Cette rencontre qui a regroupé seize formations politiques-dont l’Adema, le RPM, la Codem, l’UDD, la CDS-Mogotigui-a notamment permis d’aborder les sujets d’actualité. Ibrahim Boubacar Kéita a d’abord fustigé les organisateurs de la rencontre qui ont prévu cette rencontre en deux temps : la majorité d’abord, et l’opposition ensuite. Il fera savoir qu’il est le Président de tous les Maliens, donc il aurait souhaité que cette rencontre se fasse en une seule séance. Abordant le volet sur la signature de l’Accord d’Alger, il martèlera que certes le Mali a signé un accord qui n’est pas parfait, mais que la ligne rouge, à savoir l’intégrité du territoire national, la laïcité et la forme républicaine de l’Etat, n’a as été mise en cause. Cet accord, selon lui, préserve les fondements démocratiques du pays et qu’aucune entité politique du pays ne l’a rejeté. Donc, il y a lieu de s’en approprier et d’avancer sur la voie de la paix et de la réconciliation nationale. De ce fait, il urge pour les partis de la majorité présidentielle de dire la vérité aux Maliens, en expliquant au mieux cet accord aux populations. Avant d’ajouter que cela ne peut se faire s’il n’y a pas le langage de la franchise entre les responsables de la mouvance. Car, soutiendra-t-il, «vous ne devez considérer aucun parti de la mouvance comme minoritaire». Et de renchérir qu’il faut savoir s’oublier un peu, afin de se donner la main pour faire de ce quinquennat une réussite totale, car toute autre attitude qui se soustrait à cela est contraire à sa volonté. Pour le président Ibrahim Boubacar Kéita, les responsables des formations politiques qui le soutiennent ne doivent pas poser des actes qui fâchent les Maliens à plus forte raison au sein d’une même famille. Il faudra que tout le monde apprenne à porter le Mali dans le cœur, plutôt que de poursuivre des intérêts personnels, fera-t-il savoir à l’assistance. «Je ne vous sens pas du tout sur le terrain, l’opposition qui est constituée de peu de partis vous dame le pion au niveau des débats… Et je voudrais savoir le pourquoi». Avant de soutenir que le terrain politique n’est certes pas un terrain de bataille, mais il faudrait avoir le sens de la communication, lancera-t-il aux responsables de la mouvance présidentielle. IBK leur a fait savoir qu’il faudra qu’ils aient plus de confiance entre eux s’ils veulent relever le défi. Cette rencontre était une très belle occasion pour le président IBK de faire savoir, de façon voilée, aux responsables de la mouvance qu’il se sent sans soutien face aux difficultés actuelles que le pays traverse. Pour preuve, il dira que dans ce pays, «on sait qui est qui. Et aujourd’hui cette crise que traverse le pays est la faute à tous les Maliens sans exception.» Car pour le chef de l’Etat, le Mali n’est pas pauvre, et cette crise que le pays traverse actuellement a plusieurs enjeux. C’est fort de cela qu’il affirme que, quel qu’en soit le prix à payer, il est prêt à faire du Mali un pays de paix, de prospérité et réconcilié avec lui-même. Pour y parvenir, il dit pouvoir compter sur les partis de la majorité présidentielle. Les représentants des partis ont salué cette visite dans leur localité, tout en invitant le président IBK à avoir un regard de développement en initiant de grands projets industriels dans la région de Sikasso.
Paul N’GUESSAN, envoyé spécial à Sikasso
Sikasso na pas besoin de la visite d’un maffioso Traitre voleur ibk a tromper le peuple malien
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