Indubitablement on s’apprête à vivre en commune IV du district de Bamako une autre mascarade électorale. Au cours de laquelle candidats indépendants ou porte-étendard de partis politiques se lancent à la pêche aux électeurs avec, dans leurs besaces, non pas des programmes cohérents de gestion des défis environnementaux, sécuritaires ou de développement de la commune, mais… des broutilles et des promesses.
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rnCnid-Urp : un ambitieux programme qui rassure !
rnL’alliance Cnid-Urp conduite par Mme Dioncounda Sacko propose aux électeurs de la commune IV du district de Bamako un ambitieux programme de développement dont nous proposons quelques extraits dans les domaines de l’assainissement, de la sécurité et de la lutte contre la pauvreté.
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rn1°) Au niveau de la commune
rna) ASSAINISSEMENT :
rn. Curage de caniveaux par la création des fossés pour les eaux de pluies et des fosses et puisards pour les eaux usées ;
rn. Mécanisation du ramassage des ordures ménagères en spécialisant et en créant des dépôts d’ordures ;
rn. Construction de parcs à bétail ;
rn. Création d’une brigade de lutte contre la divagation des animaux ;
rn. Amélioration et structuration des marchés existants ;
rn. Création de nouveaux marchés ;
rn. Création d’une brigade d’hygiène
rn. Plantation d’arbres sur les rues et places ;
rn. Création d’espaces verts.
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rnb) SÉCURISATION :
rn. Mise en place, organisation et fonctionnement de brigades de vigilance, au niveau de chaque quartier. Ces brigades sont constituées de jeunes gens entraînés, formés et payés. Elles travaillent uniquement la nuit en collaboration avec les services de police.
rn. Création d’un service communal d’ambulanciers privés sur contrat ;
rn. Encourager donc les particuliers à créer des services d’ambulances qui seront postées à lieux précis, comme les places de taxis avec appels téléphoniques.
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rnc) LUTTE CONTRE
rnLA PAUVRETÉ
rnET LE CHÔMAGE DES JEUNES. Créer des coopératives par activités ;
rn. Organiser le secteur informel en groupement d’intérêt économique ;
rn. Collectiviser la production et la commercialisation ;
rn. Trouver des fonds de roulement et d’investissement pour ces structures.
rnIl faut charger une commission de développement durable de la commune, composée d’experts dans tous les domaines concernés.
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rnIl faut créer un bureau de liaison avec les organisations similaires comme les assemblées des pays amis, dans le cadre de la corrélation de parlement à parlement. Aucun développement, aucun progrès n’est possible sans une utilisation récurrente et rationnelle des deniers publics. Le développement, la lutte contre la pauvreté et la lutte pour le bien- être social et le progrès ne pouvant se faire sans formation et érudition des hommes. Ce qui revient à développer et perfectionner l’éducation et la santé.
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rnIls sont au nombre de 15 listes, dont 14 partis politiques et une liste indépendante, à se présenter aux élections communales partielles en commune IV du district de Bamako.
rnLa Force Citoyenne Démocratique (Fcd) de l’ancien ministre du Développement social, Djibril Tangara, a constitué sa propre liste. Et affiche ses ambitions. Tout comme le PDM, le MPR, le BARICA, l’UDD, la CODEM et l’URD. L’ADEMA Pasj, fort de ses 6 conseillers lors des élections de 2009, compte aller au – delà.
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rnCes élections constituent un test majeur pour les partis YELEMA de Moussa Mara (celui- là qui avait réussi à devenir maire sous la bannière d’un indépendant) et le PDES, dont la tête de liste, Mme Awa Tamboura, caresse le rêve de devenir la seconde femme maire dans le district de Bamako. Le RPM d’Ibrahim Boubacar Kéïta qui table sur la majorité absolue ambitionne de récupérer le fauteuil qu’il a perdu en 2009.
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rnLe RDS, l’UFDP et la RJP ont opté pour une alliance de même que Sadi qui est allé avec le Pides. Le Cnid Fyt avec Mme Dioncounda Sacko comme tête de liste a formé une alliance avec l’Upr de Dr Modibo Soumaré. La seule liste indépendante est celle de Kaoural Renouveau qui compte sur sa proximité avec la population pour jouer un rôle d’arbitre.
rnAu – delà des manifestations folkloriques qui ont émaillé les deux semaines de la campagne, tous les regards sont tournés à présent vers le jour J. Préoccupations des habitants des quartiers ? Solutions ? Moyens d’action prévus ? Chronogramme ? Qu’est-ce qui a été dit de tout cela aux électeurs ? Cherchez, vous n’en trouveriez dans aucun discours.
rnHier mercredi, la distribution des cartes d’électeurs a pris fin dans les différents centres. Au moment où nous mettions sous presse, le taux réel de retrait n’était pas encore disponible. Selon des sources généralement bien informées, il pourra difficilement atteindre les 40%. Difficile de parier sur la moralité des opérations de distribution dans la mesure où celles-ci se sont déroulées dans une grande confusion.
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rnVol en cascade des cartes d’électeurs !
rnAu centre secondaire d’état- civil, situé non loin du marché de Lafiabougou, les pauvres citoyens ne cessaient de se plaindre de l’enlèvement de leur carte en leur absence. Dans ce centre, dirigé par une jeune dame dont l’arrogance se le dispute à l’insolence, les cartes ont semble-t-il été enlevées sans qu’on ne sache ni le nom de la personne qui s’est présentée pour ce faire, ni le jour où la carte a été enlevée. « Il suffit de dire que je suis untel pour enlever une carte d’électeur… ». Des pratiques similaires ont eu lieu dans d’autres centres où de nombreux cas de vol de cartes d’électeurs ont été signalés. Par qui ? Allez savoir !
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rnAu niveau des commissariats et des établissements scolaires, c’est la ruée pour la confection des cartes d’identité. Et le jour du vote, ils comptent sur les témoignages pour faire triompher la fraude. A l’allure où vont les choses, on s’achemine vers une mascarade électorale pure et simple.
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rnFace à ces multiples cas de vol, le gouverneur du district de Bamako, Ibrahima Féfé Koné, et le président de la Délégation spéciale, Karim Togola, sont vivement interpellés.
rnChiaka Doumbia
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rn167 607 électeurs pour élire 41 conseillers !
rnIls sont 167 607 électeurs répartis entre 343 bureaux à être appelés ce dimanche 6 février 2011 pour élire les 41 conseillers de la commune IV du district de Bamako.
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rnSur la population globale, ce sont 167 607 électeurs répartis entre les 343 b
ureaux de vote qui sont appelés à départager ce 6 février 2011, les 15 listes engagées dans les élections communales partielles en commune IV du district de Bamako. La commune compte 8 quartiers. C’est Lafiabougou qui a le plus gros lot d’électeurs avec 56 120 et 114 bureaux de vote. Djicoroni arrive avec 92 bureaux pour 45 601 électeurs. Hamdallaye compte 31 536 électeurs pour 64 bureaux. Parmi les quartiers les moins peuplés, il y a Sébéninkoro qui compte 23 761 électeurs répartis entre 48 bureaux. Quant à Taliko, ses 4 792 électeurs sont repartis entre 11 bureaux. A Kalabambougou, il y a 8 bureaux pour 3 496 électeurs. Lassa a 4 bureaux pour 1 537 électeurs. Sibiribougou avec ses 764 électeurs n’a que 2 bureaux.
rnOusmane Ballo
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