En manque de leadership et de moyens financiers : Adema-Urd-Rpm contraints à l’OPA !

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Le Palais de la culture Amadou Hampâté Ba de Bamako a abrité, ce samedi 23 octobre 2021, la 10ème Conférence Nationale de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), le parti créé par  feu Soumaïla Cissé, ex- chef de file de l’opposition malienne. Cette conférence statutaire avait à son ordre du jour deux  points, à savoir : l’adoption du rapport d’activités du Bureau Exécutif National et le remembrement du Parti.

Lors des travaux, Prof Salikou Sanogo a rappelé que  « l’URD est une grande famille au sein de laquelle il ne saurait y avoir de nouveaux ou d’anciens militants.  Dès l’adhésion, on y a automatiquement  les mêmes droits que les devanciers. Et c’est donc à l’unisson que nous volerons vers de nouvelles victoires dont la plus emblématique est celle de l’élection présidentielle à venir ».

Cette thèse est contestée par  une frange non moins importante des cadres fondateurs du parti de la poignée,  conduite par Me Demba Traoré. Depuis des mois et donc bien avant  cette conférence nationale, l’ancien ministre et député URD de la commune VI du District mène une farouche lutte contre  toute éventuelle  candidature  de deux poids lourds richissimes qui ont récemment  intégrés le parti. Il s’agit de  l’ancien PM Boubou Cissé (militant de base de l’URD à Djenné) et l’ancien ministre des Finances,  Mamadou Igor Diarra (militant de base à Markala) . Est-ce la raison de leur absence aux travaux de la conférence nationale ? Tout laisse croire !

De toute façon, après le décès de Soumaïla Cissé, il se trouve  que l’entreprise politique URD connaît une  crise financière sans précédent. Afin de se maintenir dans l’arène politique et conserver  ses bases, le parti de la poignée sera  contraint à l’Offre Publique d’Achat (OPA).  Or,   seuls  les nouveaux rentrants  Boubou et Igor   sont capables, par cette opération financière, de racheter toutes ou une partie des actions de l’entreprise URD (en faillite). Ayant déjà affiché leur ambition de briguer la future présidentielle,  la lutte sera implacable  entre ces deux poids lourds financiers. En tant que membres du parti URD et possédant de fortes  ressources financières, Boubou et Igor vont devoir  mettre le paquet  pour  pouvoir reprendre la totalité de ses  commandes.  Un d’entre eux va l’emporter.

Le même scénario a  toutes les chances de se reproduire  à l’Adema, même s’il existe plusieurs barons dans ce parti qui a dirigé pendant dix ans le Mali. Pourquoi ? Tout simplement, parce que les barons de l’Adema sont actuellement limités sur le plan financier. Il y a même parmi eux des gens qui sont quasiment paupérisés. Au moment de faire le choix pour désigner un candidat à la présidentielle, les cadres dirigeants du parti des Abeilles  (dont beaucoup ont des ambitions présidentielles) ne pourront jamais s’entendre pour fournir une candidature consensuelle parmi la vieille classe dirigeante.

Or il faut bien que le parti participe aux  futures élections : présidentielle et législatives. Mais  comment trouver les  moyens conséquents pour  figurer parmi les meilleurs ?  En ce moment, la real politik va forcément  contraindre l’entreprise politique Adema à l’OPA. En ce moment, Seydou Mamadou Coulibaly, le patron de CIRA et désormais militant de base Adema à Markala, sera, par  sa fortune, l’actionnaire  le mieux  placé pour racheter le parti et les cadres du parti. Il aura ainsi toutes les chances d’être le candidat Adema à la future présidentielle.

Idem au RPM ! Ce parti, en dépit du fait qu’il bénéficiait de toutes les largesses du pouvoir défunt,  n’a jamais pu grandir. Après la chute de son mentor IBK, il  est en déliquescence. D’ailleurs  beaucoup de ses cadres opportunistes,  à l’instar de  Baba Moulaye, ont  déjà quitté le parti pour  poser leurs valises chez  de  nouveaux mouvements politiques. C’est le cas notamment du mouvement « Benkan » qui ne cesse de recevoir les anciens cadres des soi-disant grands partis. A l’heure du bilan, le parti des Tisserands sera aussi contraint à l’OPA. Le RPM ne pesant plus grand ’chose, il  ne sera pas difficile à Seydou Mamadou Coulibaly de s’en approprier les commandes pour l’accompagner à la présidentielle.

Falaye Keïta

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4 COMMENTAIRES

  1. Ce qui reste certain aucun parti politique de notre pays n’a rien fait de bon pour ce peuple, ils se sont enrichis exceptionnellement en donnant au peuple la portion congrue et comme Allah puni correctement les fauteurs, nous disons que le moment de la punition est enfin arrivé pour eux. Tout le monde a vu comment ces partis politiques se sont comportés ces trente dernières années, ils ont pu qu’à même créer des commis multi-milliardaires et c’est tout et aujourd’hui, ces anciens ténors des rennes du pouvoir vivent avec leurs richesses mal acquises depuis des décennies. Seul Allah pourra aider les damnés de cette terre, ce qui est certain, il punira ces malfrats au moment opportun, cela est sas aucune équivoque.

  2. De toute façon au Mali,ces partis traditionnels ne font plus recettes; ceux qui gagnent les élections, ce sont les mouvements politiques.

    En plus de cela, les jeunes colonels détestent les partis politiques.

    Donc pour eux la période de traversée du désert.

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