ancien ministre, puis ancien Premier ministre. Qu’est-ce qui ne va pas chez lui ? Qu’est-ce qui le tracasse ? Beaucoup sont étonnés de la fébrilité que l’on constate chez lui depuis deux semaines. Certes, c’est un homme politique- et la scène politique a horreur du vide- mais son agitation actuelle intrigue jusque dans son propre camp. Le sieur Mara, comme beaucoup de son acabit profitant du multipartisme intégral, a créé sa propre formation, Yelema (Changement) en professant les ambitions les plus nobles pour servir le Mali. Ce parti, dont il a cédé la présidence à un de ses ouailles pour observer une sorte périodique sabbatique politique qui a quelque peu duré, vient de le désigner comme étant son candidat à la prochaine élection présidentielle qui sera organisée. C’était le 23 décembre passé, à l’occasion du quatrième congrès ordinaire de ce parti qui ne pèse pas lourd, en réalité, sur l’échiquier politique malien, nonobstant plusieurs activités sociales menées par lui dont les populations ont été les bénéficiaires, mais qui ne n’ont jamais donné l’illusion qu’ils sont comme des poissons électoraux à capturer. Ce quatrième congrès de Yelema, faut-il le souligner, n’avait pas mobilisé à la base pour ses préparatifs, le désintérêt des militants pour le parti ayant été très fort. N’(empêche que l’évènement s’est tenu au C.I.CI.B.. et avait offert à Moussa Mara la tribune de pourfendre les autorités, tout en tenant bizarrement un discours de rassemblement destiné, soutenait-il, à soutenir la transition dont l’échec sera celui de tout le monde. Mais il s’est laissé trahir dans sa diatribe en exprimant fougueusement son amertume de n’avoir jamais trouvé chez le Président de la transition une oreille attentive, chef de l’Etat qui est clairement demeuré sourd à tous ses appels du pied (sollicitations diverses, demandes d’audience, etc.). Et de lancer, par un de ces dépits difficiles à contenir : « Comment voulez-vous qu’on vous aide quand vous n’écoutez pas ? » Il va plus loin en tirant à boulets rouges sur le colonel Assimi Goïta en insinuant que « Même si ta tête touche les cieux, on te dira la vérité ». On voit à quel degré est son amertume qui ne peut s’expliquer que par sa déception à n’être ni consulté, ni reçu pour parler de la marche du Mali.
De l’amertume, Moussa Mara tombe, d’une semaine à l’autre, dans la divagation. En effet, le 30 décembre, il ravit la vedette à tout le monde, à la Maison des Aînés, à l’occasion de la 19ème conférence nationale de l’Adéma-Pasj dont il était un des invités. Alors que le malaise était perceptible chez les anciens barons de ce parti qui ne comprenaient rien au positionnement de leur formation sur l’échiquier politique en ces temps de transition, Moussa Mara, à sa prise de parole, tient un discours inattendu. Il invite les ‘’adémistes’’ à ne pas se laisser prendre au piège de la provocation qui ne leur profitera. Une déclaration, comme un cheveu dans du lait, était manifestement destinée à faire croire que les autorités de la transition étaient engagées dans des actions de provocation contre les partis politiques, ce qui est tout simplement mensonger. La longue allocution prononcée d’ailleurs par le président de l’Adéma-Pasj, Abdel Karim Konaté dit Empé ne fait nulle allusion à un quelconque emmerdement des autorités de la transition contre la classe politique. Bien au contraire, le vice-président et président par intérim du parti de l’abeille a tenu des propos jugés plutôt séducteurs en direction du pouvoir transitoire, en l’appelant à opérer un large rassemblement des acteurs politiques, ce à quoi le colonel Assimi Goïta a d’évidence répondu dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an en signifiant que la logique exige que l’ordre constitutionnel nouveau ne doit s’écarter de celui qui a prévalu hier. L’expression du compagnonnage désormais impossible entre fauteurs et redresseurs de torts et de gâchis n’a pas échappé à Moussa Mara. Une semaine après le discours du Président de la transition, il improvise le dimanche, 07 janvier 2024, une conférence pour tenir des propos qui n’ont pas brillé par la cohérence ; au contraire, qui ont paru comme déboités par un qui, en désespoir de cause, fait feu de tout bois, en mélangeant volonté de bien faire et dénonciation la plus cruelle possible. Les Maliens se posent des questions.
Moussa Mara cherche quoi au juste ? Il laisse en rade les responsables de son parti et entame une carrière de mousquetaire solidaire. Il est le seul à s’exprimer. Quelles recettes il a à fournir pour faire de la transition une réussite, lui qui a eu le temps nécessaire et l’opportunité de servir comme Premier ministre mais qui traîne comme un boulet à ses pieds la lourde faute d’avoir occasionné en 2014 à Kidal le massacre odieux des soldats et administrateurs civils maliens ? Le sang de ces malheureux innocents hante-t-il à présent son esprit comme une implacable malédiction qui rattrape toujours ? Ou est-il dans une fuite en avant pour anticiper par quelque chose dont il sait qu’il le rattrapera immanquablement ? Dans tous les cas, Moussa Mara est mal placé pour jouer le rôle de principal opposant à la transition. Nager en plein délire n’emballe plus personne au Mali.
Babacar Dione
CE N’EST QU’UN INSTINCT DE SURVIE DE LA PART DE CE MENTEUR. SI MOUSSA MARA MENTEUR N’ETAIT PAS SORTI ( EN POLITIQUE COMME EN COMUNICATION, UNE ‘PUBLICITE” MAUVAIVE OU PAS, EST TOUJOURS UNE PUBLICITE), IL SERAIT DEJA MORT DE SA BELLE MORT POLITIQUE. CETTE SORTIE LUI DONNE DONC UNE RALLONGE DE QUELQUES MOIS… SINON IL EST DEJA FINI. L’ODEUR PESTENTIELLE QUI LE SUIT N’EST PAS SEULEMENT CELLLE DES ADMINISTRATEURS CIVILS ET AUTRES MILITAIRES SACRIFIES EN 2014, MAIS AUSSI LA SIENNE.
Si Moussa Joseph se souvient de son père et si sangare se souvient de son tres mediocre leader Alpha Omar Konare avec son regime ADEMA-PASJ corrompu alors tous deux allaient se taire. MALANKOLONW
IL FAUT PURMENT ET SIMPLEMENT DETRUIRE CETTE CLASSE POLITIQUE ET DONNER AU MALI UNE CHANCE, VOUS VOYEZ, ON NE POURRA PAS AVANCER AVEC CES MEMES ENEMIS DU MALI, EUX AVEC LES RELIGIEUX COMME DICKO, DES TERRORISTES DE L INTÉRIEUR, DES AGENTS DES L ÉTRANGERS, DES TRAITRES.
Mara,nara nero de l amertume, n a rien à donner au Mali comme Dramé et autres.
Très bon article !
Il faut ajouter que Moussa Mara, ancien premier-ministre, doit, lui qui professe l’exemplarité et la responsabilité, s’expliquer politiquement et judiciairement par rapport aux événements de Kidal de 2014 ayant engendré la mort de dizaines de militaires et fonctionnaires au service de l’État du Mali et la perte d’une grande partie du nord du pays.
En particulier, Moussa Mara doit cesser d’excuser la France. Il doit dire au peuple malien et à la justice quel a été, selon ses informations, très précisément le rôle de l’armée nationale française envers les rebelles du nord et envers l’armée nationale du Mali à laquelle les Français étaient en droit liés par des accords militaires et de défense très poussés.
Apparemment, il y a eu une défaillance au niveau de la coopération militaire avec la France.
En moins de deux ans de coopération militaire avec la France, le Mali a perdu la moitié du nord de son territoire national.
En moins de deux ans de coopération militaire avec la Russie, la Turquie et la Chine, le Mali a récupéré la moitié du nord de son territoire national et a désormais le contrôle sur quasiment l’intégralité de son territoire national.
On n’est pas fous au Mali pour donner à nouveau à Moussa Mara les clés de la maison !
L’absence de forces hostiles ne signifie pas que le Mali a récupéré son territoire.
C’EST LA PRÉSENCE DE L’ÉTAT,PAR SES REPRÉSENTANTS,QUI EXPLIQUE QUE L’ÉTAT A RÉCUPÉRÉ SON TERRITOIRE.
On ne peut dénombrer les préfets, sous préfets,juges, enseignants qui sont absents des localités du Mali du fait l’insécurité.
IL N’EST PAS NÉCESSAIRE DE RÉCUPÉRER DES ZONES TEL KIDAL, SI L’INSÉCURITÉ N’EST PAS STOPPÉE PAR LA PRÉSENCE DES REPRÉSENTANTS DE L’ÉTAT.
Si l’Etat est absent, si ses représentants ne peuvent pas s’installer,le Mali n’est pas présent.
SI SEULES LES FORMES ARMÉES PEUVENT S’INSTALLER, C’EST UNE ZONE DE GUERRE.
Ce qui est l’objectif recherché par les JIHADISTES et les SÉPARATISTES.
À l’heure actuelle, une grande partie du territoire national est une zone de guerre.
Ce qui est un échec patent *******