Ce mercredi 28 avril 2021, l’Alliance pour le Mali (APM-Maliko)a organisé une conférence de presse afin de donner sa position sur la situation du pays.
Au cours de cette rencontre, le président du parti, Modibo Kadjoké, a affirmé qu’il est facile de comprendre et d’appréhender les attentes de la communauté nationale suite aux crises socio-politiques successives depuis quelques décennies. Le Mali a besoin de plus de réformes et de moins d’élections. Et la communauté internationale se satisfera certainement au moins de l’élection de président de la République.
S’agissant du choix du gouvernement concernant le calendrier électoral, le conférencier dira que nos autorités ont choisi plus d’élections et moins de réformes. À l’en croire, aucun de ces scrutins n’est lié aux nombreuses réformes dont le Mali a besoin. La Cour constitutionnelle a besoin d’une réforme majeure allant dans le sens du rétablissement de la confiance entre elle et les citoyens.
Toujours selon le conférencier, le ministre de l’Administration territoriale a fait savoir que le gouvernement envisage de réduire le taux de participation. Et que le Comité national de l’égal accès aux médias et la Haute autorité de la communication coûtent extrêmement cher à l’Etat. Car ledit comité ne fonctionne que pendant les campagnes électorales. « Il serait donc particulièrement important pour notre pays d’expérimenter un organe unique de régulation des médias», a suggéré M. Kadjoké.
Parlant du référendum et de la nouvelle constitution, le conférencier dira que dans la note d’information du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, il est dit que 5 mois, à compter du mois d’avril, devront permettre de recueillir et de prendre en compte les aspirations du peuple. À cet effet, le conférencier estime que ce délai est trop court.
Ainsi, selon le président de l’APM-Maliko a fait 10 propositions à savoir : 1 Le Comité d’orientation, présidé par le Premier ministre, doit jouer réellement son rôle : définir le périmètre des reformes; 2 Établir un calendrier consensuel des réformes, suivi d’un chronogramme et d’un plan de sécurisation des élections; 3. Respecter la fin de la Transition en organisant les 2 scrutins essentiels : les législatives et la présidentielle ; 4. Partant du fait que la nouvelle constitution n’a pas de lien avec ces 2 scrutins, prendre le temps d’un débat démocratique le plus large, le plus profond possible et le plus inclusif ; organiser le scrutin référendaire à partir de 2022 5. Préparer les meilleures conditions pour l’élection au niveau des collectivités en 2022 ; 6. Ne jamais organiser d’élections pour les collectivités dans les zones sécurisées par des armes non étatiques ; 7. Organiser la révision ordinaire des listes électorales aux dates prévues ; 8. Désigner les membres de la Ceni (elle « veille à la régularité du referendum et des élections générales »- art. 14) avant la loi électorale) début des opérations de révision des listes électorales (article 10 de 9. consacrer le maximum d’énergie du Gouvernement à créer les conditions d’élections les moins contestables possibles pour rompre le cycle d’instabilité politique chronique que connait notre pays; 10. Recadrer la Transition afin de la rendre plus inclusive (CNT, Gouvernement y compris).
Adama TRAORÉ