A une année de l’élection présidentielle de 2012, les acteurs politiques semblent déterminés à prouver leurs capacités et tester leurs forces. Les élections partielles en commune IV du district de Bamako, Toya (Yélimané), Sandaré (Nioro) et à Bourem dans la région de Gao sont de véritables laboratoires d’expérimentation de stratégie et de mobilisation électorales.
Lors de la cérémonie de lancement de la campagne de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema) en commune IV, le secrétaire politique du parti, Ousmane Sy, a entretenu les militants sur les enjeux politiques de ces élections. Pour lui, l’Alliance pour la démocratie au Mali veut récupérer la seule commune qui lui échappe dans le district de Bamako afin d’asseoir pour de bon son hégémonie sur la capitale. "Quelqu’un qui gagne Bamako, gagne les élections en 2012…" lançait Ousmane Sy aux militants de son parti. C’est justement l’autre raison pour laquelle les abeilles veulent cette sixième commune du district de Bamako. Les partielles en commune IV, Toya (Yélimané), Sandaré (Nioro) et à Bourem sont probablement la dernière élection qui met en compétition les différentes formations politiques avant 2012. C’est pourquoi elles peuvent se révéler très importantes. Et les partis politiques notamment les ténors de la vie politique nationale ne se feront aucun cadeau dans cette élection stratégique.
Le président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Keïta, en a fait une affaire personnelle. Son implication, depuis le début de cette campagne, prouve sans doute que les résultats des partielles du 6 février vont compter dans l’avenir politique de l’homme, mais aussi dans le positionnement de son parti pour les échéances de
Le parti Yelema est un adversaire coriace dans ces élections partielles en commune IV. Son leader, Moussa Mara, a été plusieurs fois victime des décisions de justice lorsqu’il était candidat indépendant. En créant son parti, qui participe à sa première élection, Moussa Mara entend d’abord prouver qu’il avait bel et bien gagné les municipales de 2009 et naturellement retrouver son fauteuil de maire de la commune. Sauf que cette fois-ci, il n’est pas le seul jeune ambitieux dans cette course. D’autres formations politiques jeunes ont également les mêmes ambitions. Il s’agit, entre autres, du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) dont la liste est pilotée par une dame et de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) qui a choisi lui aussi un jeune cadre comme porte étendard.
Le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) va participer pour la première fois, depuis sa création, à une élection. C’est un challenge pour le parti présidentiel, qui entend prouver que sa jeunesse ne saurait constituer un handicap. C’est un test grandeur nature pour cette jeune formation politique, qui est, de plus en plus, courtisée par les ténors du paysage politique. S’y ajoute une coïncidence : tout comme IBK, le président du PDES, Hamed Diané Séméga, réside aussi en commune IV.
Quant à la Codem, elle doit maintenir son ascension nationale. Avec un résultat honorable en 2009, le parti de la quenouille n’entend pas faire de la figuration. Son porte drapeau a déjà annoncé la couleur dans une interview accordée à L’Aube, il y a de cela quelques jours. Ils partent pour « occuper la mairie », avait-il affirmé sans ambages. Sans le dire ouvertement les responsables de la Codem ne cachent plus leur ambition d’être l’un des interlocuteurs crédibles des grands partis qui lorgnent déjà du côté de Koulouba.
d’autres formations politiques, comme l’URD, le MPR et des indépendants, sont également dans les starting-blocks. Objectif : marquer leur forte présence sur la scène politique nationale.
Idrissa Maïga
“