Dès que la fièvre des élections s’est emparée de notre pays, des rencontres, échanges d’idée et concertations d’envergure se multiplient. Une démarche communicative qui présage de la transparence dans la gestion de la question électorale, source de moins de frustration et gage de confiance pour tous les acteurs du scrutin de 2013.
A la force des exigences de l’heure, la salle de conférence du gouvernorat du district est devenue le théâtre des grandes questions de la Nation à vocation électorale. Depuis les concertations pour l’adoption d’un fichier consensuel en passant par la mise en place de la CENI jusqu’à la très récente rencontre entre tous les acteurs politiques, administratifs et partenaires sans oublier les nombreuses rencontres du Ministre de l’Administration Territoriale avec les leaders politiques, la réalité est telle que la communication n’a jamais été rompue.
C’est pourquoi, en cas de blocage dans le processus d’organisation des échéances de 2013, les contestataires peuvent certes évoquer des divergences de vue mais jamais de déficit de communication. D’avis de nombreux observateurs, rarement dans notre pays, autour d’une question d’intérêt général, les échanges ont atteint un tel niveau.
Dans ce bal de communication à outrance, c’est le ministre de l’administration territoriale, Col Moussa SINKO qui fut celui qui a donné les premiers pas. A l’enclenchement de chaque processus, il a privilégié le dialogue. Cela, avec la classe politique et la société civile.
Pourtant au regard de son jeune âge et de son rang de Colonel, cette logique ne faisait pas l’unanimité dans les milieux politiques. Mais la soumission au dialogue du plus respecté de l’ère de la transition du Pr. Dioncounda Traoré a fait clouer les becs des contestataires de la plus belle manière.
D’abord au sujet de l’adoption du fichier électoral, il a fait preuve d’un grand sens d’écoute, afin d’éviter le clash que certains prédisaient, en raison de l’opposition à visage découvert de deux tendances: celle qui optait pour le RAVEC et l’autre qui certifiait le RACE. Après de nombreuses rencontres et l’institution d’un comité d’experts, les uns et les autres se sont finalement entendus sur la brûlante question de fichier électoral. Une démarche qui a découlé sur l’acceptation d’un fichier consensuel, jugé fiable par toutes les parties prenantes, à savoir, le RAVEC.
Cette détermination de concertation du premier responsable du département de l’administration territoriale va se poursuivre durant toutes les étapes du processus électoral.
Pour rappel, lors de la mise en place de la CENI, le Ministre a retardé au maximum l’échéance en vue de permettre aux partis politiques de s’entendre sur leur quota respectif. Et, à chaque occasion, il a tenu personnellement à inviter les protagonistes à faire preuve de cohésion.
Cette dynamique de concertation inculquée par le MATCL est devenue une véritable méthode de travail pour toutes les composantes de la machine électorale. Cela faisant, au-delà du fait partisan, l’opinion publique exprime de nos jours un sentiment de confiance vis-à-vis du déroulement du processus pré-électoral. Si de nombreuses réformes enclenchées par le régime d’ATT se sont vouées à l’échec en raison du déficit de communication, le moins qu’on puisse dire est que les questions culminantes des scrutins de 2013 ont toutes fait l’objet de discussions entre les décideurs et les acteurs avant leur adoption, d’où les prémices d’une échéance qui pourra déboucher sur l’adhésion d’un plus grand nombre de Maliens, d’où le taux élevé des électeurs. Un vœu cher à tout bon démocrate.
Que Dieu sauve le Mali
Amadou N Camara