Le secret de la victoire d’Ibrahim Boubacar Kéita à la présidentielle 2013 est connu de tous : la personnalité de l’homme et non son parti politique, le Rassemblement pour le Mali (RPM). Sur quelle majorité IBK peut-il compter pour diriger le Mali comme il l’entend ?
Mais une chose est de l’élire à la présidence de la République, mais une autre est de lui assurer une majorité à l’Assemblée nationale. Ce pari est loin d’être gagné pour le nouveau prince qui ne pourra malheureusement pas compter sur son parti pour le relever. Un parti qui est présentement très affaibli.
Sur 44 députés obtenus en 2002, le Rassemblement pour le Mali n’a pu se faire que 11 en 2007. Le parti a aussi vu le nombre de ses conseillers chuté et plusieurs cadres du RPM ont rejoint d’autres horizons politiques. Ce n’est pas tout car, le RPM n’a que des responsables sans bases.
L’exemple le plus frappant est le cas du secrétaire général de la formation politique, l’ancien ministre Bocary Tréta. L’homme, dit-on, n’a pas de fief et IBK aurait été battu même dans son Ténékou natal.
Personne ne sait de quoi les compagnons d’IBK sont électoralement capables. Et selon même nos sources, IBK aurait demandé à chacun d’entre eux d’aller se faire une base électorale, convaincu qu’il a à faire à des parasites politiques.
Or, pour diriger le Mali, il va falloir disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale. A défaut de la réaliser avec son propre parti, le nouveau président de la République doit compter sur une coalition, ce qui n’est pas toujours une garantie pour la stabilité.
Le hic, c’est qu’IBK aura fort à faire au FDR à l’Assemblée nationale. Un FDR qui regorge les plus grandes formations du paysage politique et qui ne va pas certainement composer avec un régime à la solde des putschistes.
L’URD et l’Adéma en elles constituent la majorité de la présente législature. C’est vrai que la donne peut changer lors des prochaines élections, mais il n’en demeure pas moins qu’IBK est en danger parce que la majorité peut difficilement échapper au FDR dans lequel on retrouve en plus de l’Adéma et l’URD, des partis comme le Parena de Tiébilé Dramé, le PSP de Oumarou Hamadoun Dicko etc.
Abdoulaye Diakité
C’est une très belle analyse à laquelle peu de vos confrères s’évertuent au lieu de passer le clair de leur temps à animer la galerie avec des articles au contenu très approximatif. En effet, tout le changement escompté réside à ce niveau car c’est le parti ou la coalition majoritaire à l’Assemblée Nationale selon le cas qui va diriger le pays à travers le gouvernement en raison du choix de notre régime qui est sémi- présidentiel. IBK aura raison d’inviter tous ces cadres qui gravitent autour de lui à se frotter à l’électorat en vue d’avoir une base électorale conséquente pour avoir une majorité confortable à l’Assemblée Nationale. Sinon, certains barons dans notre actuelle démocratie ne disposent d’aucune base électorale. C’est le cas de Soumeylou B. MAIGA, de Blaise SANGARE, pratiquement de tous les candidats à l’élection présidentielle qui l’ont rallié au 2ème tour. Bref, la bataille, ce n’est pas de faire partie de l’équipe gouvernementale qui doit même être constituée de technocrates, mais c’est l’Assemblée Nationale et la quête de base solide pour une bonne implantation du RPM sur l’échiquier politique malien.
Tu as raison jiji. A 100%.
Monsieur le journaleux, bocary treta n`est pas né à ténenkou.
Toi tu ne connais pas le Mali. Tréta est née à Djonjori Cercle de Tènèkou
Comments are closed.