La fondation CMDID a organisé le mercredi 2 novembre 2016, une cérémonie de lancement du Projet « Contribuer à une meilleure émergence politique des femmes et des jeunes ». C’était Azalaï Grand Hôtel de Bamako. Ladite cérémonie était présidée par le conseiller technique du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Moussa Guindo, en présence de Moriba Keita, Président du Conseil d’administration de la fondation.
Financé à plus de 44 millions de FCFA par la Fondation CMDID et OSIWA (Open Society Initiative for West Africa) pour une durée de 15 mois. L’objectif de ce projet est de créer les conditions favorables à une meilleure implication et représentation des femmes et des jeunes dans les instances de décisions à travers la vulgarisation et l’appropriation de la loi N° 052 du 18 décembre 2015. Dans son intervention, le Président du Conseil d’administration de la Fondation CMDID, Moriba Keita a expliqué que ce projet arrive à un moment où l’égalité femmes-hommes est l’une des conditions de la modernisation de nos systèmes politiques.
Aux dires du PCA, la participation équilibrée des hommes et des femmes aux instances de prises de décisions est fondamentale pour l’exercice d’une véritable démocratie. Avant d’ajouter que c’est une nécessité qu’ils se partagent dans leur diversité, et de façon égale, les mêmes chances, les mêmes droits et les mêmes responsabilités. Selon le représentant du ministre, Moussa Guindo, bien que le Mali ait ratifié les différents textes et conventions sur l’égalité entre les hommes et les femmes et que des progrès aient été accomplis, la participation des femmes dans les instances de prise de décisions reste encore un défi.
A l’en croire, le taux de femmes dans les institutions ou dans les instances décisionnelles au Mali reste toujours bas. En ce sens, il dira qu’elles sont 7 femmes maires sur 703 soit 1%, 418 conseillères communales sur 10.505 soit 3,9 %, 14 femmes députées sur 147 soit 9,5%. Plus loin, il dira que dans le gouvernement actuel, elles sont 18% soit 6 femmes sur 32 ministres. Ainsi, il a fait savoir qu’au-delà de cette faible avancée en matière de promotion, le Mali fait des efforts du fait qu’en 2010, une politique nationale genre a été adoptée et en 2015, la loi N° 052 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives a été votée par l’Assemblée Nationale.
Par ailleurs, il a déclaré que ce projet est un appui complémentaire aux efforts du ministère. Et qu’il est en parfaite harmonie avec les orientations stratégiques définies dans la Politique Nationale Genre (PNG) du Mali. De même, dit-il, le projet représente une opportunité aux acteurs politiques de se rencontrer et d’échanger sur la problématique de l’émergence politique des femmes et des jeunes. Enfin, il a remercié les différents acteurs de ce projet et souhaité à ce qu’il soit une réussite. Tout en réitérant son accompagnement dans sa réussite.
Ousmane Baba Dramé