Embrassement du front social : Le Premier ministre risque de partir sur la pointe des pieds

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Selon de sources concordantes, l’entourage du Président de la République est agacé par l’incapacité du Premier ministre à faire face aux crises qui animent le front social. Même sentiment au sein de la majorité présidentielle, qui, semble-t-il, s’est finalement décidé à faire le Premier ministre. Les critiques fusent de toute part pour déplorer le manque d’initiatives du Premier ministre pour résoudre les problèmes du pays.

Illimité des magistrats, des syndicats d’enseignements et maintenant grève illimitée du personnel sanitaire, du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SYNESUP), le Premier ministre n’a pu rien faire pour empêcher ces arrêts de travail dont les conséquences sont désastreuses pour les populations maliennes et pour l’avenir de notre pays. A la limite, le Premier ministre s’est montré indifférent face à ces situations. Il peine à trouver une réponse à la grogne sociale. Comment comprendre que le Premier ministre attende au 26e jour de la grève des médecins pour les rencontrer et finalement ne pas pouvoir trouver une entente avec les porteurs de blouses blanches ? Comment expliquer ce manque d’initiatives, ce manque d’idée du Premier ministre pour convaincre ses interlocuteurs à arrêter la grève. C’est tout simplement inacceptable. Hier encore, c’était une marche des syndicats d’enseignants pour dénoncer le manque considération du Gouvernement à leur endroit. En clair, le front social s’embrasse et il n’y a aucune initiative proposée par le Premier ministre pour faire à la situation. Conséquence, tout tombe sur le Président de la République. Lequel subit toutes sortes de critiques les plus acerbes. Face à la situation, la majorité présidentielle semble avoir décidé à prendre ses responsabilités.

En effet, d’après nos informations, la majorité présidentielle, notamment parlementaire ne veut plus accepter que le Premier ministre puisse gâcher leur mandat. C’est pourquoi, elle est montée au créneau pour le signifier au Président de la République. Lors de la rencontre que la majorité parlementaire a eu avec le Président IBK le mardi dernier, elle a fait savoir au locataire de Koulouba que si le Premier ministre ne va de lui-même, ils sont déterminés à le faire partir. Ils se préparent à déposer une motion de censure contre le Premier ministre, Modibo Kéita.

Voilà ce qui fait dire que Premier ministre risque de partir sur la pointe des pieds. Lui, qui est arrivé comme un messie après l’échec de deux de ses prédécesseurs. En effet, sa nomination à la primature avait suscité un réel engouement chez les populations. Tant sa réputation de grand commis de l’Etat et sa riche expérience administrative plaidaient en sa faveur. Mais hélas! Au fil des mois, cet espoir a  très vite fondu comme beurre de karité au soleil.

Youssouf Diallo

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8 COMMENTAIRES

  1. Même Mara n’a pas échoué c’est les Français qui l’ont fait partir à cause de kidal car ce qu’il a vu là-bas et voulait faire pour qu’il nous revient c’est ça que les Français ont vu venir

    • Même Mara n’a pas échoué c’est la France qui l’a fait partir à cause du fameux kidal car ce qu’il a vu là-bas et voulait faire pour qu’il nous revient que les Français ont vu venir et c’est ça qu’il lui a porté préjudice à notre ex- PM Mara que Dieu nous assiste dans ce bas monde

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  2. Les deux PM avant l’actuel PM ont fourni le meilleur . Les deux premiers ministres ont plus travaillé que l’actuel . Et pourtant il est resté le plus longtemps . Il n’avait pas un devoir de résultat , sauf obéir au prince du jour.

    • En réalité , le PM Modibo KEÏTA n’est pas venu pour régler les problèmes des maliens , mais pour mettre en œuvre l’accord de paix et de réconciliation . Malheureusement il a été incapable . La CMA continue de plus belle à berner les autorités maliennes . Le Nord est plus confus aujourd’hui que lorsque Modibo KEITA prenait les reines de la Primature. Il n’est pas le seul comptable de l’échec puisqu’il rend compte au Héros du jour qui est le seul responsable devant le peuple malien .

  3. Il faut souvent reconnaitre les efforts des cadres. Certes, on ne peut pas atteindre le plus souvent tous les résultats escomptés; mais souvent il faut souvent apprécier ce qui est fait. La gestion politique est extrêmement difficile surtout à un moment critique du pays. Ce qu’il faut admettre, la plus part de ces gens sont vraiment fatigués. Cependant, ils peuvent être des personnes ressources dans l’ombre mais pas au scène des théâtres d’operations. D’ailleurs, ce que vous ignorez; il veut même se retirer. En tant que simple observateur, on peut bien simplifier la gestion que si l’on est la dans. Je suis cependant d’accord qu’ils ne sont plus physiquement capable au devant des opérations. Ils doivent effectivement donne la place aux jeunes qui sont prudents. L’imprudence peut nous conduire aux dérives sans issues.

  4. Je ne crois pas que Tatam LY ait échoué si c’est ainsi que vous appelez tous ceux qui ont privilégié le Mali c’est à savoir ce que vous défendez en tant que presse. ” les mots ont un sens”

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