En séjour d’amitié et travail au Mali : Le président du Faso visite l’Office du Niger !

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A Bamako, le président burkinabè réfute tout lien avec les rebelles
Le président burkinabè, Blaise Comparoré, à Réo, le samedi 10 mai, au Burkina Faso.
RFI/ Yaya Boudani

En compagnie de son hôte, IBK,  le Président du Faso, Blaise Compaoré a passé la journée du 1er juillet en quatrième région où il a pu visiter les réalisations de l’Office du Niger (ON) et rencontrer la diaspora burkinabè résidant à Kolongotomo. Temps-forts d’un périple historique dans les relations entre les deux pays.

C’est au pied-à-terre que les deux chefs d’Etat ont rencontré les notabilités et les autorités politiques et administratives de la cité des balanzans avec lesquelles ils ont pu échanger et faire l’évaluation des relations fraternelles qui unissent depuis des siècles les deux pays et leurs peuples, dont d’ailleurs l’histoire et la géographie condamnent à partager un destin commun. A Kolongotomo, le président du Faso s’est longuement entretenu avec la diaspora burkinabé ‘’concentrée’’ dans cette localité pour faire le point sur leurs conditions de vie. Estimée à 35. 000  âmes dans la zone de l’Office, cette dernière qui comprend de nombreux binationaux, a d’abord tenu à rassurer ses interlocuteurs qu’elle vit en parfaite harmonie avec les populations locales.

Une diaspora  forte de quelque 35.000 âmes…

A l’unanimité les différents intervenants ne lui ont pas caché qu’ils y sont bien traités et intégrées. Ainsi, lors d’une assemblée générale, la communauté burkinabè  a tenu à indiquer à Blaise Compaoré que dans leur  pays d’adoption, notamment dans toute  la zone de l’Office, les Burkinabés sont électeurs et ont couramment accès à des mandats électifs (comme des conseillers municipaux et même régionaux). Elle a également informé le président du Faso que les fils de la diaspora occupent même des postes administratifs de responsabilité au Mali, en l’occurrence dans la zone Office (où on peut compter des chefs de Zone de production et autres).

C’est pour toutes ces bonnes raisons qu’ils ont eu à recommander à Blaise Compaoré d’œuvrer diligemment, dans son rôle de médiateur pour une issue favorable au peuple du Mali. Car, en tant que citoyens communautaires vivant au Mali, ils se sentent principalement concernés. Puisque selon eux, ce qui touche le Mali les concerne en premier chef.

Toutefois, ces Burkinabè, qui se sentent maliens à part entière, n’ont pas manqué d’évoquer certaines de leurs préoccupations au président du Faso, comme la défense de leurs intérêts et l’établissement de leur état-civil et cartes consulaires, la création d’un Consulat Général à Ségou. Des préoccupations auxquelles le ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration, Djibril Bassolé a, au nom du président du Faso, prêté une oreille attentive. La question, dit-il, fera l’objet minutieux tout comme celle  relative à  leur souhait de pouvoir bénéficier des logements sociaux au pays, notamment à Ouaga, Bobo et Ouahigouya.

 

Rendement satisfaisant pour  une autosuffisance alimentaire

Dans le Centre Agro-pastoral Industriel (CAI-SA), situé non loin de Point – A, à Sanamadougou, la délégation présidentielle, guidée par le ministre malien du Développement rural, Bocari Téréta et le président de l’Assemblée Permanente de la Chambre d’Agriculture, Bakary Togola, a visité et apprécié, tour à tour, les installations agricoles (dotées de techniques de guidage satellitaire) ; les machines-outils de dernière génération et le magasin de stockage de la production agricole. Les deux chefs d’Etat n’ont pas manqué de féliciter et d’encourager le promoteur pour l’œuvre qu’il est en train d’accomplir pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans la sous-région. Puisque, ont-ils indiqué l’heure est à l’intégration agricole dans l’espace UEMOA et CEDEAO.Modibo Keïta, c’est le nom du promoteur, a indiqué dans son mot d’accueil aux deux éminentes personnalités sa très grande satisfaction pour le choix de son unité agricole.

Il a ensuite présenté sommairement quelques caractéristiques  techniques, les produits  et les perspectives de son entreprise. Son Centre qui bénéficie d’une mécanisation accrue, exploite présentement 1000 hectares valorisés.

Mais, à terme, il envisage d’aménager pas moins de 20000 ha.

Les premières productions,  qui sont satisfaisantes, avec par exemple un rendement de 40 tonnes à l’hectare pour les pommes de terre, sont issues de meilleures semences.  On y produit,  outre les pommes de terre, du maïs et du riz. Le président du Faso et son hôte ont signé, pour marquer de façon indélébile leur présence, dans le livre d’or du CAI-SA.

Par Gaoussou M.Traoré, envoyé Spécial à Ségou

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