En toute vérité : Au voleur, à l’assassin, au meurtrier !

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Mohamed Ag ERLAF
Mohamed Ag ERLAF, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la réforme de l’État

Avec un ex-rebelle à l’Administration Territoriale, en la personne de Mohamed Ag Erlaf, Grand Officier de l’Ordre National ou plutôt du Désordre National, que pouvait-on espérer de ces élections sinon le vol des voix, l’assassinat des espoirs et le meurtre des citoyens. La note salée n’avait-elle pas été annoncée par Bakary Togola, l’analphabète arriviste et opportuniste de longue date ?

Depuis hier, le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation est quadrillé par des militaires où les résultats de la présidentielle devraient être proclamés. Aucun journaliste n’a eu accès au ministère. Ces résultats devraient être connus au plus tard ce vendredi. Pourquoi une telle tension et ce déploiement des forces pourtant absentes ou incapables d’assurer l’ordre et la tranquillité dans plus de 700 centres de votes parce que l’ordre n’a pas été donné de le faire ? Pourquoi les autorités veulent transformer la fête électorale en une mascarade électorale trempée du sang des Maliens ?

Le 26 mars 1991 a vécu en témoignage de la bravoure des Maliens à se dresser contre la dictature, le népotisme, le favoritisme, le clanisme, la mauvaise gestion, la corruption. Au constat, il se trouve que les mêmes pratiques persistent et s’accentuent même avec l’avènement d’une démocratie malmenée par les autorités en place. Sachant que le peuple ne reculera pas devant la fraude généralisée, alors le pouvoir passe à l’intimidation. Alors l’on se retrouve aujourd’hui avec deux tendances décidées à se battre l’une pour imposer des résultats frauduleux, l’autre pour des élections transparentes aux résultats acceptés par tous. Sur les 24 candidats, 17 sont de cette dernière tendance. Tous sont fermement dressés contre le tripatouillage orchestré par les tricheurs de la majorité. Et faire sortir des chars et des mitrailleurs n’entameront en rien leur ardeur, au contraire seule la transparence les conduira au calme. Car ils ont à cœur et reprennent en refrain cette phrase prononcée par Ibk en 2013 : ” Plus jamais on ne volera la victoire du peuple “. A bon entendeur salut !

Concernant la volonté du pouvoir d’imposer le vol, l’on se souvient de l’ultimatum lancé par Bakary Togola, lui qui demandait d’offrir le Nord aux rebelles : ” Personne n’empêchera la victoire d’Ibk ” avant d’ajouter que celui qui s’y opposera ”  a bè fô i kô ” (traduction : tu seras absent ou plus clairement tu ne seras pas de ce monde).

Le message est bien perçu. Et le monde suit avec intérêt ce qui se passe à l’Administration Territoriale, ce qui se passera à la Cour constitutionnelle et les différentes réactions qui s’en suivront. A bon entendeur salut !

Mamadou DABO

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