En vue d’expliquer le volet économique de son projet ” Mali-Horizon 2030 “, le président des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (Fare), Modibo Sidibé, a rencontré, tour à tour, les responsables de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim) et la branche nationale du Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest (Reao). Celles-ci visaient à développer le volet économique du projet ” Mali Horizon 2030 “, sur initiative du Groupe d’appui et de réflexion (GAR), proche des Fare.
A quelques encablures de la prochaine présidentielle, le président des Fare semble déterminé à faire une communication intensive autour de son projet de société dénommé : “Mali Horizon 2030”. À cet effet, il a multiplié les rencontres auprès des différentes composantes de la vie économique de notre pays afin d’expliquer son projet. En effet, les dernières en date ont été les visites à la Ccim et au Reao, les deux organismes qui constituent le poumon du secteur privé malien. A la chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Modibo Sidibé a été reçu par le président Youssouf Bathily et les membres de son bureau. A cette occasion, ils ont eu des échanges sur la vision des Fare sur le développement du secteur privé.
Dans son intervention, le président de la Ccim a exposé les difficultés de sa structure qui coiffe le secteur privé. Ces difficultés sont, selon lui, relatives au recasement des déguerpis de l’opération de libération des emprises des voies publiques entreprises en son temps par le gouverneur du district de Bamako, communément appelé : “l’Opération Ami Kane”, la réinstallation des commerçants victimes des incendies, la fuite du marché malien par de nombreux investisseurs à cause du climat d’insécurité qui freine l’activité économique, l’absence de zone industrielle fiable, le refus des banques de financer les unités industrielles à long terme. Les mêmes difficultés impactent négativement la transformation des matières premières, “Le Mali transforme 9% de ces matières premières. Nous investissons, chaque année, 400 milliards de Fcfa dans les importations. L’Etat doit créer des conditions pour développer le secteur privé”, a relevé le président de la Ccim, Youssouf Bathily.
En ce qui concerne la branche malienne du Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest (Reao), son président Houd Baby s’est dit préoccupé par le contrôle et le contentieux en matière de fiscalité, la concurrence déloyale et la justice.
En réponse, le visiteur du jour, Modibo Sidibé a informé les acteurs du secteur privé que le projet ” Mali horizon 2030 ” des Fare consiste en la création d’un Etat stratège à long terme, dont le programme économique élaboré sera perpétué par tous les gouvernements successifs. Selon lui, ce projet débouchera sur l’élaboration d’un schéma national d’aménagement du territoire et d’une charte nationale d’aménagement du territoire avec pour objectifs de mettre en place les outils du développement économique, social et culturel, de la préservation des équilibres environnementaux, de la gouvernance urbaine et de la compétitivité. Aux dires du président des Fare, ce programme vise à créer des Pôles de croissance pour le développement répartis dans toutes les régions du pays où l’Etat impulsera une politique industrielle basée sur les potentialités naturelles de chaque région. C’est dire que les Fare prévoient de favoriser l’émergence de petites et moyennes industries autour des pôles de production comme la pêche, la viande, les peaux et cuirs à Mopti, le karité et la canne à sucre à Ségou, les fruits et légumes à Sikasso, entre autres.
S’y ajoutent l’atteinte de l’objectif d’un accroissement substantiel du taux de transformation de la production de coton sur place, dans l’industrie textile et les huileries. Modibo Sidibé a aussi promis la création des infrastructures de développement (routières et aéroportuaires), l’amélioration de l’environnement de la Justice, la valorisation de la filière Energie renouvelable pour développer une économie verte qui inclura des formations et la création d’emplois, la création d’un lycée technique dans chaque cercle du Mali d’où une main d’œuvre qualifiée sortira pour répondre aux besoins d’emplois dans ces différents secteurs.
Boubacar PAÏTAO
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