Si une fois encore, le Président du parti yélema, Moussa Mara confirme sa suprématie en commune IV, le RPM tout comme l’Adema, l’URD, le PDES… qui disposent de moyens colossaux ont fini par jeter l’éponge à l’issue de ces élections municipales partielles. Ni les propagandes électorales du Tisserand en chef, Ibrahim Boubacar Keita, ni la fraude orchestré par les autres bords politiques n’ont permis de barrer la route à la liste de Mara.
Usage abusif de fausses cartes d’électeurs, achat des voix… Sans compter les magouilles à ciel ouvert et bien d’autres irrégularités qui ont émaillé le scrutin. Autant de fausses notes, qui n’ont pu empêcher le jeune Moussa Mara d’écraser ses adversaires qui ne juraient que par le trône de la municipalité de la commune IV.
Face au plébiscite de la liste de Moussa Mara, les municipales partielles du 6 février dernier en commune IV n’ont été ni libres ni transparentes. Pire, il n’y a même pas eu d’élection dans certains centres de vote. Les électeurs se sont vus contraints de voter des listes différentes de leur choix.
Jamais une élection en commune IV, n’a fait couler autant d’encre et de salive. Surtout que le vote, auparavant, avait été qualifié de « duel suicidaire » entre Mara et les autres tendances.
Le RPM, sous la houlette d’un chef en voie de déperdition, envisageait de resserrer ses rangs et reconquérir la mairie de la commune IV. Jusque-là considérer comme son fief. Bref, aucune stratégie n’a marché, face au « théorème Mara » dans l’urne.
La suite est connue : déjà, le parti Yélema prend le dessus avec 37% des voix. Ce qui lui donne 18 à 19 conseillers avant les résultats définitifs. Ensuite, vient le RPM qui se taille 16% des votes, l’Adema 12,5%, l’URD 6% et le PDES moins de 6%.
De façon générale, l’Adema ; le RPM ; le PDES et l’URD perdent du terrain à Bamako. Mais se maintiennent à l’intérieur.
Pour les observateurs, ces élections partielles dénotent un échec cuisant de la classe politiques et un grave défaitisme des militants.
Mais à l’allure où vont les choses, il est fort probable qu’en commune IV Mara rafle le trône de maire qu’il a provisoirement occupé en 2009. Avant d’en être expulsé, à l’aide d’une décision de justice au niveau de la section administrative de la Cour suprême. Suite à un recours en annulation introduit par le RPM.
Cette revanche de Mara sur ses collègues pourrait, encore, inciter le RPM et bien d’autres bords politiques à introduire une nouvelle requête en annulation des résultats. Surtout, qu’avant le scrutin, certains partis croyaient à un plébiscite. S’y ajoutent, les pressions du haut d’en haut.
Une certitude cependant : en politique tout comme en guerre, l’erreur se paye chère. Très chère.
En attendant les résultats définitifs, la guerre est ouverte. Mais les tendances qui ont été battues à plate couture s’en défendent sans convaincre.
Jean pierre James
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