En quête d’immunité parlementaire : Bassidi Dembélé de Markala, Diadié Bah et autres hommes d’affaires échouent !

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Diadié Bah
Diadié Bah

Les alliances contre nature et la descente d’hommes d’affaires dans l’arène politique ont été quelques-unes des particularités des élections législatives dernières. Si certains hommes d’affaires sont parvenus à obtenir une place à l’hémicycle, d’autres ont été sévèrement sanctionnés par les électeurs. Parmi les recalés, figurent le jeune homme d’affaire de Markala, Sidi Moctar Dembélé alias Bassidi ; Diadié Bah, opérateur économique de Niono et autres. Comment ces hommes d’affaires ont échoué à obtenir l’immunité parlementaire ?

 

 

Les législatives dernières ont vu l’émergence d’une nouvelle race d’hommes politiques. Des religieux et des hommes d’affaires étaient nombreux à briguer des sièges à l’Assemblée nationale. L’argent-roi a aidé beaucoup à accéder au statut d’élu national. D’autres, malgré leur fortune, ont été coiffés au poteau.

 

 

Diadié Bah, opérateur économique de Niono, l’un des fournisseurs des intrants agricoles à l’Office du Niger, n’a pas lésiné sur les moyens pour surclasser beaucoup de ses concurrents politiques au 1er tour des législatives dernières. Mais son espoir a été brisé à la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle qui a invalidé sa victoire pour irrégularités en annulant beaucoup de ses voix. Sa victoire supposée n’a pas été confirmée par les 9 Sages-arbitres.

 

 

Cette défaite, selon certains analystes politiques, est perçue comme salvatrice  à plus d’un titre. Pour eux, cet opérateur économique, s’il était élu député, constituerait une menace de super puissance d’un opérateur économique qui ne fait plus l’unanimité à cause de ses transactions avec les services de l’Etat dont l’Office du Niger.

 

 

Nioumani-SA, sa société de commercialisation d’engrais, traine jusque-là un contentieux autour d’un marché de près de 2 milliards de francs CFA. Au fonds de ce marché, on dénonce une surfacturation et d’autres irrégularités contraires au code des marchés publics. Mais avec la force de l’argent, l’opérateur économique de Niono parvient curieusement à chaque fois à se faire payer.

 

 

Pour d’autres, l’opérateur économique usait de ses accointances avec l’ancien régime pour mener un trafic d’influence pour se faire attribuer des marchés de plusieurs milliards. Vrai ou faux ? Pour les observateurs politiques, le discours du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, contre la corruption et la gabegie financière en est pour quelque chose dans la décision de beaucoup d’opérateurs économiques de se prémunir d’une immunité parlementaire.

 

 

Quid de Sidi Moctar Dembélé alias Bassidi de Markala ?

Ce jeune opérateur spécialité dans la vente de voitures était lui aussi candidat aux élections législatives dernières. Il était inscrit sur la liste de l’Asma dans la circonscription électorale de Ségou. Cette première expérience du jeune homme d’affaires n’a pas été concluante.

 

Les raisons de sa défaite sont tout sauf d’ordre économique. Car, avant même les élections, le jeune Sidi Moctar Dembélé se faisait passer pour un « Baba Sora » de Markala en distribuant, lors de ses tournées, billets de banque, vivres et autres présents.

 

 

Des compétitions de foot et des soirées de « Balani » sont régulièrement organisées et parrainées à ses frais. Mais à chaque fois, le jeune « père Noël » ajoute la goutte d’eau qui fait déborder le vase : la présence de caméras et de flashes d’appareils photo au moment de gestes de bienfaisance, comme pour dire que ces dons ne sont pas qu’humanitaires. Vrai ou faux ?

 

 

En tous les cas, les habitants de la Commune VI (son quartier de résidence) déplorent les comportements du ce jeune opérateur économique qui tranchent avec l’humilité. Car, dans cette même commune, existent des opérateurs économiques qui ont habitué les habitants à des dons discrets ou à des constructions d’infrastructures scolaires, routières et autres. Ainsi, Seydou Nantoumé est un opérateur économique connu pour ses gestes humanitaires discrets et des constructions d’infrastructures scolaires et routières dans le quartier.

 

 

Me Demba Traoré est un autre jeune du quartier qui s’illustre par des actions de bienveillance discrètes comme des constructions de routes, des actions de promotion des jeunes, le renforcement des capacités de prise en charge sanitaires des centres de santé de la Commune VI. C’est pourquoi contrairement à celle de Bassidi Dembélé, la défaite de Me Demba Traoré aux législatives dernières fait beaucoup de mécontents dont des leaders religieux de la Commune VI.

La défaite de Sidi Dembélé n’a pas fait autant, parce que ce jeune opérateur économique a pris la mauvaise habitude de ne paraitre en public sans ses « Djéli » qui lui font son « Atalakou » moyennant le « Farot ». Ce jeune opérateur préfère financer des soirées de « Balani » que de régler factures insignifiantes  de ses prestataires.

 

Conséquence : il traine la tristement célèbre réputation de pouvoir gracieusement donner (devant un public) 100 000 F CFA à un inconnu que de solder une facture de 1000 F CFA d’un débiteur. Ce « one man show » aurait coûté la défaite au jeune candidat lors des législatives dernières qui croyait pouvoir passer dès le 1er tour.

Hélas ! Il  a appris à ses dépens la sanction des électeurs qui l’ont catégoriquement sanctionné dans les urnes. Aujourd’hui son espoir de siéger à l’Assemblée est ajourné. Comme Diadié Bah, l’Assemblée Nationale lui servirait un bon refuge contre l’ouragan du « Kokadiè » d’IBK qui commence à déboulonner des baobabs de la magouille et de la surfacturation.

Affaire à suivre.

ADJA

 

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