Les populations des communes V et VI semblent toujours n’être pas intéressées par le scrutin vu l’affluence qui n’était pas au rendez-vous. C’est du moins le constat, ce dimanche 29 mars 2020 dans certains centres de vote des dites communes par notre équipe de reportage. Ce désamour pour les urnes se justifie selon certains citoyens par la psychose du Coronavirus.
Les présidents, les assesseurs, les délégués des partis politiques en compétition étaient visibles dans les différents bureaux de vote. Des éclaireurs de la Délégation générale aux élections (DGE) étaient aussi présents dans la cour du centre de vote afin de guider les électeurs. Selon les coordinateurs de certains centres, tout se déroule bien malgré la non disponibilité des kits sanitaires dans certains centres. Selon eux, les assesseurs absents ont été remplacés.
Daoudabougou et Kalaban-Coura, le désamour pour les urnes
A notre passage aux environs de 8heures au centre de vote de l’Ecole fondamentale de Daoudabougou, l’atmosphère était morose. Conformément à la loi électorale, les bureaux de vote de ce centre ont ouvert leurs portes à 8 heures.
Sadou Haïdara, coordinateur dudit centre, confie que tous les présidents de bureaux de vote ont répondu présent à l’appel. Ce centre compte 19 bureaux et le nombre inscrit sur la liste varie entre 400 et 500, selon les bureaux de vote. Toutefois, il a déploré le manque d’intérêt des électeurs malgré la disponibilité des matériels électoraux.
Pour les centres de Kalaban-Coura public (75 bureaux), la situation est la même.
Il est utile de souligner que les électeurs cherchaient désespérément leurs bureaux de vote.
Tout se passait sous la vigilance d’un important dispositif sécuritaire.
Manque d’engouement à Badalabougou et au Quartier-Mali
Il est 10h, la devanture de l’Ecole fondamentale Mamadou Goundo Simaga de Badalabougou grouille de monde avec des Sotrama pour transporter des électeurs. Le constat est amer. Il s’agit de la faible affluence des électeurs et la difficulté à retrouver les bureaux de vote. Dans l’ensemble, le processus se déroule dans le calme malgré quelques insuffisances d’ordre organisationnel.
Contacté par nos soins, un agent de la Ceni, dans ce centre, a confié que tout se passe dans les règles de l’art, malgré la faible participation des électeurs. Il reste très dubitatif sur le taux de participation de cette élection.
Le constat est général, partout où se sont déroulées les élections. Les électeurs se font désirer. Les quelques rares qui ont fait le déplacement déambulent entre les bureaux de vote à la recherche de leurs noms ou ceux des proches.
Mobilisation morose en commune VI
En commune VI du district de Bamako, il y avait 23 listes pour la conquête des trois sièges de député à l’Assemblée nationale. La première impression qui se dégage est que ce scrutin s’est déroulé dans le calme à part quelques difficultés techniques qui ont été enregistrées dans certains centres. Les électeurs de la commune VI ont boudé les urnes.
Comme à l’accoutumée, la plupart des bureaux ont été ouverts à 8 heures. Au centre de Faladié IJA, avec 22 bureaux, le scrutin a timidement démarré, les électeurs se faisant désirer. Une heure après l’ouverture des bureaux, le bureau N°6 n’avait enregistré que 7 votants. Même si tout était fin prêt pour le bon déroulement du scrutin dans la plupart des centres en termes d’organisation technique et matérielle, certaines difficultés d’ordre matériel ont été enregistrées au centre de Faladiè IJA. Le coordinateur de ce centre, Chiaka Diabaté, dira qu’il s’agit du manque de cachet et d’encreur et la liste d’émargement au niveau de certains bureaux.
Au centre de Faladié progrès avec 22 bureaux, également considéré comme l’un des plus grands lieux de vote de la Commune VI, la participation demeure relativement faible. Le coordinateur de ce centre constate que malgré un léger retard, les électeurs viennent à compte goutte. De même qu’à Magnambougou, Faladiè-Socoro, et bien d’autres centres de vote de la commune notamment, Niamakoro et le centre de Socorodji, les électeurs ne se sont pas bousculés devant les bureaux de vote.
Au centre du groupe scolaire de Sogoniko II, l’affluence était également faible. Le coordinateur du centre garde l’espoir. Il estime que les électeurs viendront à la dernière minute. Selon lui, pour cette élection, la participation prendra un coup à cause de la pandémie de Coronavirus.
Nouhoum DICKO