Énième sortie médiatique de Choguel : L’ancien Premier ministre s’en prend de façon acrimonieuse aux conseillers juridiques du Général Assimi Goïta

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Le samedi, 22 février 2025, l’ancien Premier autoproclamé de “la rectification de la trajectoire de la transition” était face à la presse. L’objectif de cette rencontre avec les médias était, selon les organisateurs, de faire le bilan du M5-RFP (tendance Choguel) à la tête de la rupture. Un événement qui a été une autre occasion de l’ancien porte-parole de feu, le président IBK,  d’être acrimonieux à l’égard de ses anciens employeurs.

Face à un public essentiellement composé de se soutiens, de jeunes enfants innocents mobilisés pour remplir la salle de la Maison de la Presse et de quelques journalistes et de plusieurs “influenceurs” (appellation des videomen par Choguel), l’ancien ministre de l’industrie et du commerce de feu le président ATT s’est livré à son jeu favori: ce sont les autres qui sont coupables des échecs, et c’est lui qui est l’initiateur de toutes les bonnes initiatives. Si dans son meeting dit de clarification, il s’est présenté comme celui qui n’a pas été associé à la prise de décisions affectant la vie de la nation, cette fois-ci, il s’en est pris aux conseillers du président de la transition.

Assimi, président de la République ?

D’après lui, ce sont eux qui ont induit le jeune officier dans l’erreur. “[…] ils ont fait croire au président de la transition qu’il pouvait se comporter comme un président élu simplement parce que la Constitution a été promulguée.”  Ces conseillers juridiques sont, entre autres, Abdoulaye Nantoumé, Boya Dembélé et Wafi Ougadèye. Le premier est un jeune cadre tandis que les deux autres sont des  hauts magistrats qui ont servi dans plusieurs postes avant de se retrouver à la présidence de la République. Boya Dembélé a été conseiller technique du Ministère de la Justice avant d’en être le Secrétaire général. Du secrétariat général de ce département, il s’est retrouvé Secrétaire général de la plus haute juridiction du pays, la Cour suprême. Quant à Wafi, il fut président de la Cour Suprême d’où il a fait valoir ses droits à la retraite. Il n’a pas eu le temps de mener une vie de retraité, car il a été nommé conseiller spécial de Général Assimi Goïta. Dire que l’ancien porte-parole d’IBK s’en prend à ces spécialistes de haut niveau, relève tout simplement de l’acrimonie. A-t-il mesuré les conséquences de ses propos?

Des propos pouvant faire l’objet de poursuites judiciaires

Les accusations portées à l’endroit de ces cadres intégrés et honnêtes par l’ancien Directeur général de l’AMRTP (Agence malienne de régulation  des télécommunications, Tics et de la Poste) sont de nature très grave. En se retrouvant devant la barre, il lui sera très difficile de prouver  ces accusations. L’attitude de Choguel envers ces grands serviteurs de l’État ne relève que de l’amertume et d’une stratégie de semer le doute entre le Général Assimi Goïta et ses conseillers juridiques. Sinon, il ne peut en aucun cas se prévaloir d’une maîtrise des textes juridiques plus que ces cadres.

Pour bon nombre d’observateurs politiques, le but de ces accusations, c’est de se mettre dans une position victimaire afin d’obtenir la sympathie des populations. Les propos qui ont suivi ces accusations en sont une parfaite illustration : « Ils (conseillers du président) ont commencé à faire des nominations qui relevaient pourtant de mes prérogatives en tant que Premier ministre : secrétariat général du gouvernement, contentieux de l’État, contrôle général d’État… Tout cela se faisait en cachette, sans m’informer ». Choguel va plus loin dans la contestation juridique en interprétant les relations entre lui et le président.

Selon lui, “[…] dans la nouvelle Constitution, il est dit que le Premier ministre travaille pour le président et que ce dernier peut le révoquer. Mais, cela relève d’un cadre constitutionnel normal, alors que nous ne sommes pas dans ce cas de figure. Le CNSP a choisi le président, et le M5-RFP a désigné le Premier ministre.”

Autrement dit, l’enfant de Tabango (village d’origine de Choguel) pense que le Général Assimi Goïta ne pouvait le révoquer de son poste de Premier ministre. Mal lui en a pris, quand il a senti que son décret de limogeage est en cours, il s’est dépêché d’organiser un meeting dit de célébration de l’an 1 de la libération de Kidal pour tirer à boulets rouges sur ses employeurs. Sacré Choguel qui croit être plus juriste que les spécialistes en droit de haut niveau.

Arouna Traoré

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2 COMMENTAIRES

  1. Le bonhomme joue avec le feu. Il est bien sûr loin d’avoir tort, mais il est dangereux d’agiter des chiffons devant le nez du lion, surtout s’il a déjà des dents cariées. Le général d’armée, assez secoué par les temps qui courent, pourrait bien donner de la patte.

  2. Choguel Maiga a toujours ete un echec depuis l’UDPM de General Moussa Traore et aujourd’hui il vit les consequences de son AVC, il doit aller se faire soigner et disparaître!

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