En 2012, notre pays organisera des élections présidentielles pour chercher un successeur au Président ATT dont le mandat arrive à terme. Déjà, des partis politiques et mêmes des Indépendants sont entrain d’affûter les armes en vue de la victoire finale pour les présidentielles de 2012. L’ADEMA, le parti majoritaire saura t-il exploiter à bon escient ses atouts ? Cette question mérite d’être posée car le mastodonte de la classe politique malienne, hormis les élections présidentielles de 1992 et de 1997, a été toujours sérieusement secoué au moment du choix du candidat à l’élection et traverse actuellement les pires moments de son histoire.
Mathématiquement l’ADEMA est la première force politique au Mali, mais malheureusement, elle se trouve actuellement confrontée à de sérieuses dissensions, qui risquent de compromettre ses chances pour les joutes électorales à venir. De part les nombreuses mésententes qui sévissent en son sein, on serait tenté de croire à une miraculeuse retrouvaille qui faciliterait les choses pour elle en 2012. Si la problématique autour du choix d’un candidat potentiel pouvant amener à bon port le parti de l’abeille en 2012, l’indiscipline de certains de ses militants ne rend pas les choses faciles pour le président de la formation politique dont il s’agit. Le président Dioncounda Traoré très impopulaire au sein du parti, a du mal à imposer son autorité. Il aurait même peur des siens pour déclarer son intention d’être le candidat du parti, alors qu’on sait pourtant qu’il caresse le vœu d’être le porte flambeau des abeilles aux futures élections présidentielles. Ce désir de briguer la magistrature suprême du pays avec l’appui de son parti, Dioncounda l’a, mais il s’abstient de le déclarer à ses camarades politiques au risque de voir son fauteuil de président du parti cassé sous son poids. Quant on sait que sa reconduction à la présidence du parti avait fait l’objet de plusieurs tractations. Pour espérer retrouver la grande Adema d’antan, chaque militant doit songer à défendre tout d’abord les intérêts du parti et non ceux personnels, cela passe par le respect des textes et l’acceptation des décisions prises au sein du parti. En outre, les militants doivent cultiver l’esprit de l’union et de la cohésion au sein du parti. Mieux, le candidat du parti doit être accepté par tous les membres de la grande famille ADEMA. Voilà quelques conditions que l’ADEMA doit réunir pour affronter une élection présidentielle qui ne sera pas du tout facile. D’autres formations politiques ambitieuses, à l’instar de l’URD, du RPM, du CNID, du PDES, du PARENA, du SADI…batailleront dur pour la succession du président ATT en 2012. Aussi, le candidat indépendant Soumana Sacko, qui est entrain de sillonner tout le Mali, peut être un prétendant sérieux au pouvoir en 2012 et risque de brûler la politesse à de nombreuses formations politiques.
L’ADEMA, si elle veut revenir au pouvoir, doit chercher à éliminer toutes querelles de candidature au sein de la ruche. En outre, elle doit chercher un candidat charismatique capable de convaincre les électeurs et réunir la grande famille des abeilles autour de sa candidature.
Soumaila T Traoré
