Nouveau régime, nouvelles habitudes, nouvelles pratiques. Les Maliens sentent que quelque chose est nouveau sous nos cieux, que quelque chose ne tourne pas rond sous nos tropiques. Sans vouloir présager de l’avenir, les événements nous montrent une triste réalité. L’espoir de sortir du chaos a-t-il été assassiné ?
Nombre de Maliens croient rêver les yeux ouverts en apprenant tel ou tel autre scandale. S’ils oublient au fil du temps l’intrusion du fils du chef de l’Etat dans les affaires publiques, parce que justement fils de son père, il n’en demeure pas moins qu’ils ne savent plus que penser de l’avenir de leur pays. Ce qui est grave, c’est le grand espoir placé en le «sauveur» qui se voit à ce jour contrarié.
Jamais, les Maliens, jeunes et vieux, hommes et femmes, valides comme invalides, n’avaient autant aimé accomplir leur devoir de citoyen. Ils sont alors sortis massivement pour choisir leur président. Et, la majorité d’entre eux a choisi un homme. Parce qu’il pouvait changer les choses ; parce qu’il était supposé être un homme à poigne ; parce qu’il était tenu pour un «monsieur propre»… En fin de compte, un monsieur qu’une certaine injustice avait éloigné de Koulouba. En tout cas, chacun des 77% de Maliens avait une motivation bien personnelle à voter pour l’actuel président de la République. Ils ont raison.
Mais, depuis sept mois, leurs aspirations semblent être renvoyées aux calendes grecques. Le «sauveur du peuple» est devenu impopulaire. Il patauge sans savoir comment s’en sortir. Dans ce temps, on apprend tous les jours des choses qu’on n’aurait jamais imaginées sous la présidence actuelle. Celui dont les premiers propos ont fait croire aux Maliens que les caisses de l’Etat étaient vides, multiplie les dépenses de prestige : des dépenses empreintes d’amoralité.
À propos, un habitant de Gao m’a fait remarquer, il y a quelques jours, qu’on peut construire des hôpitaux, des écoles, des centres de santé communautaires, des forages, et autres infrastructures de base avec seulement 6 milliards de nos francs. «À quoi bon, m’a-t-il dit, d’acheter un avion à 16 milliards de Fcfa». C’est un point de vue, mais il n’est pas insensé. En réponse à ceux qui affirment que l’avion acheté demeure propriété de l’Etat du Mali, un autre interlocuteur m’a dit ceci : «Bien sûr, mais cet avion a été acheté pour le seul confort d’un homme. Son achat fait saigner davantage un Etat à genoux, d’un point de vue financier». Alors président, ayez pitié de nos maigres ressources !
Issiaka SISSOKO
la meilleure façon de la paix au nord est de tenir les pourparlers dans l'une des régions du nord par ce que les premiers concernés sont leurs populations qui vus les mirages les mugies le feu la misère la fin. Ah oui les calculs de bamako ne finissent jamais a savoir que gao est le meilleur lieu pour négocier. merci.
oh! maliens accepter de donner une belle image à votre pays n’oublier pas que vos soldats étaient habillé comme des clochards au début de la guerre
Comments are closed.