Emission ‘’le grand déballage’’ de Yely Mady Konaté : Le projet de révision constitutionnelle passé au peigne fin

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L’enregistrement du dernier numéro de l’émission le ‘’grand déballage ‘’ de Yely Mady Konaté a eu lieu le jeudi 15 juin dernier. Actualité oblige, le thème principal portait sur le projet de révision constitutionnelle. Il avait comme invités, le Pr Abdoulaye Niang, chercheur et membre du réseau ‘’diogo ni maaya’’, le représentant de la plateforme ‘’antèabana, touchepas à ma constitution’’, Seydou Cissé, le journaliste Abdoul Nianget Sidy  Almehidi.

L’enregistrement de l’émission a duré une heure de temps avec des rubriques. Et pour ce dernier numéro de l’émission ‘’le grand déballage’’, Yely Mady Konaté  recevait plusieurs invités pour débattre du projet de révision constitutionnelle en cours et qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Un projet qui oppose ceux qui sont pour et ceux qui se disent fermement opposés à cette initiative du président de la République Ibrahim Boubacar Keita.

Yely Mady Konaté et ses invités ont d’abord fait le tour d’horizon de l’actualité avant de s’attarder sur le projet de révision constitutionnelle.

Prenant la parole, le Pr Abdoulaye Niang a rappelé que la révision constitutionnelle a été initiée par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïtapour adapter la Constitution à l’accord  de paix issu du processus d’Alger.

« Certains sont pour et d’autres sont contre. On veut adapter la Constitution à l’accord d’Alger. Il n’est pas démocratique de ne pas donner le choix à la population de voter. Nous ne voulons pas une deuxième journée des martyrs. C’est obligatoire de laisser la population faire le choix entre le blanc et le noir. Laissons la population voter pour son choix », a-t-il expliqué. Avant de poursuivre que l’intégrité territoriale du Mali  n’est pas menacée mais sa souveraineté.

Pour le Pr Abdoulaye Niang, tous ceux qu’ils veulent, c’est de contribuer à éclairer la population sur cette révision constitutionnelle.

Un avis partagé par le journaliste et enseignant Abdoul Niang qui a affirmé qu’il faut laisser le choix à la population. Car il faut un consensus politique pour changer la Constitution. Il a expliqué que le Senat représente les collectivités territoriales et l’Assemblée nationale, les citoyens.

Contrairement  à eux,  Seydou Cissé, représentant de la plateforme ‘’an tè a bana’’ a indiqué qu’on ne révise pas une Constitution quand le pays est divisé et surtout  avec les  problèmes de sécurité que le pays connait actuellement.

« 300 écoles sont fermées, 10.000 enfants sont dans la rueet pour couronner le tout, plus de 70 préfets ne sont pas à leurs postes. C’est pourquoi, nous disons non à cette constitution. Il n’ya pas d’Etat dans certains coins du Mali comme Diabali et autres.  Par-dessus tout, on nous propose des textes qui ne sont pas bons », a-t-il déploré. Avant de signaler que la  plateforme est composée de l’ensemble de la société civile malienne.

« On demande tout simplement le retrait de ce projet de révision constitutionnelle et de penser à l’insécurité qui sévit au Mali. Si les gens ne peuvent pas voter, pourquoi aller à un referendum ? Si on fait une révision, cela doit être à cause des grandes choses, pas pour l’adaptation de la constitution à l’accord de l’Alger », a-t-il laissé entendre. Avant de poursuivre : « Aller à la révision pour des arrière-pensées inconnues, nous disons non ! On veut nous faire passer de la 3ème à la 4ème République en catimini ».

Dans la même lancée,SidyAhmeidi a ajouté que certaines régions du Mali ne sont pas contrôlées à 100/100 par l’Etat. « Une Constitution ne peut pas être révisée en 30 jours pace que ça  n’a pas été conçu en 30 jours », a-t-il conclu.

Aoua Traoré

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