Les élections, à elles seules, ne suffisent pas pour mesurer la vitalité démocratique.
La démocratie électorale et parlementaire n’agit pas forcément dans l’intérêt du peuple. On doit prendre en compte d’autres critères comme le respect des libertés fondamentales et la bonne gouvernance.
Les élections constituent la méthode démocratique de base pour choisir les dirigeants. Mais elles ne sont pas suffisantes pour créer les conditions essentielles à la démocratie, qui admet, après la consultation régulière du peuple et la liberté de la presse, que les individus aient la possibilité de penser, de dire et de faire ce qu’ils souhaitent dans la limite de la loi et du respect des autres.
Une autre condition essentielle à la démocratie est la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) afin d’empêcher des dérives dictatoriales et les abus liés à l’exercice du pouvoir. En plus de la cette séparation stricte ou souple, selon les pays,
l’indépendance de la justice doit être assurée, ainsi que la pluralité des partis politiques, dans une compétition libre et loyale, avec le respect du choix du peuple. Et l’une des conditions sine qua non de la démocratie, c’est aussi le respect de la Constitution et la soumission du prince à la volonté du peuple.
Par ailleurs, le Parlement incarne la démocratie. C’est l’institution par laquelle la volonté du peuple s’exprime, où les lois sont adoptées et à qui le gouvernement rend des comptes.
Pour bien jouer son rôle, le Parlement doit représenter toutes les composantes de la société. Il doit disposer des pouvoirs et des moyens nécessaires pour exprimer la volonté du peuple, grâce à ses fonctions législatives et de contrôle. C’est ainsi qu’il peut contribuer efficacement à garantir les libertés et les droits fondamentaux de l’individu, assurer la paix, la stabilité et un développement durable. Il joue un rôle démocratique essentiel dans la séparation des pouvoirs entre lui même et l’exécutif. Malheureusement, le constat est amère au Mali où les députés trahissent généralement les électeurs. Le Parlement ne satisfait pays les exigences de la gouvernance et de la société. Il bafoue ainsi ses obligations dans ses relations avec l’exécutif, les citoyens et les médias. Pour le moment, nous n’avons que la démocratie électorale.
Moussa DANIOKO/Maliweb.net