En pleine crise syrienne, Hollande cite «en exemple» l’intervention au Mali

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Hollande_investitureIBKFrançois Hollande s’exprimait à l’occasion de son déplacement à Bamako pour l’investiture du nouveau président malien, IBK…

 

 

François Hollande a profité de la fête d’investiture du président malien jeudi pour délivrer, en pleine crise syrienne, ce qu’il a appelé «le message de Bamako» citant l’intervention franco-africaine au Mali comme un exemple réussi de mobilisation internationale anti-terroriste.

 

 

Un peu plus de huit mois après le lancement, le 11 janvier, de l’intervention militaire Serval, le président français a proclamé la fierté commune de la France et des troupes africaines et maliennes d’avoir «gagné cette guerre» contre les groupes jihadistes qui occupaient le nord du pays. Mais dans le grand Stade du 26 Mars de Bamako où se pressaient plusieurs dizaines de milliers de personnes et 25 dirigeants de pays africains, M. Hollande ne s’est pas arrêté en si bon chemin.

 

 

Dans ce conflit, «nous avons donné la plus grande leçon de solidarité entre les peuples pour la sécurité du Mali, du Sahel et aussi de l’Europe quand il s’agit de lutter contre le terrorisme», a-t-il assuré. «Et nous devons adresser aussi un exemple au monde : c’est quand le droit est bafoué, quand des femmes et des enfants sont massacrés, c’est à ce moment-là que la communauté internationale doit se lever et assurer la solidarité pour le droit et pour la reconnaissance des peuples, voilà la leçon du Mali et le message de Bamako», a-t-il affirmé sous les applaudissements.

 

 

«Venir en soutien, en solidarité»

M. Hollande n’a pas cité dans son discours le conflit syrien mais l’allusion était on ne peut plus claire alors qu’après l’attaque chimique du 21 août, la communauté internationale peine à se mettre d’accord pour une résolution contraignant la Syrie à placer sous contrôle son arsenal chimique et à l’éliminer.

 

 

«Quand il y a des peuples qui se font écraser, on est fondés à venir en soutien, en solidarité», a expliqué un peu plus tard son entourage à des journalistes à propos du Mali, en soulignant que l’intervention française avait eu lieu dans le respect des règles internationales. «En Syrie, c’est par rapport à une violation démontrée du droit international», a-t-on poursuivi et «s’il n’y a pas d’issue politique, il faut renforcer la coalition nationale syrienne». En tout état de cause, «on doit à chaque fois dire que la France est au service du droit international».

 

 

Le calendrier de retrait des troupes pourrait être modifié

Accueilli en «libérateur» dans une formidable liesse populaire lors d’une première visite le 2 février, alors que l’offensive de la force Serval contre les groupes jihadistes armés battait son plein, M. Hollande a cette fois-ci assuré le Mali, en voie de stabilisation, que la France resterait à ses côtés «tant qu’il sera menacé» et maintiendrait des effectifs militaires nécessaires.

 

 

Selon l’entourage du président français, le calendrier de retrait des troupes françaises qui doivent passer de 3.200 hommes à un millier à la fin de l’annéepourrait être modifié en fonction des élections législatives maliennes prévues les 24 novembre et 15 décembre. D’autant que si l’opération Serval a beaucoup affaibli les groupes jihadistes armés au Mali, ils restent très actifs dans l’ensemble de la région du Sahel au sens large, indique-t-on de même source.

 

 

Il y a nécessité pour les Etats de la région de mieux coopérer sur ces questions pour que cette menace soit traitée dans des cadres régionaux appropriés», souligne-t-on également, alors que la France organise en décembre à Paris une conférence sur la paix et la sécurité avec l’ensemble des pays africains.

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