Elections régionales et communales d’octobre : Entre pro et contre : des arguments de taille de part et d’autre

1

Législative partielle de Yorosso : Le second tour opposera l’ADEMA-PASJ ET l’URDLe débat est lancé depuis l’annonce par le gouvernement de la tenue des élections couplées, régionales et communales le 25 octobre prochain. Et le sujet était largement débattu le jeudi 13 août dernier par les invités de Kassim Traoré dans Débat de Radio Klédu. Outre les invités composés d’acteurs politiques et de la société civile, il faut dire que les auditeurs ont largement contribué à enrichir le débat. Naturellement deux camps s’affrontaient sur la question, aussi bien au sein des invités que parmi les auditeurs : pro et contre la tenue des élections à la date indiquée. D’une manière générale, chacun des deux camps a exprimé des arguments de taille.

Pour les ‘’pro’’, à savoir ceux qui sont pour la tenue des élections le 25 octobre prochain, il est impérieux de franchir enfin cette étape qui n’a que trop duré, au regard notamment des multiples reports du scrutin. Pour eux, les citoyens ont enfin besoin d’élus légitimes qui pourraient prendre en main leur destinée. A leurs adversaires qui invoquent le délai trop rapproché et surtout l’aspect sécuritaire très critique en ce moment, ils répondent que nul ne sait aujourd’hui quand le pays va enfin se stabiliser pour ensuite songer à l’organisation d’élections apaisées. Qui peut dire aujourd’hui quand cette crise sécuritaire va prendre fin ? Faudrait-il continuer à jouer le jeu des terroristes dont l’objectif est justement de créer la peur, la terreur ?

Autant de questions auxquelles ni la Minusma, ni le gouvernement et encore moins les citoyens ne sont en mesure de répondre. L’argumentaire, comme on peut le constater, est de taille. Mais il n’est pas moins solide du côté de ceux qui pensent que le pays a d’autres chats à fouetter et qu’il faille donc attendre le moment ‘’opportun’’ pour organiser lesdites élections dépassant le seul cadre de l’organisation matérielle par le ministère de l’Administration territoriale. Le ministre de la Sécurité est-il aujourd’hui en mesure de rassurer les Maliens sur la possibilité de la tenue d’élections sécurisées dans un délai aussi court ? La réponse, selon eux, est évidemment ‘’Non’’ si l’on se réfère aux « non performances » du général Sada Samaké dont de nombreux concitoyens ne comprennent pas le maintien par IBK ; ce dernier semblant privilégier les rapports personnels, au grand dam de l’expression populaire. Dieu sait pourquoi !

Une seconde question relative à la même question sécuritaire est de savoir ce que la Minusma, partie prenante dans ces élections, pense de leur organisation dans un cadre apaisé. Là aussi, il n’y a pas de réponse. Les adversaires au scrutin du 25 octobre estiment aussi que le délai est trop court pour bien expliquer le processus aux citoyens. Processus qui se caractérise par un élément nouveau, à savoir l’élection au suffrage universel. Un autre obstacle, toujours selon eux, est lié à tout ce qu’il y a comme complexité à organiser des élections couplées (régionales et communales) dans un tel contexte. Sans compter qu’il n’est pas évident que les réfugiés et les personnes déplacées soient de retour dans leurs circonscriptions électorales à la date indiquée.

Bref, les interrogations sont nombreuses et souvent sans réponses. La grande interrogation concerne évidemment l’aspect sécuritaire. Et la situation actuelle n’augure rien de rassurant d’ici à ses élections. Le président IBK l’a dit lui-même lors de sa visite aux blessés à Kati : «Hélas il faudrait encore s’attendre à de tels actes…», avait-il dit en substance. Que pense la France de tout cela ? On n’en sait pas grand-chose. Mais toujours est-il que, de notre point de vue, si le gouvernement se risque à une telle entreprise, c’est qu’il a dû sonder le maître incontesté. Peut-être que, comme pour la présidentielle, François Hollande se dit encore ‘’intraitable’’ sur le respect de cette date. N’est-elle pas désormais en terrain conquis, la France ?

Sory. H

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.